Chapitre 2: Le contrat maudit

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Je suis l'Agent 57, ou du moins c'est ainsi qu'ils m'appellent. Mon véritable nom, celui que mes parents m'ont donné, est enfoui dans les profondeurs du passé. Depuis ma plus tendre enfance, j'évolue dans un monde où l'enfance n'existe pas, où la survie est la seule règle qui vaille. Abandonnée par mes parents et vendue à une organisation d'agents secrets, j'ai été forgée dans un moule de perfection.

Mon appartement, presque clinique avec son décor blanc, reflète l'isolement dans lequel je vis. La solitude est ma compagne constante, une amie silencieuse à mes côtés. Dans ce monde où les émotions sont devenues un luxe rare, je mène une existence faite de discipline et de compétence.

Aujourd'hui, je décide de quitter mon sanctuaire immaculé pour enfourcher ma moto, une Ducati Diavel 1260 d'un noir profond, ornée de suspensions d'un bleu électrique, et de me rendre à l'agence.

Dans les couloirs froids de l'agence, je me fonds dans la masse des agents, saluant sobrement mes collègues d'un signe de tête. Mon visage impassible cache des cicatrices invisibles, des souvenirs que je préfère taire. La neutralité est ma meilleure alliée, un rempart contre les démons du passé.

L'ascenseur m'emporte vers ma destination, la salle de sport. Avant de m'engager dans une séance d'exercices intenses, je me change rapidement dans les vestiaires, enfilant une brassière et un jogging, puis un gilet par-dessus.

Des heures d'efforts plus tard, une voix retentit dans les haut-parleurs. " L'agent 57 est attendue au quartier général, je répète, l'agent 57 est attendue au quartier général, immédiatement. "

Sans prendre le temps de me changer, je me dirige vers le quartier général, le cœur névralgique de l'agence. La secrétaire m'informe que le président de l'agence souhaite me rencontrer. J'entre dans le bureau du président et me tiens face à lui, le menton relevé et les mains dissimulées derrière mon dos, prête à recevoir ses ordres.

"Entrez."

Je reste impassible, faisant face à mon supérieur, attendant ses instructions.

"Bonjour, agent 57. Comment allez-vous ?"

"Bien, Monsieur," réponds-je d'une voix froide et contrôlée.

"Bien, si je vous ai convoquée ici aujourd'hui, c'est pour une mission de la plus haute importance."

Son visage grave ne laisse aucun doute sur la gravité de la situation. Une mission de la plus haute importance signifie une mission dangereuse, une mission qui pourrait mettre ma vie en péril. Mais en tant qu'Agent 57, c'est mon devoir de servir l'organisation, quel qu'en soit le prix.

Je m'incline légèrement en signe d'acquiescement, prête à recevoir mes instructions et à me lancer dans une nouvelle mission qui m'éloignera encore davantage de ma quête de liberté.

Agent 57Où les histoires vivent. Découvrez maintenant