Heart

Heart: Chapitre Neuf

Donc je suis coincée ici en attendant... Une greffe ? Mon corps se met à trembler. Mes yeux se brouillent. Ma gorge se serre. Oh oh. Mauvais signe.
"-Mademoiselle ?
-Ou..oui.
-Je comprends que cela puisse être dur à avaler... Est ce que je peux faire quelque chose pour vous ?
-Sans greffe combien de temps me donnez vous ?
-Eh bien..."
Le docteur Vasic caresse son crâne lisse et dépourvu de cheveux. Elle semble mal à l'aise.
"-Il m'est compliqué de vous donner un temps précis vous savez. Cela dépends des personnes.
-Je vois..."
Mon moral est au plus bas. Je réprime une larme. Je lève la tête fièrement. Après tout pourquoi me laisser abattre. La vie est une chienne c'est un fait. Il me reste peut-être deux semaines comme deux ans.
"-Pourriez-vous faire entrer le jeune homme qui s'appelle Clément s'il vous plaît ?
-Oui bien sûr, si vous n'avez pas d'autres question je vais vous laisser. Néanmoins il vous est conseillé de rester hospitalisé le temps de l'opération ainsi que le temps qu'un organe se libère. Je dois informer votre famille vu que vous êtes mineure.
-Aucun souci.
-Je repasserai vous voir tout à l'heure.
-À plus tard docteur."
Je me mets de nouveau accoudée à ma fenêtre ouverte. Prendre l'air avant qu'il n'arrive. J'espère que je n'ai pas un teint blafard. Je m'en veux tellement de l'avoir rejeté et blâmé. Après tout il reste un Homme et l'erreur est humaine. Ça frappe à la porte.
"-Oui ?"
Clément entre, l'air inquiet et pas le moins du monde en colère. C'est étrange, ne devrait-il pas être déjà parti de fureur ?
"-Clément...
-Je suis désolé encore une fois. Je te promets que je ne recommencerai plus.
-Oui parce que je suis probablement comdamnée à crever.
-Ori ne dit pas ça ! Je refuse de t'entendre allez au désespoir. Je sais que c'est tentant mais il en est hors de question."
La tentation est trop forte, mes sentiments à leurs paroxysme face à ce bel homme, ma raison déraisonnée et mes larmes roulent sur mes joues. Je me jette dans ses bras. Il caresse mes cheveux doucement. Ses doigts jouent avec des mèches tandis que son autre main m'enlaçe sans se lasser. Un instant où mon corps crie son refus face à la maladie et sa rage de vivre. Clément me serre maintenant dans ses bras. Il essuye mes larmes d'un coup de pouce habile. On se sépare au bout d'une grande heure où mes yeux crachèrent de l'eau, et ma bouche son désespoir. On se regarde, ses joues rosies et son regard brillant me font fondre. Je dois être tellement cramoisie... Il s'assoit sur mon lit et m'indique d'un coup de main sur le matelas et d'un sourire plein de compassion de venir le rejoindre. Je me colle à lui et me perds dans sa chaleur corporelle , dans son parfum... Je pose la tête délicatement sur son épaule. Clément prends ma main et la serre amoureusement. Il plonge son regard dans mes yeux bouffis et m'embrasse. Il m'embrasse comme un fou, comme pour me redonner espoir. Sa langue chaude et ses lèvres douces m'ont redonné ma force. Je lui souris et il me prends une nouvelle fois dans ses bras; pas besoin de mots dans ses cas là. Sa prunelle flamboyante ... Tant qu'il ne regardera que moi, je me battrai pour rester à ses côtés.