Reader 4 [2/3] : Judal x Toi

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Et voilà la suite x)
KateHyakuya et Wingil48 qui sera la première ? 😂

[T/P] ton prénom

   Trois jours ! Trois putains de jours que tu étais dans ce trou du cul de désert ! Et tout cela à cause de cet enfoiré de magi ! Depuis le début de ton "voyage" le petit groupe formé de trois ou quatre soldats avait bien acquis que quand tu étais de mauvaise humeur il ne fallait pas te déranger. Or, depuis l'entrée dans le désert tu étais de mauvaise humeur. L'ambiance est donc glaciale ce qui est plutôt ironique vu la température ambiante.

   Dans la soirée, le calvers des militaires prend fin. En effet, après une longue semaine de trajet à dos de chameau pour toi et de chevaux pour les membres de l'armée vous arrivez enfin au campement de Judal et Kougyoku. Ces derniers sont occupés à voler dans les airs, tout en se lançant quelques attaques minimes. Tu les observes. Et malgré ton humeur du moment tu ne peux t'empêcher d'être admirative devant le magi et la princesse.

   Leurs vols et leurs attaques possèdent une force élégante. Mais quand le magicien pose pied à terre, ta mauvaise humeur reprend vite sa place.

   - Et bien ! Vous avez pris votre temps ! s'exclame-t-il.

   Les soldats t'accompagnant posent un genou au sol tout en s'excusant platement. Cependant, toi tu ne l'entends pas de cette oreille.

   - Excusez moi très cher client, de ne point avoir de tapis et donc d'être réduite au chameau. Il est vrai que ne pas avoir de pêche a dû être tellement dur pour vous.

   Et c'est reparti, ton merveilleux caractère reprend le dessus. Mais il est hors de question pour toi qu'il profite de son autorité pour te faire faire tout et n'importe quoi. Tu tiens à ta dignité et ta fierté est capable de fermer le clapet de n'importe qui. Derrière le magi, la fille qui s'entraînait à ses côtés -sûrement Kougyoku penses-tu- rit de bon cœur.

   - Hahaha ! Et bah alors Judal tu ne répliques rien ? C'est vrai que tu n'es pas habitué à ce que l'on te refuse quelque chose. Bonjour, tu dois être [T/P]. Je m'appelle Kougyoku, je suis la huitième princesse. Enchantée, te sourit-elle.

   Tu lui souris à ton tour tout en t'inclinant poliment devant elle.

   - Alors moi j'ai le droit à tes réponses limites irrespectueuses et devant elle tu t'inclines ? C'est pas juste, boude Judal.

   Devant la mine que le magi te sort, tu ne peux t'empêcher de rire de bon cœur. Ce garçon est un vrai gamin. Le brun te sourit d'ailleurs malicieusement.

   - Ah ! Je vois que tu es capable de faire autre chose que de me parler comme si j'étais le premier des imbéciles ! Tu es bien mieux comme ça !

   Tu rougis légèrement face au compliment du magicien. Finalement, peut-être que tu pourrais bien t'entendre avec lui ? Mais pour le moment, ce n'est que le début, tu te dis qu'il ne te faut pas trop espérer. Quelques minutes plus tard, les soldats repartent te laissant seule devant deux des personnes les plus influentes du moment. Judal allume un feu par magie et vous commencez à manger. Kougyoku commence ainsi à te parler.

   - [T/P], comment ça se fait que tu connaisses Judal ? J'ai beau lui avoir demandé, il ne m'a jamais répondu.

   - Il y a de cela quelques jours, ma caravane a été arrêtée par un soldat. Il nous a dit que quelqu'un avait besoin de pêches. Cette personne tu devines bien qui c'est. Vu que l'on avait un autre client, je suis donc venue seule avec les instructions du garde. Il m'a fallu marcher cinq longues heures sous un soleil de plomb pour le rejoindre. Mais la première chose que cet idiot m'a dit c'était que j'avais mis très longtemps avant de lui livrer ses fichues pêches. Donc je lui ai renversé ses précieux fruits sur la tête et lui ai fait une magnifique morale. Enfin il m'a payé et je suis partie.

   - Judal ! T'étais vraiment sérieux ? Voyons ! Excuse toi et maintenant !

   -... Désolé, [T/P], dit-il en croisant le regard noir de la princesse.

   - Sinon, pourquoi tu es devenue marchande ?

   À ces mots, tu souris tristement. Habituellement, tu évites d'en parler mais le sourire de la princesse est si réconfortant et encourageant que les mots sortent d'eux-mêmes de ta bouche.

   - Mes parents étaient des voyageurs, je me rappelle que l'on vivait la vie au jour le jour et où le vent nous portait. Mais ils sont tombés malades alors que l'on s'était arrêté à une oasis. Je n'ai rien pu faire, ça a été fulgurant. Je suis restée plusieurs jours à pleurer et à boire l'eau de l'oasis. C'est la caravane qui m'a trouvé. Ils m'ont nourri, nettoyé, consolé... Ils se sont si bien occupés de moi que je me suis vite habituée à eux. Ils sont devenus ma nouvelle famille. Je ne pouvais pas ne pas les suivre. Et puis, comme ça je voyage aussi, même si c'est d'une façon différente.

   Un silence s'installe. Vous mangez un peu dans ce calme plat jusqu'à ce que le magi le brise.

   - Ça a dû être dur pour toi. Je compatis.

   Puis, il repose son bol au sol et part se coucher dans sa tente. Kougyoku te sourit et en fait de même. Au final, tu pars également te coucher, la nuit étant tombée la fraîcheur arrive. Tu t'installes dans la tente qu'ils t'ont préparé et t'enveloppes de couvertures faites de poils de chameau. Décidément, ces animaux te suivront partout tu te dis ironiquement.

   Deux semaines passent ainsi. Tu deviens rapidement amie avec Kougyoku. Il est vrai que la princesse n'a que rarement l'occasion de parler à une fille et d'aborder ces sujets auxquels toute demoiselle est confrontée. Tu lies même quelques liens avec Judal. Au final, même si le magi n'est qu'un gamin arrogant, il a aussi une facette plus triste, sérieuse et sincère. Tu ne sais pas pourquoi il porte un masque de noble qui se croit au-dessus de tout. Tu penses cependant qu'un passé difficile doit en être la cause. Mais tu ne lui poses aucune question. Judal te parlera quand il sera prêt.

   Cependant, demain vous vous séparerez. Hier, Kougyoku a reçu un appel de son frère et futur empereur. Elle et Judal doivent rentrer le plus vite possible pour une raison qui t'es inconnue. Des soldats sont censés venir pour t'aider à revenir à la caravane. Quand ils seront là, vous devrez vous dire au revoir. Étrangement, tu n'as aucunement envie de le faire. Le repas se passe en silence. Vous allez tous les trois vous coucher. Tu fermes les yeux, tombant dans un sommeil sans rêves.

Et voilà, la deuxième partie est terminée. J'en ferai une troisième et je pense que ce sera la dernière. Bonne soirée !

Magi One Shot Où les histoires vivent. Découvrez maintenant