Début?

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Tout en buvant, je n'ose pas tellement le regarder. Il faut avouer qu'il est un peu intimidant.

De son côté, il me détaille, sans gène.
Je mange mes brioches en silence, lui il boit je ne sais quoi toujours en me fixant.

Sachant que je n'ai pas l'habitude de me faire mater comme ça, je commence à sentir mes oreilles et mes joues se chauffés, signifiant ainsi que je rougis.

Au bout d'un moment, le couple se lève, règle l'addition et sort. À mon grand désespoir, car maintenant, je suis vraiment tout seul avec cet homme étrange.

Dehors, la nuit commence à tomber, excuse parfaite pour me barrer de là.
Mais alors que je farfouille dans mon portefeuille pour sortir de l'argent, une main douce mais grande se pose sur ma main.

Évidemment, je sursaute.
Et tout aussitôt, je retire ma main de celle de l'homme. "Vous êtes malade?"
Ma voix est toute enrouée, je suppose que j'ai attrapé froid.

Il sourit puis leva les mains en un signe d'innocence.
"Excusez-moi, fit-il. Je ne voulais pas me montrer déplacé, je voulais juste vous demandez de ne pas encore partir."

Je le dévisage.
Alors là je le vois vraiment très nettement.
Loin de ce que je pensais, ce n'est pas un "homme" mais juste un mec, d'environ 18-19 ans, un peu comme quoi.

Cheveux noir, une raie nette au milieu. Double boucles aux deux oreilles. Petites lèvres mignonnes et un nez parfait.

Cependant, il a un petit air de brute ou de drogué, je ne sais pas.

"-Il faut que je rentre maintenant, affirmais-je en regardant ma montre.
Il regarda la sienne.
  -Il n'est pas encore si tard, si?
  -...bon dites moi ce que vous voulez donc?

Il sourit vaguement, puis sortit une cigarette, l'alluma, et en tira une grande bouffée.

  -Beaucoup de choses. Finit-il par me répondre.
  -Comme?
  -Ça vous le saurez en temps voulu. Il me fit un clin d'œil.
  -Alors je ne vois pas pourquoi je resterais ici.
Il rit.
  -Oui vous avez raison, sortons."

Et sans plus rien ajouter, il se leva, sortit de l'argent qu'il déposa sur la table -assez pour nous deux, m'avait-il dit avec un autre clin d'œil, puis il me fit signe de le suivre. Nous sortons.

Une fois dehors, il me fit encore signe de le suivre. Docilement, je le suis.
Nous longeons la rue bordée de façades, puis nous primes celle qui conduit jusqu'au lac.

Il s'arrête, s'accoude à la rambarde du pont et se penche au dessus du lac, jeta son mégot dedans.

  "-La semaine dernière, dit-il, dans la rue qui mène chez vous, un homme vous a suivit, vrai ou faux?

Comment est-ce qu'il sait ça? Oui c'est vrai. Mais j'étais seul, comment l'aurait-il su?

  -Oui c'est vrai. Comment le saviez-vous?
  -Je sais beaucoup de choses. Dit-il en haussant les épaules.
  -Je n'en ai parlé à personne et...
Il ne me laissa pas finir ma phrase, qu'il regarde par-dessus mon épaule en fronçant les sourcils.
  -Il faut partir d'ici, suivez-moi et ne posez pas de question."

Il attrapa mon bras et m'entraîna dans une marche rapide avec lui.
Je sentais des gens marcher derrière nous. Deux ou trois, difficile à dire.
Sa marche devint de plus en plus rapide.
Nous nous engageons dans une rue bandée de monde. Il ne se retourne jamais.

Puis au bout d'un moment, arrivé au coin d'une rue, encore bandée de monde, il se retourne. J'en fais de même. Derrière nous, 5 hommes en costards noir, et oreillettes nous suivent distinctement.

"Bon, j'espère que vous courez vite"

Une fois cette phrase finie, toujours en tenant mon bras soit dite en passant, il se mit à courir en me traînant derrière lui.
Sans comprendre, je le suis en courant aussi.

Derrière nous, il semblerait que les 5 hommes courent aussi.
Maintenant c'est sûr, ils nous poursuivent.

On quitte la route bruyante pour nous engagé dans des petites rues froides et exilées. Des ruelles qui sentent la pisse.
On court.
Vielles immeubles au fenêtres brisées, portes barricadées et j'en passe.

Derrière, les chaussures résonnent sur le bitume.
Toujours en courant, on atteint une voie sans issue. Devant nous se dresse un grand mur, tel un bouclier. "Merde" lâche-t-il.

Il se tourne de gauches à droites.
"Là!" il me tire vers un petit couloir entre les immeubles. Ça sent encore plus la pisse qu'autre chose, mais au moins, on est en sécurité. Du moins, on l'espère.

Les mecs qui nous poursuivaient tout à l'heure sont munis de lampes torches et éclairent tout sur leurs passage.
Des éclats lumineux se pointent sur le grand mur. Puis, les bruits de pas s'éloignent et s'évanouissent.

Pendant ce temps, dans le petit couloir, le mec au cheveux noir raides et moi sommes collés, torse contre torse, lèvres contre lèvres (limite!) dans le minuscule couloir.

Après quoi, on sort de notre cachette, essoufflés d'avoir tant couru et d'avoir retenus nos souffles dans le couloir, pendant que ces connards passaient par là.

"-Tu vois ces gars là? Me demande-t-il, perdant son vouvoiement, ils veulent notre peu.
  -La mienne aussi? Je leur ai rien fait! Je les connais même pas.
  -Tu crois? Il me regarde. Tu es un élève de Tokashiro-sama non?
Je sursaute.
Comment il le sait ça aussi?
  -Oui...
  -Eh bien moi aussi. Tokashiro-sama était le mec le plus balèze de tout Tokyo. Tu le sais ça non? Et en quelques sortes, ces mecs ont un boss, qui était son ennemis, un truc comme ça. On dit que ce boss en question et un gars hyper riche et tout. C'est aussi un gangster de fou.
Il recherche des gars, assez balèze, pour le servir quoi.
Et quelqu'un a eu la bonne idée de lui révéler que toi et moi on était les élèves du vieux fou. Du coup, pour lui c'est bénèf' bénèf': il se serre de nous, puis en même temps il accompli sa vengeance envers le vieux.

Je le regarde incrédule.

-Mais moi je...

Il pose une main sur mon épaule.
-Faut s'entraider."

Une heure plus tard, je suis chez moi.
Dans ma chambre, je regarde par la fenêtre.
Il m'a raccompagné, puis il est partit.
On s'est donné rendez-vous vers Osaka, demain à 09h .

Encore une fois, je caresse du bout des doigts mes lèvres, qui ont frôlé les siens tout à l'heure.
Je ne peux pas dire, que je n'ai pas hâte de le revoir demain.





//Heyyy c'est moi! SistiRumia. Juste pour vous dire que le physique de celui qui raconte est l'image dans la première partie. Et celui de l'autre garçon "aux cheveux noir raides avec une raie au milieu" et bien c'est l'image sur cette deuxième partie! Allez keus keus 🙈//

Coffee (Rédaction En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant