La nouvelle ère du clan Uchiwa

Chapitre 11

- Dis-lui ! A ordonné Kin.

- Je... je

Kin n'a pas attendu plus longtemps pour enfoncer la pointe de son kunai contre sa peau. Des gouttes de sang sont tombées sur le sol. Hinata a senti la même pression douloureuse lui ouvrir le bas ventre. Tremblante, elle a rapidement repris la parole en regardant son époux droit dans les yeux.

- Naruto... Je suis enceinte.

- Quoi...

Un tremplin d'émotion s'est emparé de Naruto. Un premier sentiment de bonheur et de joie ont attendri les traits de son visage. Une vive lumière éclairait ses yeux bleus et humides dont la pupille tremblait. Il était paralysé sur Hinata, droit sur son ventre. Il observait attentivement leur enfant, paradoxalement l'esprit perdu. Soudainement, un large sourire béat s'est emparé de ses lèvres et une larme de joie s'est échappé de son œil. On aurait pu croire que des ailes lui avaient poussé derrière le dos. Un bonheur inconditionnel l'envahissait, malheureusement la réalité le menaçait de le lui reprendre. Son front s'est endurci, ses sourcils se sont crispés, ses narines se sont gonflées et lorsque son attention s'est finalement redirigée vers Kin, toute sa rage accumulée a pris possession de son corps. L'aura orange de son chakra s'est enflammée davantage autour de lui, une si grande colère qu'il était capable de déployer toute sa puissance pour détruire Kin. Au moment importun, un rire nerveux s'est échappé des lèvres de la coupable. Nous savions tous que ce ricanement avait déclenché sa mort prochaine. Naruto a déployé une quantité de chakra effroyable qui nous a tous ébloui. J'ai retiré le bras qui protégeait la lumière de mon visage ; Naruto avait tout détruit sur son passage. Les queues de Kiubi ont pénétré le sol et ont attrapé la responsable de ce désastre. Elle ne pouvait plus bouger et ses traits squelettiques de son visage se dissipaient au fur et à mesure. Désormais, je pouvais me mouvoir ; Goutô avait relâché son étreinte sur moi. C'était mon unique chance d'en finir avec lui. À sa recherche sur le champ de bataille, je ne détectais plus sa présence. Je pouvais apercevoir à l'horizon la fine lumière déteindre d'un rose clair sur la nuit : le lever du soleil. Il s'est enfui. Dès lors, je me suis mis à sa poursuite. Il ne supportait pas la lumière du jour, c'est pourquoi il a préféré choisir le pouvoir du clan Nara, l'ombre ne l'atteint pas, mais le rend... plus fort. Son chakra ne se gaspille pas aussi rapidement et il maintient ses ennemis plus longtemps. De plus, grâce à la puissance qu'il a pu voler par le passé, il est plus résistant dans ses techniques mais également contre la lumière. Pourquoi se réfugier dans ce cas ? Il me tendait un piège. Mon Sharingan détectait son chakra qui lui-même possédait des bribes de différents chakra ; je reconnaissais celui d'Orochimaru et celui de Sakura. Tout à coup, la même vision du passé m'est revenu à l'esprit ; dans mes souvenirs d'enfants, Yoroï Akadô m'infligeait une technique identique à celle de Goutô durant l'examen des Chunins : l'absorption du Chakra. J'étais parvenu à me défaire de son emprise, mais ici le but était différent. Je ne pouvais laisser ce meurtrier rôder à sa guise. Mon choix était simple : éliminer Goutô.

Je pouvais prédire sa prochaine attaque : une manipulation des ombres. Je l'ai esquivé sans peine et sans tarder, il fonçait droit sur moi. Le jour était levé, la chaleur se prêtait à se faire ressentir, mais ce voleur de chakra n'en souffrait aucunement. Il a dû récolter suffisamment d'énergie pour parvenir à être insensible à la lumière. Il a fallu que je l'esquive un nombre de fois conséquent avant qu'il ne reprenne la parole.

- Rien ne te surprend l'Uchiwa.

Une épaisse brume noire se détachait de son corps qui envahissait la zone de combat. Elle se propageait autour de nous jusqu'à ce qu'on ne puisse plus rien y voir. Dans le noir absolu, je ne repérait plus Goutô, mais je pouvais toujours sentir ses déplacements. Il se préparait à s'emparer de mon chakra sans prendre la peine de se mouvoir grâce à l'obscurité. J'ai instinctivement utilisé Les Mille Oiseaux sur l'Epée de Kusanagi. Il a simplement eu un sourire mesquin.