Chapitre • I V

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Attendant patiemment, des pas lourds retentir et du fond du couloir, se rapprochant de la cellule que la jeune femme occupée depuis deux jours déjà. Chaque jour, eux les marines, venaient chercher, toujours par groupe de deux, un par un les prisonniers afin de récolter un maximum d'informations possible peu importait le genre de celles-ci.
Ceux qui avait survécu et pour qui cette extraction avait été plus douce, étaient vendus au plus offrant à la fin du septième jour tapant.

Tout ceci, elle l'avait appris en observant les allés et venus des gardes. Ici, seul la pire des crapules s'y trouvait, le plus souvent des pirates, certains aux sommes élevées et d'autres très basses. Pourtant, tous étaient logés à la même enseigne. Traiter et nourrir comme des chiens enfermés dans des cages.
Et comme toujours, le gouvernement ne cessait de fermer les yeux sur cet endroit, similaire à celui-ci. Si sa sœur et son amie la voyaient dans cette cellule, elles se moqueraient sûrement de son état pitoyable. Heureusement, ce n'était qu'une petite prison d'une île hivernale et non comparable à Impel Down.

Assise au fond de sa cage, Maëlys entendait toujours ces pas qui résonnait comme un tambour de guerre entre les murs. La jeune brune écoutaient, les yeux fermés, les hommes des cellules voisines siffler et crier. Ces sons ressemblait plus que tout à un champs de guerre. Elle devait certainement être la seule femme ici. De plus attaché par de si grosses chaînes épaisse aux chevilles elle ne pouvait pas fuir.

Repensant à ce qui s'était passé il y a deux jours : une voix douce et chaude l'avait fait émerger de son profond sommeil. Les volets retirés, un panorama sur le paysage s'était offert à ses yeux et découvrit ainsi la belle ville enneigée qui s'étendait jusqu'au pied de la colline. S'étant éveillée sans une once de crainte, elle s'était prise une coup dans l'abdomen dont elle échappa un petit cri dû à la douleur aiguë de celui-ci. Après tout était allé vite. Les voix, les bruits de chaînes clinquant et le bruit de ces pas lourds
Le poids du métal sur ses poignées, elle en avait déduit que du granite marin avait été utilisé. Puis, les hommes du village l'avaient livré à la marine sans ménagement et une once de remords.

Sans comprendre pourquoi ils avaient réagi comme cela, elle leva la tête et croisa le regard d'un des deux soldats qui se tenait le bout de ferraille nécessaire à sa liberté. Le regard sombre de Maëlys et le sourire moqueur du garde installa une atmosphère pesante. Voyant ces deux soldats de la marine tenant les bras d'un corps sans réaction, le garde ouvrit la cellule et les soldats jetèrent la masse dans celle-ci sans ménagement.

Une fois la cage refermée et les soldats disparut de son champs vision, la jeune Maëlys s'approcha de la masse et regarda l'étendue de ses blessures. Il avait quelques plaies sur certaines parties du corps, signe qu'il s'était bien battu mais pas plus.

La personne en question était un grand homme bourru. Il portait une armure qui ressemblait à celle d'un samouraï avec des épaulettes boulonnées. Celui-ci avait un long visage avec une fine barbiche rayée et une coiffure étroite, sans prendre en considération les 5 "boulettes" de cheveux sur sa tête. Ses jambes étaient relativement maigres en comparaison de ses bras et son robuste corps. Il avait l'apparence d'un homme colérique endurci par les combats. Elle dégagea les poussières sur son visage et pus remarquer que cet homme ne devait pas avoir plus de quarante ans, tout au plus. Il était plutôt baraqué. Elle décida de le laisser se reposer. Après tout, sa priorité était de sortir d'ici et non, de s'occuper des autres.

Plusieurs heures s'écoulèrent avant que la forme à ses côtés ne se mit à gigoter doucement. Il se redressa et la regarda de ses yeux d'un noir ténébreux. Il la jugea de la tête au pied avant de lui demander de sa voix enrouée son identité. L'homme se nommait Joz, un peu perdu celui-ci s'interrogea sur l'endroit où ils étaient enfermés. Quelques échanges brefs, l'homme en face de Maëlys se mit à rigoler d'un rire cristallin face à l'attitude de la jeune femme, son rire communiquant fini par la faire céder et elle rigola à son tour. Cela faisait un moment qu'elle ne s'était pas sentis aussi bien avec un inconnu si rapidement.

Primal Rage [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant