Médéa

Partie 3: Qui a ouvert la fenêtre?!

C'est temps-ci mes nuits sont courtes à cause de rêves de plus en plus étranges certains reviennent d'autres sont comme des souvenirs que je n'ai jamais vécus.

Cette fois-ci je ne me souviens que de la fin, je suis noyé dans un grand lac sombre, je me suis réveillée juste après en crachant de l'eau et une peur monstre qui me tord le ventre encore et me laissant le cœur lourd et palpitant.

Cette peur, je ne sais pas d'où elle provient mais je veux qu'elle parte, j'ai mal. Mes draps sont trempés en parti par toute l'eau que je viens de recracher mais aussi à cause de ma transpiration. Des frissons me parcourraient le corps mais cette envie de fuir me prend et je ne peux l'ignorer. Soudain les fenêtres claquèrent laissant entrer la pluie qui tombait violament dehors.

Je sursaute, je suis persuadé d'avoir fermé mes fenêtres sans le moindre doute.
Mais qu'est ce qu'il se passe à la fin avec moi bordel !
La pluie glacée atteint ma peau assez fortement pour qu'une douleur supplémentaire s'ajoute aux autres. J'ai froid et je suis trempée.

Je me lève pour aller fermer cette fenêtre de malheurs puis je regarde l'heure. Il est 5h35 et je ne pars pour les cours que dans 2h15. Alors je fis ce qui me vient en premier, aller courir un peu. Donc je sors mes vielles baskets et des vêtements de sports. J'allume mon téléphone et lance le GPS, même s'il pleut encore ce n'est plus tellement dérangeant je commence à être habitué avec la super douche froide de 5h du mat' que je viens de me prendre. Je descends, personne n'est réveillé, et par personne j'entends ma mère. J'ouvre la porte de la maison et pars. Nous étions en janvier et les matins sont vraiment frai, mais ce n'est pas grave, le froid réveille et j'en ai besoin pour sortir de ce cauchemar. Le sol est humide, la route est recouverte d'une épaisse couche d'eau. Je ne sais pas vraiment où je vais mais je veux fuir ce rêve qui ma complètement retourné. J'ai peur de quelque chose mais je n'arrive pas à mettre une raison à cette peur et ça m'énerve au plus haut point.

Cela fait maintenant 1 heure que je cours dans les rues de cette merveilleuse ville qu'est Chicago, et la pluie tombe encore. Toujours ce rapport avec l'eau mais pourquoi suis-je pourchassé comme ça ?
Je sens les gouttes s'écraser contre ma peau me procurant des frissons, j'accélère ma course à chaque fois que je sens cette sensation.

7h10, je suis actuellement devant ma porte, trempé jusqu'aux os mais comment dire que je ne sens plus rien comme si l'eau froide m'avait anesthésié. Je vais pour ouvrir la porte quand elle s'ouvrit toute seule. Je reste encore une fois éberluée face à ce qu'il vient de se passer.
Ma mère était installée près de la table avec son petit déjeuner et sa tablette pour lire les nouvelles. Quand elle m'aperçut, elle s'affola à cause de ma superbe apparence.

-Ma chérie, mais qu'es ce que tu fais dehors à cette heure !

-Je suis allé courir. Je n'arrivais pas à me rendormir, mais maintenant que j'y réfléchis ce n'était pas forcement une super idée.

-rentre vite tu vas tomber malade si ce n'est pas déjà le cas. Je vais te chercher une serviette.

Elle monte en courant à l'étage. J'avais menti, je ne voulais pas me rendormir et retrouver ce rêve des plus désagréables.
En attendant je me mets à l'abri dans la maison. Effectivement je suis bien trempé. Ma mère revient quelques minutes après avec deux serviettes quelle me mit sur les épaules et l'autre sur ma tête et elle frotta pour sécher mes cheveux, j'ai les cheveux en pétard par la suite mais bon on ne s'y attardera pas.

-Vas prendre une douche pour te réchauffer et je te prépare ton petit-déjeuner en attendant.

-Merci maman chérie, t'es la meilleure ! m'exclame-je, avec une de l'ironie flagrante.