Après le départ de Grace, Alyssa s'installa confortablement dans un des nombreux fauteuils de la bibliothèque. Elle échappa un grognement de frustration lorsque la sonnerie retentit, l'obligeant à retourner en cours. Elle se glissa jusqu'à son casier, au milieu de tous ces élèves qui ne la voyaient même pas et l'ouvrit. Contrairement à la plupart des casiers de lycéens, il était très impersonnel et ne contenait que ses cours et un pull qu'elle laissait là au cas où, le tout parfaitement rangé. C'est à cause de ce rangement qu'elle remarqua immédiatement une feuille glissait entre deux manuels. Elle voulut l'attraper mais quelqu'un lui tapota l'épaule. Elle se retourna et se trouva face à son professeur de chimie, dont la lumière sur son crâne dégarni lui piquait les yeux.
– Jeune fille il est temps d'aller en cours.
Elle hôcha et claqua la porte et métal de son casier avant de courir jusqu'à la classe de littérature française. Elle l'avait pris en option et l'appréciait car c'était un des rares cours où il n'y avait presque jamais de travail en groupe. Cela lui évitait d'inventer une excuse minable pour l'éviter ou pour empêcher ses "partenaires" de venir chez elle pour faire leur devoir. Une fois, en première année, alors qu'elle vivait encore dans le sous-sol d'une maison, un garçon ayant un faible pour elle avait trop insisté pour qu'ils s'y voient, ignorant qu'il avait plus de chances d'y trouver des rats que de conclure. Elle avait dû lui claquer la tête contre un mur pour qu'il comprenne que premièrement elle n'était pas interressée, qu'elle ne voulait pas qu'il vienne chez elle si on pouvait appeler sa cave un chez-soi et qu'elle refusait de faire ce travail avec lui. Cela lui avait valu trois jours d'exclusion et un rendez-vous chez le Dr Hopper pour apprendre à gérer ses pulsions. Elle y avait été pour ne pas avoir plus de problèmes et même si elle omnia certains détails qui l'auraient amené droit dans les bras des services sociaux, elle avait apprécie de se confier à quelqu'un.
Elle s'installa au fond de la salle, comme toujours, jetant son sac usé sur le bureau avant de s'assoier en s'affalant sur le bureau. Si sa grand-mère l'avait vu, elle lui aurait probablement dit de se redresser, car la posture reflétait qui on était, mais elle était si fatiguée qu'elle n'en avait rien à faire. Ses nuits étaient hantés de cauchemar, les mêmes depuis le début de l'hiver. Elle se réveillait constamment au milieu de la nuit et ne parvenait que rarement à retrouver le sommeil. Si cela arrivait, les mêmes rêvent venaient la tourmenter.
Elle était perdu dans ses pensés, craquant le bois de sa table avec son ongle quand ce qu'elle craignait le plus arriva. La prof passa dans les rangs, leur distribuant une feuille sur laquelle étaient imprimé quelques mots qui lui donnèrent l'envie de partir en courant: "Travaux de groupes : rédiger une analyse d'une œuvre française". Un profond soupire échappa ses lèvres.
– Comme vous pouvez le voir, vous allez devoir faire une analyse de textes en binôme, expliqua Mme Argent. Je vous demande de ne pas aller en chercher une sur internet, de réfléchir par vous mêmes et de me donner votre avis personnel. Ne vous levez pas, c'est moi qui choisit les duos. Rohh arrêtez de vous plaindre un peu ! s'exclama-t-elle fasse aux murmures désapprobateurs des élèves.
Alyssa enfouit sa tête dans ses bras. Elle détestait encore plus quand on leur imposait leur camarade de travail. Au point où elle en était et vu la tête de son karma, il ne manquait plus qu'elle tombe sur un élève avec qui elle n'avait aucune envie de travailler, le genre à poser des questions.
– M. Mills vous serez avec Mlle Colter, qui me fera le plaisir d'arrêter de faire cette tête. Ce n'est pas la mer à boire !
Le genre Henry Mills.
Étant deux rangs devant elle, il se retourna et lui adressa un sourire sincère. Elle appréciait Henry, réellement, mais elle détestait sa façon qu'il avait de se mêler de tout, sous prétexte qu'il était l'Auteur. Quand il l'avait invitée à dîner, il lui avait posé des questions sur ses origines et elle était restée très vague mais elle avait vu dans ses yeux un profonde motivation à résoudre le mystère qu'il était. Elle-même ne se comprenait pas, alors il risquait de se brûler les ailes.
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Le passé change le futur
FanfictionJadis, alors qu'elle venait d'épouser le roi Léopold, Regina se rendit compte qu'elle était enceinte de Daniel, son défunt amant assassiné froidement par sa mère. Elle fit tout pour cacher sa grossesse et abandonna l'enfant, effaçant chaque souvenir...