Yanis cogne avec insistance à la porte. Je panique, Lucie me demande pourquoi je suis autant stressé, je lui explique à voix basse que Yanis a des sentiments pour elle et qu'il me l'a fait savoir. Je lui dis donc d'aller se cacher et je réponds à Yanis depuis la chambre sans avoir à lui ouvrir la porte :
- Oui bro il y'a un problème ?
- Yanis : Je recherche Lucie depuis un moment mais je ne la trouve pas.
- Donc tu penses qu'elle est avec moi ? (merde si je lui dis la vérité je vais profondément le blesser parce que ce mec, tout ce qu'il aime c'est fumer, mais lorsqu'il dit qu'il a des sentiments pour quelqu'un c'est qu'il veut vraiment de la personne)
- Yanis : Donc ouvres la porte je vais vérifier.
- Mdr man tu soûles. Bon okay j'ouvre la porte.
Je lui ouvre la porte, il ne la voit pas. Il regarde sous le lit, il n'y a personne, non plus dans la salle de bain. Il ne reste plus que le grand placard de la chambre. Je commence à avoir des sueurs froides parce que je sais que Lucie s'est cachée à l'intérieur. Il ouvre le placard, surprise, Lucie n'y est pas. Intérieurement je suis soulagé et je regarde Yanis en rigolant :
- Bah tu vois qu'elle n'est pas ici. Pourquoi la cherches-tu comme un homme qui recherche sa petite-amie ?
- Yanis : Elle et moi on discutait plus tôt, tout s'est bien passé et on s'est même embrassé. Je la cherche pour lui demander d'être ma petite-amie.
- Bah tu vois qu'elle n'est pas ici.
Il sort de la chambre et s'en va la chercher ailleurs. Quelques minutes plus tard, Lucie ouvre la porte de la chambre et vient me rejoindre.
- Comment as-tu fait ?
- Lucie : Bah j'étais d'abord dans le placard, mais lorsqu'il était dans la salle de bain j'en ai profité pour sortir d'ici.
- Okay maintenant sors d'ici, vas au salon si tu veux mais hors de ma vue.
- Lucie : Pourquoi tu es fâché contre moi ?
- Tu me prends pour qui ? Tu flirtes avec mon pote, ensuite tu viens le faire avec moi.
- Lucie : Ce n'est pas ce que tu crois. Je ne le considère pas c'était juste sur un coup de tête, en plus on avait déjà bu.
- Tu m'as soûlé sors d'ici.
Elle sort en pleurant, je ferme la porte et m'endors. Plus tard, je me réveille, il est 9h15. Je dis au revoir à tout le monde, Lucie avait les yeux rouges, sûrement dû aux pleurs. Mais je m'en fou. Une heure plus tard, le taxi me dépose à la maison. J'arrive, je dis bonjour à tout le monde, prend mon petit-déjeuner et vais dans ma chambre pour réviser mes leçons. En effet, demain, je passe mon Baccalauréat, donc c'est le temps de relire mes cours. Je ne ressens pas vraiment de stress, parce que je me suis bien préparé pour cet examen, malgré mes multiples sorties. Je n'ai jamais été le genre d'élève qui se donne au maximum dans les études, je me contente de faire le stricte nécessaire pour faire un bon parcours scolaire. Quand je vois des gens qui travaillent très dur pour avoir 11 ou 12 de moyenne ça me fait toujours rigoler. Alors que je ne fais quasiment rien mais je parviens aux mêmes résultats qu'eux. Je prends mes cahiers et révise mes leçons tout en recevant des messages de bonne chance venant de Dylan, Yanis et d'autres proches. Il y'a des gens qui me disent de partager leurs messages d'encouragement sinon je n'aurai pas mon examen. Je ne partage pas, je ne crois pas en ces bêtises. Je m'endors sur une montagne de cahiers et de livres. À 5h00, le réveil sonne, je vais prendre mon bain et me dirige à l'école pour passer l'examen. En y arrivant, je vois une foule de candidats, je vais rejoindre Dylan et Yanis et on part dans nos classes respectives...
Une semaine plus tard, c'est un samedi, le jour des proclamations des résultats. Je me réveille, je n'ai quasiment pas dormi parce que j'étais impatient. Je vais au salon pour regarder la télévision. Les heures passent et je vais me préparer pour aller assister au verdict. Je supplie maman et papa de ne pas venir m'assister mais ils insistent pour venir, et de surcroît, ils viennent avec ma grand-mère et mes tantes maternelles. Donc beaucoup de membres de ma famille sont venus y assister. Leur présence me fait stresser et me donne des sueurs froides, je me sépare donc d'eux pour aller rejoindre Dylan et Yanis un peu plus loin. Tout le monde est rassemblé autour du maître de cérémonie. Il fait un long discours et annonce qu'il y'a énormément de recalés. Mon ventre commence à gargouiller, j'ai la tremblote mais je fais comme si tout allait bien. Tout à coup, il commence à appeler les numéros et les noms des admis, à un moment il appelle Dylan et on se met à sauter de joie pour lui. Puis il appelle mon numéro, je me lève pour sauter de joie mais le salaud dit qu'il s'est trompé. J'avais envie de mourir mais mes amis m'ont dit de me ressaisir. Puis, on arrive au dernier admis mais mon nom n'a toujours pas été cité. J'aperçois au loin la tristesse sur le visage de ma mère et mon père me lance un regard noir. Ensuite, vient la liste des admissibles, il cite deux noms et en arrivant au troisième admissible, il appelle à nouveau mon numéro et mon nom, j'ai sursauté de joie, et le publique m'a applaudi cette fois-ci, ma famille était très heureuse. On a encore attendu un peu et ils ont appelés Yanis. Tous les trois on était heureux d'avoir pu passer cette étape. En regardant autour de moi, des admis sont en joie, certains échoués menacent de se suicider, d'autres rentrent tout simplement tristes chez eux. Un des candidats recalés s'exclame en disant qu'il ira quand même en boîte de nuit faire la fête avec les admis. Il est bizarre ce garçon. Yanis et moi on se dirige remplir nos fiche de rattrapage, je choisis de repasser en mathématiques et en sciences-physiques, je n'ai que cinq points à rattraper. Je rejoins ma famille et on rentre à la maison. Le week-end passe, c'est lundi. Il est 11h, je prends mon petit-déjeuner au salon en regardant Trace Urban. Soudain mon téléphone sonne et c'est Yanis à l'appareil :
- Yanis : Allô man tu es où ?
- À la maison et toi ?
- Yanis : MAIS TU ES FOU !!!
- Ah bro le matin comme ça tu m'insultes déjà. J'ai encore fait quoi ?
- Yanis : TU NE DEVAIS PAS PASSER EN RATTRAPAGE DEPUIS 7h30 ?
- De quoi parles-tu? J'ai rendez-vous avec mon examinateur mardi et mercredi enfoiré.
- Yanis : PUTAIN REGARDES TA CONVOCATION.
Je vais vite chercher ma convocation et je me rends compte avec stupeur que j'avais rendez-vous lundi et mardi, et non mardi et mercredi. Comme le lieutenant Moussodji, je suis mort je suis foutu.
- Yanis essaies de retenir mon examinateur en mentant que je me sentais mal s'il te plaît, j'arrive vite.
- Yanis : Okay man je lui ai déjà dit ça, il a répondu en disant que si d'ici midi tu n'es pas là, il te met zéro et tu seras automatiquement recalé de l'examen.
- Merci bro.
Je raccroche, je n'ai même pas le temps de me laver, ni de changer de vêtements. J'explique la situation à ma mère, elle commence à paniquer, elle me tend un billet de dix-milles francs pour le taxi, sa main tremble. Je sors de la maison en courant, mes voisins me disent bonjour mais je n'ai même pas le temps de leur répondre. Je trouve un taxi et je lui propose une course pour mon lycée en lui suppliant de rouler très vite et de ne prendre aucuns clients. Heureusement qu'il a été compréhensif, il m'a déposé à l'école à 11h55. J'arrive je vois Yanis et d'autres amis, je les salut en courant vers la salle de mon examinateur. J'arrive et il me demande pourquoi j'ai autant duré. Je lui ai expliqué l'erreur que j'ai faite et il me dit de me mettre à genoux puis de passer mon examen en étant dans cette position. Il me donne des exercices de mathématiques, j'ai pu correctement les résoudre. Je lui tends ma copie et me dirige vers la sortie du lycée pour remercier Yanis de tout mon être. Ensuite je rentre à la maison pour tout expliquer à mes parents. Ces derniers sont heureux que j'ai pu passer l'oral de mathématiques. Le lendemain je suis allé passer l'oral de sciences-physique, tout s'est bien passé. Les jours passent et on est maintenant samedi. Je me réveille, prend mon bain, un petit-déjeuner puis me dirige à l'école pour voir les résultats. Finalement, Yanis et moi on a réussi nos examens. J'appelle ma famille et certains amis pour leur annoncer ma réussite, tout le monde est fou de joie. Je vais à la maison, papa me donne de l'argent pour aller m'amuser en boîte...
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Chronique de John : entre amitiés et rencontres dangereuses
AdventureDès l'âge adulte, les péripéties de la vie de John vont tanto