Magnétisme

Partie 8

La première chose dont il prit conscience en émergeant, fut le poids pressé contre lui. Il avait l'esprit trop embrumé par le sommeil et les activités de la veille pour comprendre que ce n'était autre que Mikoto qui se servait de lui comme une peluche. A partir de là, il réalisa bien vite qu'il était incapable de bouger. La jeune femme était collée contre son dos, ses bras autour de sa taille, ses jambes emprisonnant les siennes. Il voulait tourner la tête vers elle, mais celle de l'Alpha était enfouie contre sa nuque, mordillant doucement la peau alors qu'elle était toujours dans les bras de Morphée.

Bien que ce soit complètement inconscient, c'était bien la première fois qu'elle se montrait possessive au point de l'emprisonner dans ses bras. En général, Katsuki était plutôt satisfait lorsque la brune agissait en Alpha, mais elle lui avait déjà montré la veille qui était le sexe secondaire dominant. A cause de l'Empathie, sa perception avait été mise sans dessus-dessous avec ses propres ressentis et ceux de Mikoto, aussi il se souvenait davantage de sensations plutôt que d'images. Pourtant, il se souvenait clairement de la lueur de défi dans ses yeux, de son sourire provocateur, de sa main possessive sur son genou, juste avant qu'elle ne se glisse entre ses jambes, juste avant que le blond ne se laisse tomber en arrière sur le matelas.

Il sortit de ses pensées lorsque la jeune femme, bougeant dans son sommeil, serra ses bras un peu plus fort autour de sa taille, l'espace d'un instant, avant que sa prise ne se fasse plus faible que précédemment. L'Omega aurait tout aussi bien pu rester dans le cocon qu'elle avait créé mais il prit vaguement conscience d'une chose : il était vendredi et ils avaient tous les deux cours dès le matin. Ce n'était pas une information capitale, pourtant le vendredi concentrait la plupart des cours que préférait le blond. Il avait beau connaître la réponse lui-même, si quelqu'un lui demandait s'il préférait ses cours au temps passé avec Mikoto, il répondrait par un doigt d'honneur, éludant la question par respect pour sa fierté.

Il profita que la prise de la jeune femme soit plus lâche pour se libérer de ses bras, utilisant ses bras pour déloger ses jambes. Sans rien à quoi s'accrocher, L'Alpha se recroquevilla sur elle-même, le débardeur qu'elle portait appartenant à Katsuki remontant sur ses cuisses. Les couvertures étaient toutes au sol et il savait que c'était à cause de lui, ayant l'habitude de se réveiller dans sa chambre dans les mêmes conditions. Il se demanda vaguement si Mikoto s'était accrochée à lui par possessivité ou bien parce qu'elle avait froid. Ne pouvant avoir aucune réponse dans l'immédiat, il remonta les couvertures sur l'endormie avant d'attraper son téléphone sur la table basse. Il jeta un dernier regard à Mikoto avant de quitter la chambre. Il fit un détour par la salle de bains avant de se rendre à la cuisine.

En posant son téléphone sur le plan de travail, il regarda l'heure une fois de plus, indiquant tout juste dix minutes de plus que précédemment, soit huit heures passées. Compte tenu du fait qu'il avait cours à dix heures, il jugea avoir le temps de préparer le petit-déjeuner et de se préparer avant de filer en cours. Du moins, cela dépendait aussi du réveil de Mikoto.

Il inspecta le réfrigérateur et le placard à la recherche d'ingrédients et se décida sur du bacon, des œufs brouillés et des pancakes. Étant seulement en boxer, il prit rapidement conscience de la fraîcheur de la pièce mais n'eut pas la motivation de retourner dans la chambre de l'Alpha pour récupérer son pantalon, à défaut de pouvoir en faire de même avec son débardeur. Se mettant à bailler à cause du manque de sommeil, il finit par se dire que faire la cuisine le réchaufferait et il entama sa tâche.

Ce ne fut qu'en venant à bout de la pâte à pancakes qu'il réalisa qu'il avait du passer plus de temps que prévu sur la préparation du petit-déjeuner. Il s'apprêtait à éteindre les plaques de cuisson pour vérifier l'heure lorsque des bras s'enroulèrent autour de sa taille, le faisant presque sursauter. Il éteignit bien les plaques, comme prévu, avant de se concentrer sur la jeune femme collée contre son dos, le visage enfoncé entre ses omoplates.