7- back home

11 1 0
                                    


L'emprise autour de mon corps se relâcha au bout d'un moment. Je m'en défit complètement avant de me retourner vers Jordan .....

Je reste encore quelques instants interdite. Je me remémore les paroles qu'il avait prononcé « cette fille est ma copine », je m'empourpre légèrement à ce souvenir. Puis, je songe à ce qu'il aurait pu se produire s'il n'étais pas venu à mon secours. Le silence est pesant, lourd et plein de sens. 

« - Merci. je lâche finalement.

- Derien. il répond de manière simple et ferme comme s'il n'avait pas envie de se prendre la tête à réfléchir.

- Que... Que faisais-tu là? j'hésite.

-Je rentrais chez moi, et j'ai entendu une voix qui parlait fort «  allô chéri ? » commence-t-il en m'imitant... tu es mauvaise actrice, ça sonnait faux, et ensuite je t'ai vu courir. »

Même si ce n'est pas franchement le moment mon égo avait pris un coup quand il m'avait traité de mauvaise actrice... c'est vrai j'avais toujours aimé le théâtre, alors c'était  vexant. 

Je me contente d'hocher la tête. En même temps je ne pouvais m'empêcher de repenser incessamment aux derniers événements. À cette sensation de plénitude, dans ses bras... à tous les mots qu'il avait prononcé pour moi, pour me protéger... et paradoxalement à ce discours qu'il avait tenu, même pas une heure plus tôt, et à cette pseudo-haine que j'avais éprouvé. C'en est trop d'un coup, et je suis complètement lessivé.

Machinalement, et certainement encore perdue, je me remet en route sans un mot, sans un signe. Tout du moins, jusqu'à ce que je soit stoppée par Jordan : «  je te raccompagne, je voudrais pas avoir ta mort sur la confiance. »

En le suivant il y a quelques minutes, je ne pensais pas qu'il allait m'amener à une moto. Il fait actuellement un regard si ferme et autoritaire qu'il serait difficile ( voir impossible) de refuser de monter. Alors, sans un mot, j'enfile le casque qu'il le tend et prend place derrière lui. J'ai déjà fait de la moto, ce n'est pas la première fois. Mon père m'emmen souvent faite des balades. Donc, je n'ai pas peur... je trouve simplement gênant la perspective de devoir être si proche de lui...

Il semblerait pourtant que je n'ai pas le loisir du choix. Alors je m'accroche et me  rapproche de lui. On commence à rouler. Au bout d'un moment je réalise qu'il ne sait même pas où j'habite alors j'entreprend de lui faire comprendre de s'arrêter pour pouvoir communiquer. Agitation qu'il doit prendre pour un signe de panique puisqu'il claque ma cuisse avant de resserrer fermement mon étreinte sur son torse. Et curieusement, nous nous retrouvons dans ma rue. Attendez. Comment sait-il où j'habite ? Je descend rapidement et retire le casque, qui en passant me décoiffe...évidemment sinon ça ne serait pas drôle.

« -Comment ... comment tu sais où j'habite ? je l'interroge en fronçant les sourcils.

- Je t'ai vu une fois sortir d'ici.

-Hum... d'accord...je... merci.

-Aurevoir. »

Curieusement, Jordan a repris cette expression froide et distante, qu'il semblait avoir oublié pourtant. Il se dirige vers le portail et s'en va, sans dire mot.

Une fois seule, plantée sur le palier de mon habitation, j'ouvre la porte pour finalement trouver ma mère et mon père, plantés dans l'entrée, l'air sévère... je vais passer un mauvais quart d'heure...

« -Papa, maman, je suis désolée de rentrer si tard, au retour je me suis égarée à cause de la noirceur des chemins, heureusement un ami m'a raccompagnée ...et mon téléphone a un peu manqué de batterie ... je suis désolée. Je pense que je devrais aller me coucher, je suis exténuée, et nous avons cours demain...je n'ai pas fin ! j'avais débité ça d'une traite, ce qui me vaut de reprendre mon souffle.

- D'accord, chérie, mais c'est la première et dernière fois ! commence mon père 

-On s'est inquiété ! renchérit ma mère.

- Aller, fais nous un bisous et monte te coucher, puisque tu n'as pas faim. »

J'obéis. Mais, au moment de monter la première marche des escaliers, ma mère me coupe dans mon élan :

« -Au fait, chérie, tu n'as pas cours demain. C'est la journée pédagogique de tes enseignants.

-Oh ! Trop bien ! J'avais complètement oublié ! À moi la grasse mat'. lançais-je en grimpant les marches. »





Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jul 17, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Amour Diabolique➰Où les histoires vivent. Découvrez maintenant