Heart

Heart: Chapitre Huit

"-Oui... Oui... Elle devrait se réveiller dans l'heure qui suit mais... Oui... Je suis désolé..."
J'émerge peu à peu. C'est qui cette voix ? Qui devrait se réveiller ? Hmmm.... Je veux dormir je suis si fatiguée mais j'ai l'impression d'être éveillée mentalement. Une sensation étrange. J'ouvre les yeux et le visage appeuré et en larmes de ma mère apparait.
"- PATRICK APPELLE L'INFIRMIÈRE ! VITE ELLE SE RÉVEILLE !
-M...Maman ?
-Ça va chérie ? Tu n'a rien ? Tu as mal quelque p...
-Je vais bien. Simplement pas réveillée. Que s'est t'il passé ?
-Tu... Tu es tombée dans les pommes quand tu as vu ton...père...
-Maman ! Ne niaise pas avec la puck s'il te plait.
-Tu es sûre ? Tu viens à peine de te lever... Tu nous as fait si peur...
-Pardon maman...
- Papa a fait un infarctus foudroyant.  On n'a pas pu le sauver...et quand tu l'a vu, tu t'es évanouie. Heureusement que ce garçon était là pour aider.
-Ce garçon ? Seigneur Dieu tu parles de Clément ?
-Je n'en sais rien. Il parle avec ton frère. C'est chez lui que tu étais ma chérie ?"
Je ne réponds rien. Ma mère s'était remise à pleurer comme une madeleine... La pauvre... D'abord mon père ensuite moi ? Comment fait elle ? Elle est véritablement forte. Je me lève et la prends dans mes bras. Cela la fait pleurer de plus belle. Je la plains même si je garde les yeux secs. Comment le décès de ce type gras comme un voleur pourrait-il m'affecter ? L'infirmière arrive à ce moment. 
"-Mademoiselle. Comment vous sentez-vous ?
-Je euh... Ça va merci.
-Tant mieux. Nous pourrions vous laisser sortir mais avant vous devez aller voir le médecin.''
Hein ? Maman me regarde, désespérée. Je commence à avoir peur.
"-Le médecin ? Pourquoi ?
-Il faut qu'il vous parle de votre état de santé."
Sur ses mots elle part de la chambre. Super.
"-Tu sais quelque chose maman ?
-..."
Cette histoire est inquiétante. Il ne faut surtout pas que je panique. J'ouvre la fenêtre et m'y accoude afin de réfléchir la tête au frais et surtout de RESPIRER. Cette atmosphère est étouffante. Mon frère frappe à la porte.
-"Ori ? Tu as de la visite."
Je ne réponds rien. Je sais qui c'est. Je n'es aucune envie de le voir.
-" Maman je suis désolée mais il faut que je parle seule à seule avec Clément.
-D'accord ma chérie. Appelle moi si tu as besoin."
Elle ouvre la porte, laisse rentrer Clément en premier et part. Je ne daigne même pas me retourner.
Il reste derrière moi sans bouger. Il ne dit rien et sa présence me rends mal à l'aise. Cacher le fait que ma mère m'est appellé pour prendre du bon temps avec moi... Finalement ce n'est qu'un homme comme les autres. Rien ne change et cette remarque sexiste ne changera pas tant qu'il reste comme ça.
"- Oriane."
Mon nom prononcé par lui est à la fois un délice et une souffrance. Seigneur Dieu. Ne réponds rien Oriane, ne réponds rien...
"-C'est très déplacé de te demander pardon pour quelque chose d'aussi grave mais je ne savais pas qu'il s'agissait du décès de... Enfin je veux dire... Pardon.
-Je... Laisse moi tranquille. Je ne veux plus te voir. Je te remercie de ce que tu as fait pour moi néanmoins."
Je me retourne vers lui et une larme coule à sa vue. Il s'approche de moi.
"- Va t'en...
-Oriane. Je sais que tu te sens mal , très mal. Tu vis quelque chose de difficile.
- On se calme le pompon. La mort de mon père ne m'affecte pas. C'était un sale type dont le meilleur talent était de faire pleurer ma mère.
-Pourquoi tu pleure si tu en as rien à faire alors ?"
Il essuye ma joue où roulait une perle d'eau. Son contact est détestable mais agréable... Je suis perdue... C'est un monstre mais mon coeur nourrit des sentiments pour lui... Après tout il ne savait pas mais il me l'a quand même caché... Soudain on frappe encore une fois à la porte. Une voix douce et féminine que je ne connais pas s'élève.
"-Docteur Vasic. Puis- je rentrer afin de discuter avec vous ?"
De ma santé ? De mon père ? Je regarde Clément lui faisant signe de partir. Il essaye de me faire un bisou sur la joue mais je le repousse. Il me lançe un dernier regard plein d'amertume et de ... Tristesse ? Il ouvre la porte et sort abattu. Et si... Je ne le revoyait jamais ? Mon coeur est empli de chagrin. La doctoresse apparait dans l'encadrure de porte. Un sourire de circonstance illumina son visage. Elle est belle mais son regard est quelque peu triste. Elle entre.
"- Bonjour mademoiselle. Navrée de vous déranger.
-Ce n'est rien. De quoi est-ce-que vous vouliez me parler ?
-Écoutez je sais que la perte d'un être cher peut faire beaucoup de mal... Tenez c'est la carte du psychiatre travaillant avec l'hôpital.
-Hm merci..."
Ce n'était que ça. Je prends la carte qu'elle me tends. Psychiatre Trouillet Zoé. La personne chère que j'ai perdu , c'est Clément et par sa faute en plus. La mort de mon père ne me touche pas. C'est la peine de mon frère, de ma mère qui me touche au plus haut point.
"-Écoutez ce que je vais vous annoncer n'est pas facile non plus, surtout au vue des circonstances. Vous êtes prête à entendre tout de même ce que j'ai à vous dire ?
-Oui.
- D'accord. Voyez-vous j'ai fait un bilan de santé. Je vous ai fait passer divers examens pour cela. Cependant il-y-a un problème.
-Je suis... malade ?
-Je suis désolée mademoiselle il s'est avéré que vous êtes atteinte d'un cancer des ovaires qui s'est métastasé très vite dans votre foie. Il est rendu au stade 3.
-Un cancer...
-Nous devons vous opérer afin de vous enlever l'ovaire cancéreux afin d'éviter qu'il ne se métastase à d'autres organes. Mais pour votre foie le traitement est très lourd, une greffe néanmoins pourrait vous soigner. Mais la liste d'attente est longue pour ce genre de greffe."