Introduction à la colocation

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Je m'appelle Dimitri, je suis en colocation depuis 2 mois. Je suis en 3ème année de fac, « Histoire de l'art ». Pour payer mes études, je fais un petit job au coin de la rue, dans un bar.

Ma colocation est un peu atypique : j'habite avec une anglaise, Eleanor, 25 ans, une fille de 21 ans qui se prénomme Taj et sa mère, Nikki. Eleanor est une copine de ma sœur. Elle est anglaise, mais elle parle parfaitement français, avec un léger accent qui rend tout ce qu'elle dit irrésistible. Elle utilise les mots vulgaires en français avec la légèreté qu'on a tous à manipuler des mots choquants qui ne sont pas ceux de sa langue natale, et qu'on prend du coup moins au sérieux. Parfois, au supermarché, elle crie : « oh la p*** ! » lorsqu'une vieille dame lui passe devant. Tout le monde la regarde, et elle, elle rit à plein poumons. La mère d'Eleanor est anglaise, son père est français, ils ont vécu à Londres avec elle pendant 15 ans. Aujourd'hui, son père travaille à Paris. C'est grâce à elle que j'ai rejoint la colocation.

Taj et sa mère ont emménagé dans la colocation quelques temps avant que j'arrive. Taj est tchèque, comme sa mère. Nous parlons ensemble en anglais, et c'est aussi logiquement la langue que nous avons adoptée dans la coloc pour se comprendre tous. Sa mère Nikki a 41 ans, elle fait le tour du monde en se posant quelques temps dans chaque endroit qu'elle visite. Apparemment, elle profite de sa vie après avoir empoché une jolie somme d'argent en développant et brevetant de jolis motifs imprimés sur des foulards il y a trois ans. Elle m'en a montré quelques-uns, c'est vrai que c'est vraiment très réussi. Nikki a eu Taj relativement tôt mais s'est séparée de son père peu de temps après sa naissance. C'est une très belle femme : ses cheveux blonds, qu'elle noue souvent en chignon, s'accordent avec la peau d'une apparence souple et douce de son cou...

Très rapidement j'ai compris que cette 3ème année de fac allait être complètement différente de la précédente : l'année dernière, je n'avais pas eu de chance. J'avais redoublé mon année, en passant tout proche de la note à obtenir, mon ancien proprio s'était révélé un escro : il m'avait exigé 3 mois de loyer d'avance en prétextant avoir besoin d'une avance pour des travaux, et s'était tiré du jour au lendemain. J'avais dû trouver un petit job d'urgence pour payer une chambre que j'avais trouvée in extremis dans un foyer ; Ma copine m'avait quitté, partie avec un gars plus âgé qu'elle avait rencontré sur internet. Bref, rien n'avait été facile.

Mais cette année, je repars sur de bonnes bases, je le sens ! Tout a commencé le 25 août, lorsque j'ai poussé la porte de l'appartement pour l'entretien.




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