CHAPITRE 6 : OPERATION SAUVETAGE

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- Qui doit on sauver ?

- Toi ? personne. Tu dégage de chez moi

Je souffle.

- Ecoute, je sais que tu ne me fais pas confiance. Mais je suis la maintenant. Je ne veux que vous aider

- Nous aider ? Je ne te connais pas et je n'ai pas besoin de problème supplémentaire. Alors t'es gentille mais tu vas repartir d'où tu viens et maintenant.

- Tu n'as pas besoin d'avoir confiance en moi. Moi non plus je n'ai pas confiance en toi. Mais toi tu souhaites retrouver un de tes membres et moi je souhaite terminer cette mission le plus vite possible. On a qu'a juste faire de notre mieux. J'ai déjà prouvé que je n'avais pas de secret pour vous. Je vous ai confier mon dossier de mission qui est confidentiel, et j'ai appelé l'organisateur devant vous ! vous avez tout entendue comme moi.

- Et qu'est-ce qu'il me prouve que tout ceci n'est pas une petite mise en scène, faite avec tes propriétaires ?

- Mais propriétaires ?

- T'es bien leur petit toutou non ? Ils crient les ordres et toi tu exécute ? Comme un bon petit toutou que tu es.

C'est parole blessante me touche directement en plein cœur. Parce qu'il n'a pas vraiment tort. J'exécute les ordres sans poser de question. Je fais de mon mieux pour ne pas montrer que cette remarque passe comme un bidon d'acide qui s'écoulerait dans ma gorge.

- En effet, J'exécute les ordres. Et tu es témoin, mon ordre de mission est de vous protéger et de secourir votre « rejeton ». Et c'est ce que je vais faire, avec ou sans ton aide

Il n'a pas dû apprécier que j'emploie le même vocabulaire que mon chef vue la tête qu'il fait. Un point partout débile. J'ai peut-être dit que tu étais magnifique, mais ça c'était avant que tu n'ouvre la bouche. Il a perdu tout son charme. En colère il ressemble plus à un gorille qui n'aurait pas eu sa ration quotidienne de banane.

- Tu ne survivras pas deux minutes dans notre monde. Ici on ne se suit pas les règles ma jolie. C'est mon dernier avertissement, après ce tu n'auras plus de seconde chance pour revenir en arrière.

C'est la deuxième fois aujourd'hui qu'on me surnomme « ma jolie », mais bizarrement, sortant de sa bouche ça a plus l'aire d'une insulte que lorsque Hélène me le disait. J'aurais préféré rester avec elle. La vie à ses cotés à l'aire tellement plus belle.

- L'échec n'est pas une option

Je lance cette dernière phrase avant de quitter son bureau. Le film qu'il regardait ensemble dans le salon. Ce n'était pas un film. Ils regardaient, des vidéos de caméra de surveillance. Ils sont tous entrain de chercher leur collègue. Alors c'est partie.

Arrivé dans le salon, tous les regards sont posés sur moi. Les yeux pleins de méfiance. De la méfiance à mon égard. Et je peux le comprendre. Ça fait plus de dix ans que je suis dans l'organisation, et je ne leur fais pas confiance non plus. Alors voir un inconnu débarquer comme ça à l'improviste doit être compliqué pour eux.

C'est également une première pour moi. En règle générale, je reste tapi dans l'ombre. Je suis toujours en solo, je règle ça qui doit être fait, et je m'en vais. Je n'ai jamais eu à protéger un groupe de personne, et encore moins des gens de mon âge. Mais pour une bonne collaboration, on doit faire des concessions. Et ce, au plus vite.

- Ecoutez, je sais que vous vous méfiez de moi. Mais je dois faire mon travail. Secourir votre collègue

- Qu'est ce que tu nous raconte comme connerie !

Agent 57Où les histoires vivent. Découvrez maintenant