9 - Il pleut encore

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Quelques semaines étaient passées depuis la balade avec Ornella. La mélancolie de Tristan s'était un peu atténuée, mais elle restait, comme à chaque fois, présente dans un recoin de son esprit, prête à le dévorer de nouveau.

Le jeune homme évitait de se retrouver trop seul avec ses pensées. Heureusement, ses cours de terminale s'avéraient de plus en plus prenants au fil des semaines. Alors, il se consacrait du mieux qu'il pouvait à ses études.

Avant ça, il était un élève plutôt studieux, curieux et toujours désireux d'apprendre. Après ça, il n'y arrivait plus, se languissant dans sa tristesse. Il redoubla sa première, sans même réussir les épreuves anticipées du baccalauréat. Sa mère revint le voir. Non pas pour le réprimander ; simplement essayer de le tirer de la léthargie dans laquelle il commençait à plonger tête baissée. Il avait entendu ses arguments, ses encouragements, sa tendresse. Sa honte et ses excuses, aussi, d'avoir abandonné leur famille. Tristan n'avait rien répondu. Il avait juste entendu et tout gravé dans sa mémoire.

Cette soirée-là, malgré le vent et la pluie, Tristan s'attarda dehors. Il marcha jusqu'au fleuve qui traversait la ville et longea le cours d'eau. Il avait besoin de prendre l'air, de côtoyer le monde, de se changer de son univers fait de silence et de nuit constants.

Son chemin rencontra celui d'Ornella. La jeune fille rentrait d'une course qu'elle effectuait pour son oncle Jacques. Tristan se proposa encore de l'accompagner. Il la laissa lui poser des questions sur sa vie privée, ou ce qu'il avait fait ses dernières semaines pendant lesquelles elle ne l'avait pas vu, ou sur d'autres sujets. Questions auxquelles il répondait parfois, tandis que d'autres le laissaient pensif. Elle respectait ses réponses et ses silences.

Après avoir livré les ingrédients que son oncle avait commandé en urgence, les deux adolescents prirent le chemin de la maison d'Ornella, toujours sous la pluie – la jeune fille partageait son parapluie couleur kiwi avec son ami. Quand ils arrivèrent à sa maison, elle lui recommanda d'entrer, du moins jusqu'à ce que la pluie se calme un peu. Il accepta l'invitation, toujours un brin timide.

La chaleur régnait à l'intérieur de la maison, ainsi que l'odeur d'un risotto aux champignons et romarin. Les parents d'Ornella, ainsi que Calista et Eurielle, vinrent l'accueillir et le remercier d'avoir accompagné leur petite sœur. En raison de l'heure déjà tardive, ils lui proposèrent aussi – l'obligèrent, plutôt – à rester manger. Il n'en fut pas déçu : le risotto était délicieux et l'ambiance bonne enfant. Ornella se faisait taquiner par ses grandes sœurs, mais elle le prenait bien.


Laisse-moi encore le temps d'envier ta félicité,


Il la jalousa – hâtivement, doucement. Il aurait tant souhaité revivre ces moments de bonheur simple avec sa famille. Ils semblaient pourtant avoir disparus à jamais.

Désolée de ne pas encore répondu pour hier, j'essaie de le faire le plus vite possible ❤️ (idéalement, quand j'aurais assez avancé ce foutu projet à rendre samedi prochain (et pour lequel, bien sûr, j'en suis à peine à la moitié))

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Désolée de ne pas encore répondu pour hier, j'essaie de le faire le plus vite possible ❤️ (idéalement, quand j'aurais assez avancé ce foutu projet à rendre samedi prochain (et pour lequel, bien sûr, j'en suis à peine à la moitié))

(CC2018) Chaque année le printemps revient [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant