Sherlock partie 1 : Une nouvelle chance

Chapitre 9 : Rendez-vous à Baker Street

Non, je refuse de le croire... Molly...

Je sors aussitôt de l'appartement, ne laissant aucune explications à John, surpris de ma sortie soudaine et appelle un taxi. Il faut que j'arrive le plus rapidement possible chez Molly avant qu'elle se fasse enlever ou pire...
Après quelques minutes, j'arrive enfin devant chez elle et sors le plus rapidement possible en oubliant de payer le conducteur. J'arrive devant la porte, l'ouvre mais sans succès, celle ci est fermée à clef :

-Molly ! Molly, ouvre la porte !!! crie je alors de toute mes forces.

Aucune réponse alors j'emploie les grands moyens, je vais forcer la porte. Je recule donc de quelques pas puis tend mon épaule en avant afin de l'ouvrir par la manière forte.
La porte s'ouvre dans un fracas puis je cherche la jeune médecin légiste dans la maison, dans chaque pièce, sans succès.
Non, j'espère qu'il n'est pas trop tard...

-Molly !!! crie je encore.

Toujours pas de réponse. Je me dirige alors vers son salon et m'assois dans le canapé, très inquiet. Je ferme les yeux en joignant mes mains et tente de rester calme malgré ma peur de la perdre pour toujours.
Non, pas avant avoir présenté mes excuses pour tout le mal que je lui ai infligé, pas avant lui avoir dit clairement que je l'aime.
Si il lui arrive quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais.

Une douleur pince mon cœur, est ce cela que l'on ressent quand on s'apprête à perdre un être aimé pour toujours ?
Tout cela s'est passé a cause et uniquement que de moi. Je n'aurai jamais dû adopter le comportement de connard que j'étais, cela n'a qu'attiré que des ennuis et bien d'autres.

Je rouvre mes yeux, les mains toujours liées. La lumière traverse la fenêtre, laissant illuminer la pièce vide et silencieuse. Je me lève du sofa clair et me dirige vers la sortie de la maison, n'ayant plus rien à faire ici et comptant bien faire payer au kidnappeur la douleur qu'il me fait subir.

La porte n'est pas beaucoup abîmée, bien assez en bonne état pour la refermer pensant que si ce n'est pas le cas, j'aurai des problèmes avec la jeune médecin légiste ainsi que son serrurier. Le taxi est partit depuis environ plus de dix minutes, abandonnant son salaire par son manque de patience. Je marche alors vers la rue principale, sous le ciel grisonant de Londres.
Il fait un peu froid, normal pour une fin d'automne, je me protège alors de la brise en repositionnant mon écharpe et mon col de manteau. J'entends le vrombissement des voitures et d'autres bruits quotidiens de la ville, perçant le silence de ma conscience. J'appelle un taxi en faisant signe de la main puis l'un de ces chauffeurs publics se gare devant moi puis j'entre en indiquant Baker Street, n'ayant rien à faire pour aujourd'hui. Aussitôt, la voiture se met en marque quand j'inspecte mon téléphone afin de savoir si je n'ai pas eu de nouveaux messages. En effet, John et Mycroft m'en ont envoyé plusieurs "William Sherlock Scott Holmes, où est tu ? Tu n'es pas à Baker Street. MH" Toujours le même genre de message venant de mon cher frère, il ne voit pas que je suis occupé ? Ou même déduit des faits récents ? Je regarde alors le message de John disant "Sherlock, Lestrade a appelé. Je sais ce qu'il se passe, je t'assure que j'appelle Mycroft si tu ne me réponds pas. Reviens au plus vite et évites de faire une connerie." Je lui réponds alors tout simplement à mon colocataire "Je reviens. SH".
Aussitôt, un message d'un numéro inconnu arrive, c'est sans aucun doute le kidnappeur de Molly. Je le lis alors "Salut Sherlock Holmes, tu veux revoir ta petite copine ?" Je lui répond donc "Qui êtes vous ?" quand mon téléphone affiche un appel entrant du même numéro.

-Bonjour Monsieur Holmes, dit une voix masculine brouillée par un déformeur de voix, alors on veut revoir sa petite copine ?

-Qui êtes vous ? lui demande alors, et si vous avez fait du mal à Molly Hooper je vous jure que vous allez le regretter !

-Oh, doucement Monsieur le détective privé ! Je vous appelle afin de vous proposer un marché, c'est simple : vous venez à l'adresse indiqué sur le prochain message que je vais vous envoyer puis on verra pour la suite.

Je rajoute, énervé par la fausse voix agacante :

-Mais pourquoi je ferai cela ?

Alors la voix me répond :

-Eh bien, si vous êtes sage, peut être que vous la reverrez.

Après ses mots, l'appel se coupe subitement puis je reçois le message me donnant l'adresse. Je l'ouvre et découvre le lieu de rendez vous : 221B Baker Street.
Alors ne changeant pas ma destination, je continue donc le trajet en ayant en tête de sauver à tout prix Molly, la femme dont je suis tombé amoureux.

Je sors de la voiture noire, arrivée à destination, puis m'avance vers l'appartement semblant vide. John est sans doute sortit faire des courses, ne sachant pas ce qu'il va trouver en rentrant de sa balade quotidienne avec Rosa, sans doute pour aller chercher du lait et autres. Je garde mon sang froid et entre dans le bâtiment semblant désert.
J'ouvre la porte d'entrée puis monte doucement les escaliers en direction de l'appartement et enfin, ouvre la porte en découvrant un homme masqué au milieu du salon, non loin de la fenêtre et à ses côtés une femme ligotée sur une chaise, un sac sur sa tête. L'appartement a une ambiance étrange, laissant les rayons du soleil traverser les fenêtres puis l'homme masqué remarque :

-Vous êtes venu vite dis donc !

-Je n'étais pas loin, m'explique alors.

L'homme enlève son masque me laissant découvrir son visage, jeune homme aux airs asiatiques dans les environs de 37 ans, yeux et cheveux marrons, puis enlève le sac de la femme, c'est bel et bien Molly, un scotch gris collé sur sa bouche l'empêchant de parler. Elle m'a tellement manqué, elle a l'air apeurée alors je tente de la rassurer :

-Molly, ne t'en fais pas tout va bien se passer.

Le tueur sort un revolver en disant :

-Bon, c'est mignon mais il faut que je vous explique comment cela va se passer maintenant ! Je vais changer un peu les circonstances, on ne va tout de même pas tourner autour du pot ! Tout d'abord, je vais tuer votre petite amie puis je me chargerai de vous.

-Espèce d'enfoiré ! crie je alors, jamais vous ne ferez du mal à Molly !

Un sourire apparait sur son visage en disant :

-Ah bon ? On va voir ça alors...

Il se recule de quelques pas puis vise alors Molly avec son arme, appeurée criant des mots incompréhensibles sous le scotch collé sur sa bouche.

-Molly !!!

Je m'interpose à temps, tentant de le désarmer, mais trop tard, le tir et déjà partit.

Je regarde ma chemise blanche quand je vois une tache rouge sang petit à petit grossir.
Je ne ressent rien, et me retourne vers Molly en regardant son doux visage avant de tomber vers l'arrière en perdant connaissance.

Est ce la fin ?