Une résilience mise à mal...

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Lino m'avait dit qu'il m'avait entendu le dire très bas et avec une voix cassée, « je t'aime... » peut-être même plusieurs fois.

Il nous a ramené à Rios Rosas et m'avais foutu sur le canapé. Tout le trajet je me suis insulté, plaints et remis en question. Lino avait tout écouté mais je ne me souviens même plus de ses commentaires. En tout cas je me souviens de son visage peiné quand il a éteint la lumière et m'a laissé dans le noir. J'avais décliné sa proposition de dormir dans la même pièce. Il va travailler à ma place demain.

Même s'il pouvait quand même m'entendre, je me remets à sangloter jusqu'à ce que je tombe de fatigue. Je suis parti pour un lourd et long sommeil.

Quand je me réveille, le midi est passé et je m'en fous. J'ai faim mais j'ai pas envie de manger. Quand Lino rentre l'après-midi, il me fait bouffer un truc qu'il a ramené de chez Pipo. Je décide d'aller travailler ce soir. C'est facile de partir de l'appart sachant que Willy est à deux doigt de débarquer nous rendre visite. Le lendemain, c'est jour de congé. Je reste devant la télé.

- Ce serait mieux que tu l'oublies... Elle a essayé de te joindre depuis ?

- Non.

- Dis-lui que tu casses. Franchement c'est le meilleur truc à faire. Tu dois te faire une raison.

Le lendemain, c'est jour de taff. Le jour d'après aussi. Les jours s'enchaînent et quand je laisse les messages de Maiven sans réponse, elle n'insiste pas. Je n'avais pas remarqué avant, ce détachement affectif. Elle a jamais eu d'attentes concernant le futur de cette relation.

Les jours passent et elle ne me contacte plus.

- Au final je ne lui ai jamais dit clairement. C'est lâche...

- Arrête ça, Vinz, c'est pas toi qui est lâche. C'est juste elle qui est... enfin, elle a déconné avec toi.

Je pense de moins en moins à elle. Elle reste en fond, mais je rumine de moins en moins. Cette sale histoire a quand même laissé une profonde plaie dans mon ego et ma confiance en moi. C'est encore plus dur qu'avant de regarder quelqu'un, surtout une fille, dans les yeux.

- Arrête de t'en faire ! T'as vu ma tronche ! Je suis pire que toi !

- Ça avance avec Luna, d'ailleurs ?

- Ben non, elle a disparu de la circulation... soupire-t-il.

- Désolé, Lino...



Une nuit, je sens qu'on me remue vaguement l'épaule. Je continue de dormir comme une masse. Maintenant la main me secoue carrément en appelant :

- Vinz ! Vinz ! Réveille-toi !

- ...Quoi... ? marmonné-je ensommeillé.

- Si je te disais que la fille qui t'a traité comme de la merde est actuellement l'otage des types en noirs qui ont essayé de nous tuer il y a deux mois, tu répondrais quoi ?

A ton tour, Vinz [MUTAFUKAZ FANFICTION] FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant