La Coloc : Sexe et autres problèmes de colocation !

Décembre.

Décembre.

L'hiver commence à s'installer en ville. La neige a recouvert les parcs et les trottoirs, et c'est agréable de respirer l'air froid et vivifiant en allant à la fac le matin. Les heures de boulot le soir dans le bar sont agréables : à l'intérieur, il fait chaud et la buée recouvre les vitres du bar. Les gens apprécient de venir savourer des boissons chaudes, l'ambiance est plus « cosy ». Moins d'alcool dans le bar, c'est moins d'accrochages entre gens éméchés... Mais c'est moins de pourboire aussi...il y a des avantages et des inconvénients. Cet après-midi, le bar est quand même vraiment désert. Les vacances de Noël approchent. May, la patronne du bar, vient me voir avec une serviette à la main et me dit :

« Dimitri, si tu es d'accord, tu peux rentrer chez toi. Nous sommes assez nombreux, et le bar perd de l'argent quand il y a si peu de monde. Après, tu sais que ton contrat t'autorise à rester et être payé mais si tu es ok, tu peux rentrer chez toi. »

J'acquiesce, et je suis bien content. Certes, les trois heures que j'aurais dû faire ne seront pas payées mais cet esprit de fête dans la ville me donne envie de vacances. Je finis de sécher un verre, je prends ma veste, fais une petite bise à May et quitte le bar.

« Merci Dimitri ! », me lance May depuis le comptoir.

Je remonte donc à l'appart, pour une fois il est 15h seulement. J'en ai profité pour récupérer des chemises au pressing, ça fait un gros paquet et l'ascenseur de l'immeuble est si petit que toutes mes chemises vont déjà être froissées ! Bon, j'arrive enfin à la porte, qui n'est pas fermée à clef heureusement, comme d'habitude.

La chaleur du vestibule est très agréable. L'appartement est très calme. Je dépose mes chemises sur le banc dans l'entrée et commence à défaire mes chaussures. Le bruit du chat qui ronfle sur le canapé, encore une fois, me fera toujours marrer. Il fait si bon dans l'appartement que je retire même mon pull. Je vais me servir un café dans la cuisine. Le café s'écoule dans la tasse, en faisant des petites bulles.

Soudain, j'entends un bruit. Comme un petit miaulement. Je penche la tête vers le salon : Katsoum est sur le fauteuil, il ronfle. Je pensais qu'il n'y avait qu'Eleanor dans l'appartement, elle fait souvent une sieste entre ses cours, dans l'après-midi. Le bruit reprend un instant. Je sors de la cuisine et avance dans le couloir dans sa direction : ça semble provenir de la chambre de Nikki. Nouveau bruit : en fait, c'est un gémissement, comme une plainte, ou bien c'est encore Nikki qui...

J'arrive devant la chambre de Nikki : la porte est entrouverte, suffisamment pour me permettre de voir toute la scène : Nikki et Eleanor sont couchées l'une sur l'autre, complètement nues. Leurs corps sont probablement enduits d'huile de massage car ils brillent sous la faible lumière qui diffuse à travers les rideaux. J'aperçois le dos de Nikki qui se dresse puis redescend au gré d'une respiration saccadée, ses fesses et ses cuisses qui se crispent et se relâchent. Sur le corps d'Eleanor, très légèrement musclé, l'huile fait ressortir les courbes de sa poitrine et ses muscles abdominaux. De la lingerie gît sur le lit, près de la cuisse d'Eleanor. Les vêtements de chacune sont abandonnés au pied du lit, comme jetés dans une fulgurance de désir, un éclair d'hormones et de pulsions, un climax de tension sexuelle. La chaleur de la pièce s'échappe par la porte entrouverte et enveloppe mon nez en légères effluves déjà empruntes de leurs odeurs excitantes. Eleanor et Nikki gémissent. Les corps bougent, se meuvent par mouvements amples mais doux, leurs vulves sont collées l'une contre l'autre, telles deux pièces de velours qui se mélangent dans des drapés délicats. Leurs bras se croisent pour former Shiva sur les draps. Elles nouent leurs mains, lient leurs doigts lorsqu'elles ne s'en servent pas pour presser la pointe tendue de leurs tétons, pour attraper les flancs de leurs cuisses ou effleurer la raie de leurs fesses.