Cela faisait maintenant quelques jours que les Free Men ne se s'étaient pas réunis. Dustin fit appeler son bras droit Marcus dans son bureau pour discuter de ce qu'il s'était passé lors de la réunion. Ce dernier eut à peine franchi la porte que Jefferson se mit à hurler.
« - Cela fait déjà vingt minutes que je t'attends ! Où étais-tu ? J'espère pour toi que tu n'étais pas avec cette lâche !
- Jamais monsieur. Je ne suis absolument pas d'accord avec les idées de cette femme. Que vouliez-vous me dire ?
- Je voulais justement te parler de cette femme. Comment a-t-elle pu ne serait-ce qu'ouvrir la bouche et qui plus est pour me contredire devant toute l'assemblée ? Ce n'est qu'une simple femme de ménage. Qu'elle rentre chez elle pour faire la seule chose qu'elle sait vraiment faire : la corvée. Je n'admettrai plus jamais qu'une femme parle lors de ces réunions. Sérieusement, pour qui se prenait-elle ? Croit-elle que l'on puisse arriver comme cela et dire tout ce qui nous chante ? Imagine-t-elle que quelqu'un va prendre au sérieux ce qu'elle dit ?
- Je pensais que vous étiez au courant.
- Au courant de quoi ? » Demanda-t-il, en levant les yeux vers Marcus.
Ce dernier, étant un vrai stratège, pouvait convaincre n'importe qui. Les yeux noirs de jais, un sourire suffisant et intelligent, sachant faire des arguments construits et intelligents : toutes les qualités d'un manipulateur, et donc d'un leader, étaient réunis. Pourtant, il n'était qu'un simple bras droit. Personne ne l'aimait réellement. Pourquoi ? Il imposait la peur et seulement de la peur. On n'osait lui adresser la parole, se confier à lui. Le regarder dans les yeux serait équivalent à sombrer dans les ténèbres. Marcus était droit sur sa chaise, et devait une nouvelle fois manipuler son chef.
« - De nombreuses personnes de notre groupe se sont déjà joint à Maddison »
Le chef des Free Men devint vert de rage. Il n'en croyait pas ses oreilles.
« J'espère bien que c'est une blague ! Comment est-ce possible ! Je savais que certains membres de notre groupe n'étaient pas très clairvoyants mais à ce point-là ! En plus ses idées sont mauvais. Le seul moyen de ne plus voir les nôtres mourir est de montrer à ces sales blancs de quel bois nous nous chauffons ! Ce n'est pas une petite visite de courtoisie qui va régler tout ça ! Et s'il faut que nous nous battions alors nous le ferons ! Il faut que le sang de l'ennemi coule comme le nôtre coule depuis trop longtemps !»
Monsieur Jefferson tournait en rond dans son bureau, donnant des coups de pieds dans tous ce qui se trouvait sur son passage. Ce dernier était une personne colérique, impulsive et violente. Marcus lui était tout le contraire Il était calme, intelligent et prenait le temps de réfléchir avant d'agir. Il finit par dire :
« - Calmez-vous, elle n'en vaut pas la peine. Nous récupérerons tous les hommes que nous avons perdu. Ils finiront par comprendre qu'ils ont fait le mauvais choix en se joignant à cette femme qui n'a aucune expérience de la vie, du combat. Ils reviendront vers vous comme un chien retourne vers son maître. »
« - Cher ami vous avez totalement raison » finit par dire Dustin d'un ton beaucoup plus calme.
Ils restèrent tous les deux à discuter un long moment dans le bureau.
Ce qu'ils ignoraient est que cette conversation marquerait un tournant dans l'histoire de la petite ville de Barbersville.
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Free Men
Short StoryAlors que la petite ville de Barbersville vivait depuis plusieurs années dans la peur et la haine, Maddison, une jeune femme noire déterminée et bornée, va tenter de changer les mentalités des habitants de la commune. Lorsqu'elle y parvient, plusie...