Chapitre 5 - Enlèvement

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Je me suis endormie sur des coussins parterre et je me réveille dans mon lit. C'est tout à fait normale. Ça arrive tout les jours ce genre de chose. À n'importe qui.

Je retire le fin dras qui me recouvre et me lève. Il n'est que trois heures du matin, mais j'ai besoin d'aller aux toilettes.

L'appartement est plongé dans le noir. Je ne perçois que les respirations des autres. Je n'ose aller voir.

Nous avons décidé que les garçons dormiraient ici cette nuit. En revanche, Alex a formellement refuser qu'un quelconque garçon entre dans ma chambre pour quoi que ce soit. Ce doit être son esprit fraternel qui lui hurle de me protéger. Et je pense qu'il faisait référence à Jonathan.

J'ouvre doucement la porte, me glisse sur la pointe des pieds puis la referme derrière moi. Lorsque je me suis vidée de mes éscréments, je me décide à retourner dans ma chambre. Je me glisse dans mes draps, mais je n'arrive pas à dormir.

Ce sentiment est étrange.

Je ne me rappelle pas l'avoir ressentis récemment. C'est... Ancien...

FDV extérieur

Alexandre et Mathis sont devant l'immeuble. L'air qu'ils expirent forme un nuage de clarté dans la sombre nuit.
- De quoi veux-tu qu'on parle, demande le cousin ?
- De comment on va lui dire...

Grand frère est sérieux.

- On pourrait essayer de débloquer ses souvenirs !
- On a parlé tout te la journée en vainc. Non, il faut lui dire.

Mathis soupire. Il fait non de la tête puis la relève.

- Comment tu vas t'y prendre ?
- J'en sais rien. Je pense que le mieux serait qu'elle voit...
- On l'emmènera voir ton père ?
- Je pense que c'est la meilleure chose à faire. Il saura utiliser les mots qu'il faut.

Ils restent songeurs pendant deux minutes. C'est alors qu'ils redresse violemment la tête. Il se passe quelque chose, ils le sentent. Les cousins se regardent, sur la défensive.

- Kramer ?
- Kramer, dit Alexandre avant de se précipiter vers la porte du bâtiment, Mathis à sa suite.

Ils montent les marches d'escalier à vitesse phénoménale et silencieusement tels des fantômes. Ils rentre violemment dans l'appartement. François et Jonathan essaient d'enfoncer la porte avec leurs épaules, mais quelqu'un semble pousser la porte l'empêchant de l'ouvrir.

- C'est Kramer,  dit Jonathan en ce massant l'épaule. La fille doit être avec lui.
- Il faut qu'on la sorte de là.

Alex acquiesce et fusionne avec Mathis un immense loup marron et noir. Ils prennent de la distance avant de foncer sur la porte. Ils regardent tout autour de la chambre. Les meubles sont écroulés, les draps du lit déchirés et les livres éparpillés sur le sol. Son téléphone sur le lit.

Vide.

Ils grognent.

- Et merde, lâche Jonathan.
- Elle ne c'est pas laisser faire.

Les fusionnés sautent par la fenêtre et se lance à la poursuite des des kidnappeurs. Ynya à choisi un appartement près du parc de la ville. Et même si elle ignore, c'est par instinct.

- Ils se déplacent trop vite Al. On ne pourra pas les rattraper.
- Il faut qu'on essaie. Ynya n'est pas toute légère.
- Soit.

La Bête zigzag à travers les arbres. Elle se déplace à vitesse fulgurante, mais hélas pas assez vite. Lorsqu'ils au bord du Park, la porte latérale d'un vanne noir se referme avant qu'il ne parte à toute vitesse. Les garçons essaient de courir après jusqu'à ce que le véhicule disparaisse derrière un angle de rue. Ils finissent par rebrousser chemin désemparés. La pluie les empêche de suivre son odeur.

PDV Interne

Il fait froid. Il fait noir. J'ai peur. Mes mains sont attachées sur des... Bards en fer ? Je suis assise sur une chaise. Il y a du bruit. Une sirène de pompier ? Puis un autre. Une porte qui s'ouvre. De par mes yeux bandés, je ne vois rien.

J'entends quelqu'un marcher autour de moi alors que d'autres personnes semblent entrer dans la pièce par la suite. Celui qui marche autour de moi finit par s'arrêter derrière moi et dépose ses mains sur mes épaules.

Je sursaute.

J'ai peur. Maman.

Mais non, ma mère est morte dans l'incendie. Il commence à " me masser " les épaules.

J'ai vraiment très peur.

Je transpire et je dois retenir ma bouche de trembler. Mes nerfs travaille dans mon dos. Je les sens bouger.

" Ynya, cela faisait longtemps.

C'est le gens derrière moi. C'est un monsieur, une voix d'adulte, un peu enrouée mais pas très vielle non plus. J'ai l'impression de connaître cette voix aussi.

Un peu comme toutes celles que j'entends ces derniers temps, sauf que celle ci n'avait pas pour habitude de me rassurer.

C'est Le sentiment. Celui que je n'avais pas ressenti depuis longtemps...

Ce sentiment d'être la proie d'un chasseur intrépide et sans pitié.

La Sacrifiée Des Flammes [Anciennement "Ynya, la Louve"] 🐺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant