161 : Noal Lou #19

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Et encore un dessin de mon petit Lou ! (Le fangirlage 🎵)
En plus y'en a un autre qui va bientôt arriver normalement.

Et encore un dessin de mon petit Lou ! (Le fangirlage 🎵)En plus y'en a un autre qui va bientôt arriver normalement

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On voit pas bien mais en fait il regarde une araignée

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On voit pas bien mais en fait il regarde une araignée. Un être qui lui tenait régulièrement compagnie, histoire de le sauver de l'ennuie.

J'ai fait un petit texte pour illustrer ce dessin (c'est pas l'inverse normalement ?) mais étant donné que je l'ai écrit à 1h du mat' il est plus que probable qu'il soit catastrophique.
Je vais faire un copier coller de ce que j'ai marqué sur mon rantbook parce que flemme.
Vous l'auriez sans doute deviné, mais il s'agit d'un textounet sur Lou, lors de ce matin pluvieux, juste avant de prendre le train pour l'internat Blackedge (Lady_Survivor)
D'ailleurs elle a commencé une histoire fantasibuleuse dessus, et je ne dis pas ça parce que il y a un passage sur Lou ! (En fait en grande partie mais l'histoire est vraiment bien écrite !)
Du coup la lire m'a fait sombrer dans une abime de fangirlage ( ._.)
/!\ POUR RAISON DE FANGIRLAGE INTENSIF, LOU RISQUE D'ÊTRE PRÉSENT DANS LES CHAPITRES À VENIR /!\
Je tiens à préciser que Lou est transgenre depuis bien plus longtemps ! 8 ans si mes calculs sont bons. Mais si il parle au féminin au début c'est parce qu'il fait un point sur son existence, et également parce que, en quittant tout se qu'il avait vécu et en s'inscrivant en tant que garçon, il est définitivement devenu un homme et "officiellement".
Bon, j'suis fatiguée donc je vais dodo.

Allongée sur son matelas défoncé, elle observait le plafond décrépi au dessus d'elle. Ce plafond, elle le connaissait par cœur. A force de le contempler, la peinture effritée, les taches d'humidité et les toiles d'araignée s'étaient encrées dans sa mémoire.
Pourtant, c'était la dernière fois qu'elle y posait les yeux.
Dans quelques heures, quand sonnera son alarme au milieu du son de la pluie qui tombait dehors, elle partira.
Elle partira loin d'ici.
Elle quittera cet appartement insalubre et ses habitants.
Pour quoi ?
Elle ne le savait pas tout à fait.
Un endroit pour les fous, comme elle.
Un endroit où l'on plaçait les cas désespérés.
Un endroit où l'on se débarrassait d'un enfant gênant.
Malgré l'aube qui n'avait pas encore pointé, le réveil produisait assez de lumière dans la chambre pour qu'elle puisse discerner l'araignée qui pendouillait au bout de son doigt.
Cette petite chose qui l'avait tant de fois aidé à tromper l'ennui lui faisait penser à son existence. A chaque fois qu'elle pensait arriver au sol, à son but, la jeune fille changeait la position de sa main et la bête se retrouvait de nouveau au point de départ.
Oui.
Ça la représentai bien.
A chaque fois qu'elle était parvenue à oublier ses malheur, à chaque fois qu'elle était parvenue à oublier où elle vivait, à chaque fois qu'elle était parvenue à oublier les cicatrices qui parcouraient ses avant-bras, à chaque fois qu'elle était parvenue à oublier qui elle était, son corps l'avait ramené violemment à la réalité. Comme si elle se heurtait à une barrière infranchissable.
Elle serra les dents.
Pourquoi n'avait elle pas pu naître dans le bon corps, dans la bonne famille, dans le bon appartement ? Pourquoi son esprit torturé ne pouvait il pas être normal, et ne penser qu'à des problèmes futiles mais si important ?
Cela ne servait à rien de ressasser ces questions en boucle, comme elle l'avait fait toute la nuit, sans fermer l'œil un seul instant.
L'araignée se retrouva de nouveau au point de départ et, inlassablement, repris sa descente. Sa pugnacité était quelque chose d'admirable, dans ce domaine, la jeune fille était son opposé.
Soupirant, elle jeta un regard au sac rapiécé qui traînait le long de son lit. Il semblait plein mais si vide a ses yeux. Seulement des vêtements. Pas de quoi s'occuper, pas d'autres souvenirs qu'une vielle photo de famille. Elle était floue et mal cadrée mais était emplie de joie et de nostalgie.
Ne pouvant plus tenir en place, elle délaissa enfin l'araignée, qui fila derrière son matelas aussi vite que lui permettaient ses huit longues pattes, et se retrouva en position assise.
Pour quoi faire ? Elle ne savait pas.
Distraitement, il attrapa le petit miroir qui était la seule décoration de sa table de chevet et fit un joli sourire à son reflet. C'était la seule arme qu'il avait, et elle allait lui servir. Farfouillant dans son sac, il en sortit un peigne édenté et entrepris de démêler ses longs cheveux blancs, anomalie dû à une absence précoce de mélanine. Ça cumulé à la pâleur de sa peau et à l'obscurité le faisait ressembler à un fantôme.
Cela fait, il quitta le long T-shirt délavé qui lui servait de pyjama et entrepris de s'habiller, même si il lui restait du temps avant d'avoir à quitter les lieux.
Ses grands yeux bleus azurs étant habitués à l'obscurité, il enfila sans problème sa tenue sommaire : Jean involontairement troué, chaussures rouges ayant tendance à bailler et, surtout, T-shirt noir à manches longues, trouées aux extrémités de sorte à se qu'il puisse y glisser ses pouces. Par précaution, il enfila un gilet gris, sans manches, de sortes à noyer au maximum ses quelques formes féminines.
Farfouillant sous son oreiller, il en sortit son trésor : une fine lame de rasoir qu'il glissa dans la semelle de sa chaussure gauche.
Fin près, il balaya la pièce du regard, comme pour lui faire un adieu silencieux. Pendant longtemps ils avaient partagés cette pièce à trois mais ses deux sœurs aînées avaient quitté les lieux, étant en âge de travailler.
Il ne restait dans l'appartement que ses parents, un frère sur les deux et lui, la sœur cadette qui n'allait pas tarder à disparaître.
L'alarme sonna. Le jeune homme épaula son sac puis se leva. Il avait décidé, alors qu'il remplissait sa fiche d'inscription à l'internat, d'indiquer "Masculin" derrière le mot "Genre".
L'ancienne Lou allait disparaître, place au nouveau.

Mon artbook (quel titre original)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant