Chapitre 17 - Cauchemars de réalité

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" Plus douloureux est le souvenir, plus il persiste dans l'esprit et dans le temps "

Elle hurle. Ses cris raisonnent dans la cellules, contre les roches encadrées de moisies, contre la lourde porte en métal et au plus profond de l'âme des personnes qui l'entendent. La bête se déchaîne et tire sur les liens en métal qui l'entravent, se saignant la chaire, se lassérant les poignets. Elle est difforme et horrible à voir. Ni humain, ni Louve. Pas même sur qu'elle ne soit quelque chose de... Concret...  Ses amis, sa famille, nul n'est venir l'aider, même si elle aurait aimé. Son hurlement de terreur est horrible, roque et strident à la fois, déc rivant à quel point elle se sent vide. Ses yeux sont fous et elle a peur. Terriblement peur, elle se sent seule et abandonnée, comme si personne n'était là pour elle. Le collier de chaîne qu'on lui a mis à la gorge lui entaille la peau, un sang noir et visceux coule de ses plaies.

Je me réveille en sursaut., dégoulinante de transpiration collante. Je sais que j'ai hurlé et que j'ai du me tordre dans tout les sens, encore une fois. Une main sur mon visage, je me recule dans un angle en respirant bruyament. Je m'y adosse avant de me mettre en position fœtal. Mes yeux sont humides et me brûlent, ils doivent sans doute être rouge et gonflés.

Je n'y suis pas, pourtant... J'ai l'impression d'être retourné là bas, d'être à nouveau à eux corps et âme. J'ai l'impression d'être retourné plusieurs années en arrières où j'étais prisonnière de ma différence, qu'elle me tenait et, petit à petit, m'étouffait. J'avais réussis à oublier, bien que j'ai galéré. Un vide s'est reformé et seul la tristesse est là pour le remplir. N'y Isa, n'y Mathis, n'y Mathias ne viendront me sauver. Encore une fois, mon père les forcera à m'abandonner. Sauf que cette fois, je n'oublirais pas la douleur que procure CETTE sorte d'abandon. Elle est trop forte pour pouvoir être oublié, atténué ou délessé de côté.

Mon père n'est pas un père. Il n'est même pas un Homme. C'est un monstre. Un monstre indigne d'être un Loup, et encore moins un Alpha. Un Alpha qui abandonne les siens ne mérite qu'une chose : qu'on lui prenne sa place.

Dans cette cave, je ne peux retenir un sanglot en m'allongeant sur le béton de tout mon long, sur le fland. Je suis épuisée. Je ne sais même pas depuis quand je suis ici. Je sais seulement que j'ai eu e temps de m'endormir trois fois. Je n'arrive plus à parler avec la meute, je n'arrive plus à parler avec Mathias, et je n'arrive plus à communiquer avec Heÿssa.

J'ai faim, j'ai soif, j'ai sommeil...

J'ai peur.

Je ressens encore le mal être de ma Louve quand on s'est fait abandonner. Comment est-ce possible ? Comment cela se fait-il ?

J'ai terriblement peur... Je me sais faible et ça m'effraie, ça me terrorise. Il pourrait revenir et je ne serais pas en état de me défendre.

Ma seule animation est la loupiote de la caméra qui clignote à valeur régulière.

plus tard, je ne saurais dire quand exactement, j'entends la serrure de la porte s'ouvrire, la porte faire de même et des pas se rapprocher vers moi.

Trois.

" Cinq jours sans manger et t'es déjà épuisée, s'étonne celui qui m'a tiré par les cheveux.

- Mon père à fait un supplément pendant quatre jours avant que je n'attérisse ici.

Je me mets sur le dos et ferme les yeux en mettent mon avant bras devant mon visage. Ma cheville me brûle, m'arrachant des frissons de dégoût.

La Sacrifiée Des Flammes [Anciennement "Ynya, la Louve"] 🐺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant