Chapitre 6 : Nouvelle victime

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Lestrade nous conduit alors sans une pièce aux murs gris. Une fenêtre nous offre une vue sur la rue et une cheminée éteinte est placée à l'opposé de l'ouverture lumineuse, seule source de lumière, donnant une ambiance étrange à la scène. Au centre, allongé sur un tapis circulaire rouge foncé, un corps d'un homme sans vie. Cheveux foncés, teint pâle (comme tout les cadavres humains d'ailleurs), yeux ouverts laissant apparaître leur iris marrons. Il avait sans doute la quarantaine, travaillait dans les bureaux ou même homme d'affaires en jugeant de ses vêtements soignés et était marié.
Lestrade énonce alors les faits, validant mes observations :

-Mikael Monty, 39 ans, mort par arme blanche.

Je comprends aussitôt que ce crime à été commis par le même meurtrier de Élise Denat, vu les points communs avec cette enquête. Je remarque aussitôt les coups de couteau aiguisé sur le corps de la victime et des marques d'attaques de l'agresseur et d'une vive défense contre celui-ci ainsi que le même tatouage sur sa jambe droite. Anderson, se plaçant derrière moi, me déconcentre :

-Alors le psychopathe ? On sèche sur cette enquête ?

Alors je lui répond "gentiment" :

-Alors Anderson ? Toujours pas partit de chez votre mère ?

John et Lestrade le regarde surpris de cette dénonciation et se tourne vers moi en me demandant comment j'ai pu deviner cela :

-C'est élémentaire, il faut voir l'état de sa chemise, leur explique alors sous les regards à la fois gêné et furieux d'Anderson, elle est tout simplement repassée proprement !

-Bah ouais, j'ai rendu visite à ma mère aujourd'hui et a repassé certaines de mes chemises, se défend t-il.

-Oui mais vous avez sans doute pas pu lui rendre visite hier à moins de vivre à plein temps chez elle, rajoute alors, j'avais remarqué hier que votre chemise était en bon état, comme aujourd'hui.

Alors à découvert, Anderson me laisse tranquille pendant le restant de ma consultation de la scène de crime et en tire une conclusion de ce meurtre : en effet, celui ci est bel et bien lié au meurtre d'Élise Denat.
Même arme, le même tatouage subtilement dissimulé sur la jambe droite, c'est alors le même meurtrier.

Alors je fais part à Lestrade de mes conclusion ce qui confirme une chose :

-Nous avons donc affaire à un tueur en série, conclue t-il en sortant de la salle.

Donc la consultation terminé, nous sortons du bâtiment et nous dirigeons de nouveau vers le 221B vu l'heure tardive et que la nuit commence peu à peu à tomber sur Londres. Soudain, alors que nous avançons en traversant la route, le ciel s'assombrir et laissé tomber les premières gouttes d'une potentielle longue averse :

-Super, dit John en sentant les premières grosses gouttes arriver, c'est au moment que j'oublie mon parapluie qu'il commence à pleuvoir !

Alors sachant d'avance que John déteste avoir ses cheveux humide par le temps pluvieux, j'enlève mon écharpe bleue foncée et la façonne rapidement à en faire une capuche et la prête à mon blogueur préféré. Celui-ci me remercie et s'empresse à s'abriter dessous tandis que la pluie mouille mes habits et mes cheveux.
Arrivés devant le 221B, nous nous s'empressons de rentrer, trempés des pieds à la tête.
Après avoir enlevé nos manteaux entièrement mouillés par la pluie glaçante diluvienne, John me rend mon écharpe qui l'a bien aidé à s'abriter puis nous montons à l'étage où attend patiemment nos fauteuil confortable.
Il est 20 heures et demie quand nous prenons notre repas, un plat de pâtes au beurre préparé par mes soins et avec le peu de mes connaissances culinaire.
Après avoir fini mon assiette et l'avoir débarrassé, je retourne vers mon fauteuil douillet en vérifiant mes messages.

Aucune nouvelle de Molly.
Je sais uniquement qu'elle travaille encore à la morgue et qu'elle parle à tout le monde, sauf moi.
Je regrette tellement tout ce que j'ai fais, en pensant qu'à moi même, en ne me souciant en aucun cas des autres.

Le soleil est déjà couché depuis environ une heure, John est toujours dans la cuisine en train de finir son assiette. La fatigue commence peu à peu à arriver, rendant mes paupières lourdes et pesantes sur mes yeux exténués.
Non, je ne veux pas refaire ce cauchemar. Je ne supporte pas de revoir Molly énervée contre moi, toujours les mêmes répliques lancées sans faire nullement attention à mes réponse suppliante et mes appels.

Il ne faut pas que je dorme tant que je ne suis pas réconcilié avec Molly, et cela ne va pas être facile.

Ayant fini son assiette et l'avoir mise dans l'évier, John me rejoint dans le salon et s'assoit dans son fauteuil.
Je me remet à réfléchir sur l'enquête mais rien ne vient, comme si cela me bloque l'esprit et m'empêche de réfléchir comme j'ai facilement l'habitude de faire.
Il faut que je trouve quelque chose qui pourrait m'aider dans la résolution de cette enquête.
Le soir vient quand la nuit est déjà tombée, alors John et moi décidons de se coucher dans notre chambre afin d'être en forme le lendemain. Je me dirige alors vers ma chambre, me met en pyjama puis m'allonge dans mon lit douillet et confortable.
Malgré la fatigue, le sommeil ne vient pas. Je m'ennuie.
Toujours allongé, je fixe un point vers le tirroir le plus bas de la commode. C'est ici que j'ai l'habitude de cacher mes cigarettes et mes drogues aux yeux de John et les autres personnes qui fouillent dans mes affaires comme Mycroft.
Je me lève alors tentant de ne pas faire de bruits de pas et me dirige vers le meuble en question. J'ouvre le tiroir et débloque la cachette secrète dissimulée au fond du rangement quand je découvre avec surprise que ma cachette a été vidée. Je trouve un petit papier laissé à mon attention disant :
"Sherlock, je sais qu'en ce moment ça ne va pas super et que tu as envie de penser à autre chose. Je suis d'accord avec toi mais te droguer n'est pas une bonne solution à tes problèmes.
Ton meilleur ami qui ne veux que ton bien."

Super, encore une cachette découverte par John. Je décide alors de rebrousser chemin et me rallonge dans mon lit où l'ennui et l'insomnie m'envahissent, ne me laissant pas m'endormir sous la peur de faire un autre cauchemar de Molly Hooper.

Elle me manque tellement... sa voix me manque... son doux visage me manque...
Mais elle est encore en colère contre moi... aucune nouvelle... aucun message de sa part ou même par l'intermédiaire de ses collègues ou de John.

Le silence plane dans l'appartement obscur et vide. Je n'arrive décidément pas à m'endormir, tiraillé par ma fatigue et la redoute d'un autre cauchemar. Je me lève de nouveau de mon lit et appuie sur mon réveil en découvrant l'heure, très matinale. J'ouvre la porte de ma chambre donnant au couloir qui mène au salon en faisant attention à ne pas réveiller John, emprunte celui-ci et m'installe confortablement dans mon fauteuil noir attitré.
Décidément, je ne veux pas m'endormir. Je ne veux pas revivre ce cauchemar encore et encore...

Sherlock partie 1 : Une nouvelle chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant