Chapitre 13 - Lien

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Je reprends le contrôle au moment où on arrive devant un des hangars.

Merci, me dit Heÿssa.

On en avait besoin, je lui avoue.

Je suis François qui trottine jusqu'à Mathis qui, quant à lui, saute, fière de sa victoire. Je me poste devant lui, baisse mon fessier et piétine les pattes arrière. Je piaille, comme pour bouder alors qu'il aboie en baissant su bush, les pattes tendues en avant.

Il agite la queue comme pour me dire " J'ai gagné ! Na na nère ! ".

Un vrai gamin, même si il faut avouer que je ne suis pas trop mal non plus dans ce domaine. Je bondis sur lui, lui mordillant les oreilles. On se chamaille gentiment alors que Isa nous regarde, assise à côté de mon frère.

Mon père arrive en marchant tranquillement, les autres loups à sa suite, marchant derrière lui. Mathis me mordille l'oreille une dernière fois avant de s'assoir à côté de moi, langue pendante et haletant. Je m'assois à côté de lui et laisse pendre ma langue. Ma queue martel le sol alors que mon père s'arrête devant nous. Il s'avance vers moi et pose son front contre le mien. Il couine en me faisant me coucher à même le sol.

Je commence à ressentir comme une gêne au devant de mon crâne. C'est un peu douloureux. De plus, j'aimerais savoir ce qu'il fabrique, dans ma tête.

Je commence à sentir comme des fils m'être reliés bien que cette connexion reste invisible. C'est étrange, et pas normal du tout. L'un n'arrête pas de sauter dans tous les sens dans mon esprit.

Mathis.

C'est assez simple à deviner, en y réfléchissant bien. Je ressens son bonheur et son excitation comme si elle étaient miennes. Il commence même à taper le sol avec ses pattes avant.

Quel gamin, vraiment.

Toutes ces choses que je ressens et reçois. Toutes ces émotions qui m'envahissent tout à coup, ça me ramène tellement loin.

Un jour, les images abîmées par le temps et ma mémoire effacée. Il fait soleil, je suis dans une petite clairière avec d'autres enfants de mon âge, environ 10 ans. J'ai l'impression d'attendre quelque chose, comme les autres. Nous chuchotons, comme pour voir arriver une, voir des surprises. Une femme sort des bois accompagné de Loups et d'hommes. Ma mère. Les Loups nous encerclent, certains s'assoient, d'autres se couchent. Maman nous invite à nous asseoir à notre tour, je que je fais. 'Fin, ce que l'on fait. Elle attend que l'on soit tous installé et que l'on se taise - ce qui ne tarda pas à arriver.

Elle se tient droite, fière, comme je voudrais l'être. Elle prend la parole, d'une voix si douce et, pourtant, si puissante...

- Bonjour.

Nous lui répondons comme un seul homme.

- Bien. Si nous nous retrouvons ici aujourd'hui, c'est pour créer votre lien, ou devrais-je dire, le renforcer.

Nous sourions tous.

- Comme vos parents vous l'ont sûrement dit, vous pouvez avoir différentes réactions psychologique comme physique. Mais ne vous inquiétez pas, c'est souvent la même que l'un de vos deux parents, qui, normalement, vous ont entrainé

Nous nous regardons tous, un sourire étincelant sur le visage, chuchotant à nouveau.

- Les enfants, s'il vous plait, nous rappelle t-elle à l'ordre. Nous allons le faire, mais avant, un peu d'histoire.

La Sacrifiée Des Flammes [Anciennement "Ynya, la Louve"] 🐺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant