Sherlock partie 1 : Une nouvelle chance

Chapitre 5 : Le symbole mystérieux

J'entre dans l'appartement silencieux, aucun bruit de pas, aucun parquet grinçant. Je monte les escaliers et ouvre la porte en découvrant John qui comme d'habitude sur son ordinateur rédigeant son article de son blog.

-Merci pour le thé de ce matin, dit-il après se retourner vers moi.

-De rien, lui répond alors gentiment.

Après avoir enlevé et laissé mes chaussures à l'entrée, je m'approche de John en essayant de lire l'article en cours mais celui-ci le remarque aussitôt alors je détourne mon regard vers la fenêtre donnant sur la rue. L'ennui commence peu à peu à venir alors je prend mon violon afin de commencer une nouvelle composition de musique un peu plus joyeuse que les autres comme la valse que j'avais faite pour le mariage de John avec Marie.
Après plusieurs minutes de travail acharné et de concentration au niveau de l'enquête, je pose le violon et son archet à sa place et m'assois dans mon fauteuil noir tandis que John est dans le sien, buvant sa tasse de thé qu'il a sans doute fait lui même après avoir bu celui que j'avais fait plus tôt.

-Alors, ça avance l'enquête ? me demande t-il.

-Pas vraiment, mais il faudrait faire des recherches sur le signe inscrit sur la cuisse droite. Je pense que c'est un ancien pictogramme chinois ayant une signification...

Alors je sors mon téléphone et commence les recherches. Je tape sur internet "pictogramme asiatique signification" et tombe sur un site intéressant. Je clique alors dessus et trouve le signe en question :

-John, regarde ça, dis-je en lui montrant mon téléphone.

John s'approche afin de prendre mon appareil et lit à voix haute :

-Ce symbole est un avertissement de mauvais augure, une rumeur à propos de ce signe raconte que le premier qui voit ce pictogramme lui arrivera grand malheur ou même son décès.

-Qu'est ce qu'on peut donc en conclure ? lui demande alors.

John après réflexion me répond :

-Le tueur est un asiatique ?

-Oui, et ce signe est la signature du meurtrier ou peut être même plus, d'un gang.

Et oui, peut être que ce symbole est un signe que l'un des membres du groupe laisse sur le cadavre de sa victime, comme pour l'enquête du lotus noir quand le meurtrier laisse un petit origami de cette fleur asiatique de papier noir sur la victime. Peut être même que ce gang a un lien avec celui-là, mais il faut rassembler un maximum de preuves à ce sujet afin de pouvoir le démontrer.
En sortant de mes pensées, John remarque en plaisantant :

-Au fait, je viens de remarquer que tu ne fais plus tes expériences morbides. C'est super ! Je pourrais enfin ouvrir le frigo sans tomber sur une tête découpée ou un sachet de congélation avec des pouces !

Je lui répond alors à sa remarque :

-Au fait John, je suis juste en pause mais je ferais moins d'expériences qu'avant et je ne conserverais plus les pouces et les têtes découpées dans le réfrigérateur.

C'est vrai, les expériences commence un peu à me lasser, à toujours tester la résistance des membres humains voire organes au feu ou aux acides de toutes sortes. Je vais donc sans doute faire une pause de cette activité en attendant que la situation se calme un peu.
Molly, son nom recommence à tourner dans ma tête, toujours présente au fond de mon cœur.
John me regarde d'un air surpris et se lève de son fauteuil afin de continuer son blog, encore et toujours. John, lui, est plutôt du genre à prendre des notes sur ce qu'il se passe soit sur son petit carnet de notes, soit sur son blog quand il rédige un article à mon propos ou autre. Je me lève alors en direction de la fenêtre du salon juste derrière mon colocataire en découvrant un gris recouvrant tout le ciel de Londres, déclarant à moi même à voix haute :

-Il va pleuvoir bientôt, dans une minute environ.

J'observe les passants traverser les rues, se croiser sur les trottoirs et comme prévu, la pluie commence à arriver ce qui précipité la circulation des piétons, tentant de s'abriter sous leur manteaux ou en ouvrant leur parapluie.
En regardant cette scène, je me retourne et prend mon violon afin de jouer de nouveau un air improvisé en réfléchissant à l'enquête en cours en regroupant les indices principaux.

Homicide, meurtrier asiatique faisant partie peut être d'un gang, ne connaissait pas sa victime...

Tout les indices tournoient dans ma tête en essayant de trouver un sens.
John continue toujours à taper sur son ordinateur et mon archet frotte encore les cordes fines de mon instrument, me laissant guider par mes réflexions. Curieux je demande à John :

-Tu as bientôt fini ton article ?

Après une petite réflexion, il me répond :

-Je l'aurais fini quand tu auras résolu cette enquête. J'aimerai finir l'article en connaissant tout ce qu'il s'est passé jusqu'à l'arrestation du meurtrier.

Mon téléphone vibre signalant un message, c'est encore Mycroft : Où es tu ? MH.
Je lui répond alors : À Baker Street, tu as des caméras partout ici comment peux tu me rater ? SH.
J'avais envie de répondre autre chose mais je redoutait la réaction outrée de mon "cher grand frère". Je me lève, repose mon appareil sur la commode à côté du canapé et m'allonge dedans en essayant de m'endormir.

Toujours le même cauchemar, toujours le même rêve. Je suis devant Molly, furieuse, partant en me tournant le dos. Elle l'ignore, me laissant souffrir sur place, cœur brisé. Toujours les pleurs, toujours les appels sans réponse.

Même si je sais très bien que c'est un cauchemar et non la réalité, je pleure face à cette scène, impuissant, en tentant désespérément de la faire revenir, en vain.

-Sherlock, réveille toi. Sherlock ?

J'ouvre les yeux sur John, inquiet, me secouant. J'imagine que j'ai de nouveau pleuré et appelé son nom, Molly. Je lui fais part de ma déduction, il acquiesce. Je regarde l'heure en remarquant que j'ai dormi même pas cinq minutes. Je regarde mon téléphone, aucune réponse de Molly, ni de personne d'autre d'ailleurs. Une notification fais vibrer mon téléphone, c'est Lestrade : Je suis à la scène de crime à côté de Baker Street si vous me chercher.
Je l'avais oublié, il faut que je consulte la scène de crime non loin d'ici.
Rendant au courant John qui décide de me suivre, nous sortons alors vers le numéro 116. Nous y allons à pied vu la courte distance entre le 221 et notre destination et entrons dans l'appartement, accueillis par Lestrade, déjà sur les lieux.

-Vous êtes venu rapidement, nous dit-il, ça change des 15 minutes d'attente pour aller à Scotland Yard.

Alors il nous guide vers la scène du crime à l'étage où Anderson nous salue en nous disant à moi et John :

-Oh le taré est arrivé avec son petit chien, il...

-Ta gueule espèce d'amateur, lui dis je en le coupant dans sa remarque énervante, tu crois vraiment que tu m'impressionne avec ta barbe de père Noël et ton parfum ressemblant étrangement à celui de Donovan ?

Bon d'accord, je l'avoue, j'ai été bien méchant avec cette réplique mais avec toute les méchancetés qu'il me dit sans cesse, il fallait que ça sorte avec en cadeau, une petite déduction que j'avais faite en arrivant sur les lieux en croisant la policière.
Anderson se contente de se taire et repart dans la même direction que nous, vers la scène de crime. Il va sans doute chercher encore et toujours un moyen de m'énerver le plus possible et de me déconcentrer dans mes inspections.