Chapitre 4 : Cauchemar

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-Pourquoi ?

Cette voix me semble familière :

-Pourquoi tu es un connard ?

Je regarde la personne en question après avoir deviné son identité, Molly Hooper. Elle me regarde sérieusement, la même scène, la même dispute. Impuissant face à sa colère je répond :

-Molly, je suis vraiment désolé pour tout ce qu'il s'est passé crois moi...

Elle me jeter un regard encore plus furieux :

-C'est que des paroles lancées en l'air. "Le maître de la déduction fait ses excuses", une histoire d'un conte à dormir debout.

J'insiste alors en disant :

-Je t'en supplie ! Pardonnes moi pour tout ce que je t'ai fait ! J'ai changé maintenant ! Je ne te repousserait plus, c'est promis.

Après une grande respiration, je rajoute :

-Je... Je t'aime Molly...

Ses yeux enflamment de colère, jamais je ne l'ai vu ainsi :

-Tu sais quoi ? J'en ai rien à foutre que tu m'aimes ou non. Parce que tu sais quoi ? Je ne t'aimes plus et ne t'aimera plus jamais quoi que tu fasses.

Ce n'est pas Molly, non. Une larme coule sur mon visage, mon cœur est brisé en milles morceaux. Elle me regarde encore :

-Tu fais semblant, tu sais très bien contrôler des émotions.

Pourquoi... Pourquoi elle ne me croit pas. Je tente de la résonner, rien ne se passe, ça ne fais qu'empirer la situation. De nouvelles larmes coulent sur mes joues, elle me tourne le dos en me rejetant :

-Tu ne sers plus à rien pour moi et même pour les autres. Ce n'est que de la pitié pour l'amateur que tu es.

C'est trop, beaucoup trop. Je tombe à genou sur le sol en tentant d'appeler sans cesse son nom, mais elle ne se retourne pas, faisant mine de ne pas entendre mes pleurs et mes appels. Je met mon visage dans mes mains, essayant de me calmer. Après que les pleurs ont cessé, je rouvrit mes yeux.
Autour de moi, le vide... Le vide infini laissant seulement ma solitude et tout les autres reproches avec moi même.
Mes pleurs recommencent de plus belle et de plus en plus fort.
Une voix familière m'appelle :

-Sherlock, Sherlock ça va ?

Une lumière aveuglante remplit le néant. J'ouvre mes yeux sur John, me secouant afin de me réveiller :

-Sherlock ! Sherlock ce n'était qu'un cauchemar. Tout va bien, tu es en sécurité.

Je me relève puis regarde autour de moi, ce n'était qu'un cauchemar. Des gouttes de sueur glissent sur mon front, j'ai aussi pleuré :

-John ? lui demande alors, qu'est ce qu'il s'est passé ?

-Quand je me suis réveillé depuis ma chambre, tu étais en train de parler dans ton sommeil, m'explique t-il alors, quand je suis descendu dans ta chambre, tu étais en train d'appeler Molly, tu bougeais fortement et tu pleurais. Je t'ai donc aussitôt réveillé en te secouant car tu ne réagissait pas à mes appels.

Alors après son explication, je lui dit alors :

-Désolé de t'avoir réveillé en pleine nuit John.

John me répond alors :

-Ne t'en fais pas, ce n'est rien, tu es mon meilleur ami.

Depuis la première fois qu'il m'a appelé ainsi, jamais je n'aurai cru être le meilleur ami de qui que ce soit. Je lui répond alors d'un merci sincère accompagné d'un petit sourire, puis me recouche. John me remet gentiment la couverture sur moi en me disant :

-Essaye de te rendormir, tout va bien se passer. Bonne nuit Sherlock.

-Bonne nuit John.

Il se relève alors et sort de ma chambre en prenant soin à refermer la porte derrière lui.
Malgré ma fatigue revenue de nouveau, pour cette fois, je n'arrive pas à me rendormir. Bien après que les bruits de pas de John ont cessé, je me dirige discrètement vers le salon où je m'assois sur mon fauteuil noir. Je me plonge alors dans mon palais mental ayant en tête les faits de l'enquête.

Les rayons de soleil commence à traverser la fenêtre du salon ce qui me fait sortir de mon palais mental. Afin de rendre service à mon cher colocataire, je décide de préparer le thé. Madame Hudson est en voyage chez sa sœur et ne revient que dans cinq jours ce qui veux dire que seulement John est au courant de mon état émotionnel ou peut être Mycroft vu qu'il a installé des caméras dans tout mon appartement à part dans ma chambre et celle de John.
Des gouttes d'eau frappent sur la fenêtre donnant sur la rue londonienne, il pleut. Le silence règne dans l'appartement vide après avoir coupé le robinet et avoir posé la casserole d'eau chaude sur la plaque chauffante. La pluie tombe plus rapidement, l'eau commence à bouillir alors je la verse dans la théière en y ajoutant deux sachets de thé noir au citron. Je prend deux tasses accompagnées de leur soucoupe du placard ainsi que deux cuillères et pose le tout sur la table basse du salon.
Je rallume mon téléphone posé sur la table basse depuis la veille et remarque qu'il est déjà 9 heure. La pluie commence déjà à se calmer quand je commence à servir les tasses de thé puis mon téléphone sonne en signalant un nouveau message de Lestrade que je lis aussitôt : Nouvelle enquête, rendez-vous dans mon bureau aujourd'hui.
Après avoir fini ma tasse de thé, je lui répond alors : J'arrive dans 15 minutes devant Scotland Yard. SH.
Alors je me dirige vers la salle de bain où je prend, comme à mon habitude, ma douche rapide matinale puis m'habille avec des nouveaux vêtements de mon armoire : une chemise blanche avec un pantalon noir avec une veste de même couleur.
J'enfile rapidement mes chaussures en n'oubliant pas mon téléphone et descend les escaliers en attrapant au passage mon long manteau. J'ouvre enfin la porte sur la rue et appelle un taxi passant juste devant moi qui revient quelques secondes plus tard puis se gare sur le trottoir. J'indique alors comme destination Scotland Yard en montant à l'intérieur du véhicule qui démarre aussitôt. Arrivée après quelques minutes devant le poste de police, la voiture s'arrête. Je sors alors de la voiture, le paie puis entre dans le bâtiment. Je traverse comme d'habitude le long couloir en direction du bureau du lieutenant de police en évitant avec prudence Anderson qui risquerai sans doute de me provoquer avec ses remarques énervantes. Devant la porte, je toque puis attend l'autorisation d'entrer dans la salle.
Je fais vraiment beaucoup d'efforts au niveau de la politesse et m'améliore très rapidement malgré mon ancien comportement désagréable.
La voix de Lestrade apparaît derrière la porte en me donnant l'autorisation d'entrer alors j'ouvre la porte en le découvrant, surpris par mon geste poli. Il dit alors :

-Hé bien, vous avez vraiment progressé pour être moins désagréable !

Après le remercier de sa remarque, je lui demande alors :

-Et donc, pourquoi vous m'avez appelé ?

- Aujourd'hui même, un meurtre a eu non loin de Baker Street. J'aimerai que vous alliez sur les lieux afin de donner votre avis sur l'enquête. Je sais que vous êtes déjà sur une enquête mais j'aimerais au moins avoir votre avi sur celle-ci.

-D'accord, pas de problème, j'irai sur les lieux dans l'après midi. Il faut que je revienne à Baker Street pour réfléchir un peu sur l'enquête en cours.

Après s'être souhaité l'un à l'autre une bonne journée, je sors du bureau et traverse le long couloir avant de m'engager sur le trottoir en appelant un taxi comme à mon habitude. Un taxi s'arrête alors, j'entre en indiquant mon adresse puis la voiture se met en route aussitôt.

Sherlock partie 1 : Une nouvelle chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant