Under the Rise of the Fallen Angels

The Beginning

Tout cela s'était enchaîné rapidement. C'est un jour qui avait commencé de la façon la plus simple qui soit, le voisin faisait faire une balade à son chien, une sœur chantait sous la douche, un meilleur ami envoyait des messages sur le chemin de l'école.

On mangeait son petit-déjeuner en écoutant la télé dans la cuisine.

C'était une belle journée, probablement, Suwong ne s'en souvenait plus. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas vu l'éclatante lumière du soleil, qu'il n'avait pas apprécié sa douce chaleur sur sa peau. Cela faisait trop longtemps qu'il courait pour survivre et se cachait quand il pouvait.

Il se souviendrait toujours de cet instant où sa vie paisible devint un total chaos, et il ne savait même pas comment il avait fait pour tenir jusque là. Personne ne serait capable d'oublier ce jour.

Le jour où les FAs commencèrent leur jeu.

FA – Fallen Angels

Terroristes. Groupe aspirant à détruire la race humaine. Pensent que les humains sont une race perdue et n'ont aucun avenir dans ce monde.

La seule façon de mettre fin au déclin des humains serait d'éradiquer toute trace d'eux de la surface de la terre.

Peuvent également être assimilés à une secte, croyant que la seule façon pour les humains d'expier leurs péchés est de mourir.

Leur gourou est encore inconnu à ce jour.

Et Suwong aurait préféré qu'il le reste jusqu'à sa mort.

Mais alors que cette information était répétée encore et encore sur la chaîne nationale, il ne s'était pas attendu à ce que cela devienne un vrai cauchemar, s'achevant dans un flot de sang et de larmes. Il était assis sur sa chaise, à taper un mail quelconque pour son patron, dans le grand bureau où il travaillait. C'était un endroit un peu perdu dans un champ, un espace tranquille où les nouvelles défilaient toute la journée à la télé, le patron autorisant ses employés à avoir un œil sur tout, parce que cela faisait partie de leur travail. Il se souvient même avoir plaisanté avec la femme qui travaillait à côté de lui, une gentille fille avec laquelle il avait souvent pris un verre. Il serait peut-être sorti avec elle si rien de tout ça n'était arrivé.

Elle était sûrement morte à cette heure-ci.

Il s'était rendu à l'étage au-dessus, saluant les gens qu'il rencontrait, gagnant le couloir est où quelques fauteuils avaient été placés pour que les employés puissent se reposer en face du champ. De là, on admirait les lumières lointaines de la ville. C'était tôt dans la matinée, le temps était frais parce qu'on était au début du printemps. Suwong adorait le printemps. C'était un symbole de renaissance pour lui.

Et maintenant, tout ce qu'il connaissait était la mort.

Comme toujours, il avait pris un café offert par la machine qui se trouvait là. Ce n'était pas le meilleur qu'il ait eu, mais il était gratuit, alors ça ne le dérangeait pas. Il s'était assis sur le fauteuil au fond du couloir, car personne ne venait à cet endroit, et il pouvait rester seul, en paix, se relaxant pendant sa petite pause. Et il se laissa aller à fermer les yeux, un sourire aux lèvres en entendant le ronronnement de la télé placée là, écoutant les nouvelles d'une oreille distraite.

Et alors tout changea.

Le crépitement du poste, les interférences sur l'écran, et puis la bombe qui explosa au milieu de la ville. Il avait regardé de loin avec horreur le nuage de feu et de cendre couvrant le haut des immeubles, et puis, un rire. Un rire profond, dérangé, diabolique résonnait à la télé. Il avait regardé avec horreur l'homme grand et imposant que l'écran affichait, assis sur une chaise cassée, un sourire narquois aux lèvres, et quelques images défilant, des gens qui courraient, des cadavres, des enfants qui pleuraient à un endroit que Suwong reconnut comme étant la ville, l'endroit qui avait explosé à peine quelques secondes auparavant.