Nouvelles habitudes.

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Maintenant, on a de nouvelles habitudes.
Tous les matins, je vais travailler comme comptable à J.R.N
C'est une des plus grandes compagnies du Japon.

Lui, il fait des petits boulots que je ne connais pas, il refuse de me le dire.
Mais des fois, je le vois au loin avec des tabliers rouges ou bleus ou même verts, avec chaque fois un nouveau logo brodé dessus.

En faite, il s'appelle Ichijo.
À ce qui parait, ce serait le nom d'un des princes des enfers.

À l'heure du déjeuner, il m'attends au bas de l'immeuble de J.R.N
Puis, on va manger ensemble dans les petits resto du coin.

On en fréquente une plus que les autres: Nozu.
La patronne nous connait maintenant. Elle sait ce que nous prenons, ce que nous aimons.
La table au fond, à gauche.

Des fois, elle fait des petites plaisanteries sur nous, en nous comparant à un couple.

Puis le soir, il revient me récupérer.
Ensemble, on rejoint le "ghetto". On l'appelle comme ça pour rire.

On y passe des heures.
Il m'apprend de nouvelles techniques au combat.
Et vice versa.
On commence à s'entendre, on rigole.

Au bureau, on me demande pourquoi je ne mange pas à la réfectoire comme les autres.
Je leurs réponds que je préfère manger plus sains.

Ce soir, je termine à 19h à cause de quelques commandes en retard.
J'ai prévenu Ichijo.
Il m'a dit qu'il m'attendra chez Nozu.

Il refuse que j'aille seul jusqu'au ghetto, d'après lui, le chemins qui y mène est infesté de racailles et de trafiquants de drogues.
" Je sais me défendre et tu le sais!" lui disais-je.
Mais il refuse de plus belle, j'ai arrêté d'insister.

Là, il n'est que 17h45, je n'en sortirais pas de si tôt.
Je me mets à travailler, enfin j'essaie.

19h tapante, je finis mon travail.
Je prends mon sac et y met mon ordinateur portable.
Je ferme ensuite mon bureau, à clé, et je me dirige vers l'ascenseur qui est au bout du couloir.

De mon étage, il y a des fenêtre qui donnent directement une vue sur la rue.
Je colle mon nez sur l'une d'elle.
En bas, derrière le portail principal, je vois un groupe de mecs. Je n'arrive pas à distinguer nettement ce qu'ils font.
L'un des gardiens de J.N.R l'a sûrement remarqué aussi, parce que j'en vois deux qui s'approche du groupe.
Ils leurs disent quelque chose, et le groupe s'éloigne.

Un soupire me gagne.
Pendant un court instant, j'ai pensé que c'étaient les mecs qui nous poursuivaient la dernière fois.
Mais comment est-ce que ça pourrait être eux? Les mecs de la nuit dernière sont habillés super classe. Alors que les mecs de dehors ressemblaient plus à des dealers.

Je monte dans l'ascenseur en essayant de ne plus trop y penser.

Arrivé en bas, je fais un petit signe de tête aux deux réceptionnistes qui s'apprêtent eux aussi à rentrer.

Ma voiture est en cours de réparation.
Je suis donc obligé de rentrer à pieds ou en métro.

En sortant du portail principal, je fais un signe aux gardiens, qui me demandent de faire attention.
Je le leurs promets.

Une fois dehors, je marche d'un pas résolu mais pressé.
Depuis qu'on a essayé de m'attaquer, je garde un flingue sous mon pardessus.

Je sens son métal froid mais réchauffé par dessus ma chemise.
Les rues sont une fois de plus déserte. Je jette un coup d'œil rapide à ma montre: 19h15.

Ichijo est sûrement en train de m'attendre et...

Je sens un mouchoir tenu par une main, se collé à ma bouche et à mon nez.
Je sens une forte odeur de chloroforme me montée dans les narines, puis au cerveau.
Je me force immédiatement à ne plus respirer.

Coffee (Rédaction En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant