Ma rencontre avec Helena Peabody

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S'il y a bien une femme dont je me souviens c'est elle. Helena Peabody. Je l'ai rencontrée elle et sa mère quand elles et leur avocat réglaient la question de la plainte pour harcèlement sexuel que Dylan Moreland avait déposée contre elle. Parce que c'est moi qui avait été chargée de la prévenir que Dana Fairbanks ma patiente était morte. Alice n'avait pas eu le courage de téléphoner à ses amies et moi je passais dans le coin quand mon boss m'avait appelée. J'avais pénétrée les locaux et je l'avais entendue supplier Dylan. Jamais je n'avais vue une Peabody aussi faible..

- Dis moi que tu n'as jamais été amoureuse de moi. Dis moi que tu ne veux plus jamais me revoir.

Je n'entendis pas la réponse de l'autre femme. J'étais concentrée sur la douleur d'Helena. Allez savoir pourquoi mais la détresse et la douleur de cette femme me touchait. La porte s'était ouverte et un couple en sorti. Je m'avançais tout doucement et frappais. J'entrais dans la salle assez gênée d'être en présence des deux femmes les plus puissantes de la ville.

- Helena Peabody ? appelais-je.

Mais elle ne répondit pas. Elle avait le regard empli de larmes et désespéré. Le genre de regard que l'on a quand une personne à le cœur brisé. Je m'approchais d'elle en soupirant.

- Mademoiselle Peabody, je suis Amber Glass je travaille à l'hôpital. Cela m'ennuie de vous annoncer ça maintenant étant donné ce qu'il vient de se passer mais je devais vous le dire car je passais dans le coin quand on m'a prévenue... Votre amie Dana Fairbanks est décédée. Je suis désolée.

Elle se leva tandis que tout le monde sortait et s'approcha de la fenêtre. Son tailleur marron épousait à la perfection ses formes et sa silhouette mince. Je l'entendais pleurer de ma place. Je me levais et m'approchais d'elle.

- Je suis vraiment navrée Helena.

Elle se tourna vers moi et je vis dans ses yeux émeraude sa souffrance. Et c'est sur le champ que je tombais amoureuse d'elle sur le champ. Elle était magnifique et devait être encore plus belle que d'habitude lorsqu'elle était heureuse. Je la pris dans mes bras. Elle s'aggripa à ma veste et enfouie sa tête dans mon épaule. Ma veste fut inondée de larmes et de maquillage mais je m'en fichais. J'avais l'honneur de serrer une Peabody dans mes bras. J'avais le privilège de tenir contre moi celle qui était à mes yeux la plus belle femme du monde.

- Ça va aller Helena je vous le promets.

Recueil d'OS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant