Prologue

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J'étais assise sur la terasse, sous la pluie. Depuis toute petite, j'adorais la pluie. Ça m'a toujours fasciné comment l'eau tombait du ciel de cette façon, et contrairement à tout le monde ici, je m'en fichais pas mal de l'eau qui mouillait mes cheveux et qui ruisselait sur mon visage gâchant le maquillage que ma mère m'obligeait toujours de mettre.

Je pensais à la soirée de notre première rencontre, c'était l'été dernier soit dix-huit mois plus tôt.

Je me promenais dans la forêt d'à côté quand quelqu'un m'a tiré derrière un arbre.

-Êtes vous cinglée ? Me chuchota-t-il

-Excusez-moi ? Vous ne..., il m'a fait taire en mettant sa main sur ma bouche.

À ce moment une flèche a atterri juste devant l'arbre. L'inconnu me tenait si fort et je me sentais en sécurité dans ses bras. Pourtant :

-Mais lâchez moi, et puis qui êtes vous pour oser me toucher.

Je n'étais pas ce genre de personne hautaine mais je ne le connaissais pas et c'était bizarre d'apprécier l'étreinte d'un inconnu. Dés qu'il m'a lâchée je me suis tournée vers lui, et là j'ai découvert les plus beaux yeux bleus que quelqu'un puisse avoir.

-Certes, je n'oserais jamais toucher une jeune demoiselle si belle et respectueuse que vous, mais j'oserai toujours vous sauver la vie, dit-il en souriant.

Je ne pouvais rien ajouter, j'étais fascinée par sa beauté physique ainsi que la beauté de ses paroles prononcées si poliment par ses lèvres roses.

Un bruit me réveilla de ma rêverie, et le souvenir s'éloigna. La pluie tombait encore, elle était si forte que ça devenait douloureux. J'avançai pour voir Ethan escalader la plante de mon balcon pour enfin venir se planter devant moi.

-Bonsoir Margaret.

-Bonsoir, vous m'avez manqué.

Je l'enlaçai, il sentait si bon.

-Vous aussi.

Il répondit à mon étreinte, il était tout mouillé et tremblait légèrement.

-Venez dans ma chambre, vous tremblez.

On entra et il s'assit sur mon lit, je lui donnai une couverture et verouillai la porte de peur que quelqu'un me découvrit avec lui, on ne comprenait pas le sens du mot "amis" dans ce foutu château. Il semblait ailleurs et je sentais à son regard que quelque chose le tracassait.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Je demandai.

-Hum.. rien. Vous allez bien ?

-Oui, je vais bien. Mais apparemment ce n'est pas votre cas. Racontez, qu'est-ce qui se passe, Ethan ?

Il me regarda inquiet et me repondit difficilement :

-Je... je ne sais pas comment..., il se tut un moment, je.. Je vous aime Margaret.

Ça m'a pris quelques instants pour digérer les mots qu'il venait de prononcer de la plus douce des manières. Je contemplais ses magnifiques traits en me demandant si je dois le faire ou pas.

-Je comprendrai si vous ne voudriez pas de moi, je sais que je vous ai brusquée et cela fait cinq mois que...

Je lui coupai la parole en posant mes lèvres sur les siennes pour partager un baiser à la fois doux et passionnant.

-Je t'aime, Ethan, je dis entre deux baisers.

Le NôtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant