Chapitre 6.

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Une semaine passa. Oscar et Sarah s'étaient entraînés dans une discutions épistolaire du XXIe siècle, autrement dit par message. Ils discutaient fréquemment, comme lors de leur rendez-vous, de tout et de rien. Ils leur arrivaient même de discuter des heures entières la nuit tombée jusqu'à ce que l'un des deux s'écroule de fatigue.

Le jour se leva sur Paris et notre héroïne aux cheveux de jais également. Elle se hâta à se préparer. Aujourd'hui était un jour important car, quelques jours auparavant, une journaliste l'avait contacté suite à ses demandes d'offre. Il était alors convenu qu'elle rejoigne cette dernière dans un café afin de passer un rapide entretien dans l'optique de juger si elle possède toutes les compétences requises. Elle partit alors de son appartement et s'engouffra dans la ville naissante.

La mâtinée s'engagea et Oscar était affairé au bar, préparant les commandes pour les serveurs. Cependant son esprit était occupé à autre chose. Depuis leur rendez-vous, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle. Plus le temps passait, plus il était fasciné par elle. Il voulait la revoir, il fallait qu'il la revoit. Le temps passa, les commandes défilèrent et la concentration n'était toujours pas au rendez-vous. Il profita alors d'un instant de répit au milieu du chaos qu'était les matinées de juillet pour envoyer un message tout banal, comme l'était redevenue sa vie depuis la fin de leur rendez-vous, et l'explosion de la bulle dans laquelle ils s'étaient plongés.

Sarah rentra dans la café et chercha du regard sa potentielle future employée. Une fois aperçue, elle déambula au travers des tables et arriva en face de la journaliste. Cette dernière se releva, serra la main de Sarah et l'invita à s'asseoir. Elle interpella une serveuse, commanda un café crème, posa ses coudes sur la table et reposa sa tête sur ses mains liées.

« Bonjour, je suis Chloé Maillard. Mademoiselle Féraud, je vous ai contacté suite à votre demande de stage. J'ai bien étudié votre dossier et ai pris également soin de contacter certains de vos enseignants à Science-Politiques, et je dois dire qu'ils vous sont plutôt favorables. Pour eux, vous êtes une très bonne élève, qui sait même privilégier ses études au détriment des soirées étudiantes. entama-t-elle
- Oh et bien... Je dois tout d'abord vous dire que je suis extrêmement flattée par les retours de mes anciens enseignants et je vous remercie de bien vouloir m'accorder cet entretien. C'est un honneur.
- Je ne vais pas vous faire mariner plus que nécessaire. Sachez que, si vous obtenez ce contrat, vous m'assisterez dans mes entretiens, mes interviews et la rédaction de mes articles. Vous ne pourrez cependant pas soumettre vos idées ou écrire vos propres articles sauf si nous vous le demandons. Ne pensez pas que nous croyons que vous êtes incapables de nous pondre un article, mais nous souhaitons conserver notre réputation, et donc le fait de faire preuve d'innovation pourrait nuire à celle-ci. J'espère avoir été claire.
- Vous étiez limpide. affirma Sarah, tout en opinant de la tête
- Bien. Si toutes ces closes vous convienne, je pense que nous pouvons signer votre contrat. Ce contrat durera quatre semaines, à compter de demain. Vous connaissez l'adresse, je vous enverrai vos horaires par e-mail. Votre rémunération s'élèvera à neuf cent dix euros pour l'ensemble de votre période. Tout ceci vous convient ?
- Tout ceci me convient parfaitement. Merci infiniment. conclut Sarah»

Elles se serrèrent la main et mademoiselle Maillard sortit d'un sac un contrat. Elle indiqua à Sarah où signer puis après tout cela, elles burent leur consommation tout en discutant de sujets nettement plus légers. Sarah ressortit de ce rendez-vous le cœur léger. Elle se sentait nettement mieux depuis qu'elle savait qu'elle avait enfin obtenu un stage. Elle sortit machinalement son téléphone pour regarder l'heure. Son écran d'accueil afficha deux messages, un venant de sa mère, lui demandant comment s'était passé son entretien et l'autre, d'Oscar. Elle répondit à sa mère par l'affirmative puis enchaîna sur la conversation échangée entre les deux jeunes adultes. Elle lui répondit, tout en s'excusant de ne pas lui avoir répondu plus tôt. Tout en envoyant ces messages, elle marche à travers les rues et rentra dans une supérette. Elle prit de quoi se préparer des spaghettis alla puttanesca, paya à la caisse puis partir en direction de son appartement. Elle s'affaira en cuisine et après une demi-heure, s'installa dans son salon, tout en feuilletant de journaux. Quelques minutes après, son téléphone vibra sur sa table basse, indiquant le nom d'Oscar. Elle sourit puis décrocha, tout en finissant une bouchée de son plat.

« Allo ?
- Oscar ! Je suis heureuse de vous entendre. engagea-t-elle, tout en allumant la télé sur une chaîne d'information en continu.
- Oh, si ca ne vous dérange pas, on pourrait se tutoyer. On parle quotidiennement depuis quelque temps et ça pourrait faire moins conventionnel non ? proposa Oscar au bout du fil
- J'avoue que je n'osai pas trop te le demander ! Pourquoi est-ce que tu m'appelles ?
- Par rapport à ton message. Je voulais s'avoir comment ça s'était passé et l'entendre de ta voix, c'est quand même mieux que de le lire. Alors ?
- J'ai eu un stage ! Ce n'est pas un journal national mais il est tout de même reconnu alors que demander de plus ? s'extasia Sarah sautillant presque sur son canapé
- C'est merveilleux ! Félicitation à toi !
- Merci beaucoup, pour fêter ça que dirais-tu d'aller fêter cette nouvelle autour d'un verre ?
- Tu m'en vois ravie ! Je serai plus qu'heureux, dis moi où tu souhaites que l'on se rejoigne et à quelle heure et j'apparaîtrai ! plaisanta-t-il
- Et bien, si ça ne te dérange pas, j'aimerai inviter d'autres amis à moi, sauf si tu y vois un inconvénient. Je ferai les présentation, tu vas voir tu vas les adorer ! Je ne sais pas encore où cela se fera mais quand j'aurai plus amples informations, je te les contacterai par message. Qu'en dis-tu ? demanda-t-elle
- Oh, aucun souci ne t'en fais pas. J'attends de tes nouvelles avec impatience ! acheva-t-il avant de raccrocher, un sourire aux lèvres»

Il ne savait pas où tout ceci allait le mener mais il aimait ça. C'était la première fois qu'il se laissait porter par le fil de la vie, et surtout la première fois qu'il n'avait pas peur du lendemain. Et tout cela valait tout l'or du monde.

Le temps d'un été.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant