Chapitre sixième; Différences et Malaise

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Notre arrivé à la plantation dix-huit se passa sans aucun problème, selon les rapports, les hurleurs n'arriverait pas avant deux jours, le temps de faire connaissance avec l'équipe de la plantation. Avec Zero Two, nous étions plus qu'indifférent à ce rapprochement, elle ne songeait qu'à se battre, moi aussi. Je repensai à la discussion que nous avions eue dans le vaisseau durant le voyage. Je n'ignorais pas que j'étais manipulé, utilisé comme un objet, mais cela m'était familier, Nisanha m'utilisait un peu de la même façon. Ainsi, cela ne me gênait pas, c'était mon style de vie, je n'avais pas à le renier.

Sans même demander à Zero Two, je voyais bien que celle-ci mourrait d'envie d'aller au combat. J'étais dans le même état d'esprit, au fond de moi, je ressentais ma colère revenir, ma haine recommencer à brûler au fond de mon ventre. Mais, enfin bref, nous étions sur le tarmac de l'héliport, une valise chacun dans nos mains. Pour faire passer le temps, je jouais avec les articulations de ma main droite en les faisant craquer, content que ma main soit de nouveau en état de marche. Un regard vers Zero Two m'appris que celle-ci attendait impatiemment le moment où elle pourrait quitter cet héliport ennuyeux. Notre salut se montra, lorsqu'une dizaine d'adolescent, sans aucun doute l'escadron de parasite de la plantation 18 se manifestèrent.

Me décollant de la paroi en acier de l'entrepôt, je plaçais ma main devant nous et déclara avec un entrain forcé et un sourire que j'étais enchanté  de les rencontrés et qu'ils pouvaient m'appeler Ran.

Ceux-ci eurent un mouvement de recul avant de me demander pourquoi je ne me définissais pas par mon matricule. Ces pilotes par les mimiques, leurs mouvements semblaient être des êtres artificiels, des machines. Un frisson me parcourut le dos, tandis que mes « nouveaux camarades » nous emmenaient en direction de leur lieu de vie. Et alors que je marchais devant, je ralentis mon pas de sorte que j'arrivai à la hauteur de Zero Two avant de déclarer à voix basse :

« Putain, c'est quoi ce bordel, j'ai eu l'impression de parler à des machines, pas à des êtres humains. Pourquoi ces gars-là, agissent 'ils différemment ? »

Zero Two regarda rapidement autour de nous, comme pour vérifier que personne ne nous regardait, puis me répondis à voix basse, tout comme moi :

« Certaines personnes ont eu moins de liberté durant leur enfance, cela peut être dû aux fréquentations qu'ils ont eu, comme aux adultes qui les ont encadré. Nul doute que pour toi et les membres de la plantation sept ont eu une vie plus libre que celle de ceux de la plantation dix-huit. »

Je ne pus m'empêcher de grogner, si je côtoyais des personnes insensibles comme cela, je ne pouvais guère garantir que la mission se déroule sans accroc. Mais, j'allais les suivre tout de même, sans doute valaient 'ils mieux que cela. Je ne pouvais guère juger des personnes en les côtoyant seulement quelque seconde.

Bref, j'espérais sincèrement pouvoir m'entendre même si ma première impression était très mauvaise.

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J'avais le même état d'esprit que Ran, les personnes comme cela, froide et dénué de toute humanité, me mettait hors de moi. Mais, je me contenais, j'avais déjà côtoyé des dizaines de personnes comme cela, qu'ils aient été mes étamine ou bien d'autres connaissances. Mais, je me disais que d'ici à peine deux jours, je serais loin d'eux et je ne les reverrais plus jamais. J'espérais que Ran aurait la présence d'esprits de ne pas faire preuve de trop d'agressivité à leur égard. Bien que cela puisse être très amusant.

Nous les avions suivis et Ran qui portait ma valise et la sienne traînait des pieds, une mine renfrogné sur le visage. Il était assez amusant dans sa manière de passer du coq à l'âne caractériellement parlant. Car à peine celui-ci remarqua que je le regardais, qu'il se redressa, eu le rouge qui lui monta aux joues avant d'éclater d'un petit rire. C'était quelqu'un de plutôt simple.

Il ne nous fallut que quelque dizaine de minute atteindre là où les parasites de la plantation vivaient. C'était une grande bâtisse en bois et alors que j'admirais l'architecture du monument, Ran attrapa ma manche, puis glissa dans mes oreilles :

« C'est le même endroit où je vivais... c'est une copie conforme. »

Je levai un sourcil, plissa les lèvres, comme Ran pourrait le faire, je lui répondis d'une voix douce :

« Ça veut dire que tu vas pouvoir me faire visiter la demeure. »

Celui-ci plissa les yeux, puis avant de dévoiler un sourire qui montait jusqu'aux oreilles rétorqua :

« Bien entendu. »

Mon camarade était vraiment quelqu'un de sympathique, passer du temps avec lui n'était pas désagréable. Bien entendu, je ne perdais pas mon objectif principal, l'extermination de tous les hurleurs. Mais, me rapprocher de Ran était un objectif secondaire, car plus notre confiance augmentait, plus nos capacités de combat augmenterons. Il était bien connu que lorsqu'un étamine et un pistil se faisait confiance était proche, plus les taux de réussite et de connexion devenait énormes et plus l'efficacité est optimisée. De plus, c'était agréable de rester avec lui, c'était tout bonus pour moi :

Mais, alors que nous mangions, la situation dégénéra...

Deviendra-tu un démon pour moi?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant