Chapitre six : Volupté et délicieuses découvertes

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Bonjour à tous!
Petite NDA pour vous dire que ce chapitre contiendra du lemon, c'est-à-dire des scènes à caractère sexuel explicite. Donc si vous pensez en être offensés, je vous conseille de sauter cette partie du chapitre. Vous voilà prévenus! Sur ce, bonne lecture et n'hésitez pas à me donner vos impressions!
Marie.



"Qui suis-je?
Voilà la question que je me pose.
Qui suis-je?
Je ne le sais plus.
Si l'on m'avait demandé qui j'étais, avant, j'aurais répondu sans hésitation :"Un homme heureux, fiancé à la plus belle femme du monde.".
Mais maintenant, cette question n'a plus aucun sens.
Parce que je ne suis plus personne sans toi.
Parce que je n'ai plus d'identité.
Parce que la personne que j'étais était celle que j'étais avec toi.
Maintenant, je ne suis plus qu'un morceau d'un homme qui fut glorieux dans son cœur et dans sa vie avant, avec la femme de toutes ses convoitises.
Maintenant, je n'ai plus d'identité.
"Samuel Munro."
Cela ne signifie rien.
C'est juste un nom et un prénom.
Mais ce n'est pas ce qui me définit.
C'est simplement un moyen de me reconnaitre.

Pour moi, une identité, ce n'est pas qu'un nom et un prénom qui nous ont été apposés à notre naissance. Ces mêmes nom et prénom qui nous furent imposés. Non, pour moi, l'identité, c'est qui nous choisissons d'être. L'identité de quelqu'un, c'est ce qu'il a bâti en lui, grâce aux gens autour de lui. L'identité, c'est ce que nous construisons, qui nous nous construisons. C'est qui nous voulons être. C'est cela qui nous définit, et pas un bête nom et prénom.

Alors mon identité, c'est toi. Parce que c'est toi que j'ai choisie. C'est avec toi que je me suis bâti. C'est pour toi que je me suis construit. C'est pour toi que je suis qui je suis. C'est toi qui me définis. Alors, tu es mon identité. Tu es qui je suis.

Et maintenant, je dois me redéfinir, me rebâtir un "moi". Mais j'ignore comment faire sans toi. Parce que j'ignore tout de moi. Je ne sais rien de qui je suis réellement, parce que tu constituais tout ce que j'étais, tout ce que je voulais.

Quelles sont mes passions à présent? Qu'est-ce qui me motive à me lever tous les matins si ce n'est pas toi? Qu'est-ce qui me fait sourire? Qu'est-ce que j'aime? Qu'est-ce que je déteste? Quelles sont mes aspirations? Mes rêves d'avenir? J'ignore tout des réponses que je pourrais apporter à ces questions. Et j'ignore encore plus la réponse que je dois apporter à une question en particulier : Qu'est-ce qui fait battre mon cœur quand tu n'es pas là? Si je le pouvais, je répondrais "Toi!" sans hésitation. Mais il est dit dans la question "...quand tu n'es pas là?" Donc, je dois répondre sans t'inclure dedans. Et je ne sais pas y répondre. Simplement parce que je ne sais ce qui continue à faire battre mon cœur. Ou bien si je sais, c'est toi. Même sans être là, je vis pour toi, mon cœur bat pour toi, mes poumons inspirent et expirent pour toi.

Je suis moi, pour toi.

Voilà qui je suis, même quand tu n'es plus là.


Depuis ledit contrat avec ton père, il avait arrêté de s'immiscer dans ta vie. Tu avais eu un peu de mal à accepter de ne plus avoir réellement de "chez-toi", bien que notre maison l'était. Tu avais dû, toi aussi, te rebâtir, toi et un chez-toi. Tu avais dû te reconstruire une vie, sans aucun parent. Et c'est ce qui avait été le plus difficile. Souvent, pendant la nuit, tu te réveillais en panique en appelant tes parents, avant de réaliser qu'ils n'étaient et ne seraient plus jamais là. Et ensuite, tu te souvenais que tu nous avais, moi et ma famille, ta nouvelle famille. Et malgré la douleur que te causait leur perte, tu la surmontais toujours en te souvenant que tu n'étais pas seule, que nous étions là, que j'étais là, toujours là. Parce que tu étais forte. Parce que tu as toujours été forte.

L'année de seconde avait été la plus compliquée, car tu avais subi plusieurs adaptations en même temps. Celle d'être constamment chez nous, celle de ne plus avoir de père, celle d'avoir la sensation d'être orpheline et enfin, celle d'entrer au lycée. J'ai vécu toutes ces adaptations avec toi, en ressentant ce que tu ressentais, en étant ta bouée de sauvetage dans chaque tempête intérieure que tu subissais, en étant l'ancre qui te maintenait en place et qui t'empêchait de couler, que dis-je, de sombrer dans les abysses des douleurs et des tourments de ton âme.

Et si...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant