CHAPITRE 6

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TAEHYUNG
Je n'ai eu que 3-4 de sommeil, mais à force je commence à avoir l'habitude. Cela dit ma fatigue se fait entendre à travers le fait que tout autour de moi m'irrite.
Y compris cette blonde, qui cela fait plus de dix minutes, avance en sautillant comme une enfant excitée. Elle porte des cheveux dans ses bras en laissant trainer une ou deux mèches qui ont probablement déjà nettoyés le sol après leurs passage.
Arrivé au centre commerciale ma première destinations fut sans hésiter chez le coiffeur, il fallait à tout pris que nous puissions avancer sans obstacle or ses cheveux servent de passage piéton à toute la population de Séoul depuis déjà vingt minutes. D'autant plus que je suis fatigué je ne suis pas d'humeur à surveiller sa tignasse.

- où est-ce qu'on va? Demande-t-elle

- Chez le coiffeur, tes cheveux sont une gêne. Répondis-je

- NON !!! NON NON NON!!! ...V  je t'en supplie, il ne faut pas les couper surtout pas!!!!! Si on les coupe... si... si on les coupe....commençait-elle à paniquer

- c'est bon, c'est bon calme toi, on ne va pas les couper juste les attacher!

Les coiffeurs ne perdirent pas de temps et passèrent à l'action essayant tant bien que mal de dompter les mèches de mademoiselle. Au final, le résultat ne me semblait pas si mal ,chacun des cheveux étaient capturés dans une tresse à plusieurs couches qui lui arrivait jusqu'au chevilles. Bon au moins ils ne touchent plus le sol,c'est déjà ça !

nous nous dirigeons ensuite vers d'autre boutiques du centre commercial et le seul moyen de se déplacer que l'autre ait trouvé depuis le début de notre petite escapade est : en sautillant! elle me donne une de ces migraines!

Le temps passé dans les boutiques à choisir les vêtement n'étaient pas les plus effrayants, le pire étaient ce qui se passait une fois dans les cabines d'essayages! c'était une vrai bataille! lui faire enfiler un pantalon serré était probablement l'expérience la plus traumatisante de ma vie, surtout supportant ses commentaires plus qu'indiscrets comme par exemple, je cite : "Mais V ! c'est un pantalon! c'est pour les hommes!"

une fois que nous avions quitté les boutiques je soufflais un grand coup me disant que rien ne peux être pire et que le plus dur est passé... de toute évidence, je me suis trompé. Il y a encore les chaussures, pire! les baskets... madame ne connait pas sa pointure, et les chaussures fermés sont pour elle une nouvelle apparemment. Les regards jugeur des passants était pour moi ce qu"il y avait de plus gênant.
N'étant pas très fortuné, ma bonté a été apte à lui offrir seulement trois à quatre tenues et deux paires de chaussures. Cela dit elle ne semble pas déçue.
Maintenant qu'elle est vêtue comme une personne ordinaire de la classe moyenne, soit un jean et un t-shirt, passer inaperçu devrait  être plus simple... Sans compter sa tresse gargantuesque.
Nous décidions de rentrer et elle comme toujours sautillant, sa maladresse n'étant pas des moindres elle trébucha sur un trottoir menaçant de hurter un poteau. Par réflexe, je ne pus m'empêcher de passer mon bras entre elle et la cause de son accident potentiel, laissant son corps écraser mon bras contre celui-ci. Aussitôt un bruit de billes heurtant le sol parvint à mes oreilles, laissant mon estomac chuter avec eux.
Mon bracelet... il n'en restait plus que le fil, et les perles éparpillées au sol. Je restais là à fixer ces morceaux dévaler la rue.
- Oh mon Dieu! V!!! Je suis désolée!! , la voix d'Eileen me ramena à la réalité ,je la voyais essayer de rassembler les billes, s'excusant maintes fois.
- arrête
- je suis désolée je vais te le réparer !
- J'ai dit ça suffit!! Haussais-je le ton provoquant chez elle un sursaut, et l'arrêtant dans ses mouvements.
- on rentre.

Le reste du chemin se passait dans le silence,les sautillements avaient cessés, seul nos pas se faisaient entendre, et les bruits de fonds provoqués par la vie citadine.

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Dormir? Comment pourrais-je ? Et comme si les raisons n'étaient pas assez nombreux, d'autres Viennent s'ajouter comme pour former une pile.
Son visage se dessinait chaque fois que je fermais les yeux, pourtant j'étais sensé avoir tourné la page. Le fait que j'avais toujours ce bracelet autour du poignet prouve sûrement le contraire , et je ne m'en suis même pas rendu compte.

Flashback:
-Taehyung-ah!
Je me retournai à l'entente de cette voix que j'aimais tant. Je la voyais,souriante comme toujours, traverser rapidement la route pour me rejoindre.
- Taehyung-ah , tend le bras!, m'ordonnait-elle avec une excitation qui pour moi n'était plus hors du commun.
Je me pouvais m'empêcher de lui obéir, c'est alors qu'elle plaça un bracelet sur mon poignet, un bracelet dont le fil élastique tenait plusieurs perles en bois.

- quand je l'ai vu, j'ai pensé qu'il te plairait. Et je voudrais te dire Taehyung-ah, que je serais toujours là pour toi, peu importe ce que la vie nous donnera ,que ce soit bon ou mauvais, je serais toujours là. Je t'aime.

Fin du flashback.

Mais bien sûr ça aurait été pour moi une fin bien trop heureuse.

Flashback:
- Taehyung... que s'est-il passé? Fait moi confiance, parle moi!

- je...Je suis coupable Saemin... Tout est de ma faute, dis-je presque comme un murmure, assis, genoux contre poitrine alors que mes larmes dévalaient mes joues.

- non Taehyung je ne te crois pas!
- si... c'est moi! Qu'est-ce que je dois faire? Aide-moi.
- je... je suis désolée Taehyung, c'est trop pour moi... on devrait s'arrêter là.

Et ce sont les derniers mots qu'elle m'ait dit, avant de me tourner le dos me laissant seul,moi et ma culpabilité. Et pas une seule fois elle ne s'est retournée.

Fin du flashback:

La confiance? L'amour? Ces notions abstraites existent-ils réellement? ce bracelet il y a bien longtemps que j'aurais dû m'en débarrasser.

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je regardais les trois dernières billes qui restaient de ce maudit objet, et soufflant un grand coup, je les lançais du haut du pont sur lequel je m'était rendu, laissant la rivière emporter ces bouts de mon passé douloureux.

HEAL MY STIGMAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant