1. VIVRE

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DARKADIE , ville de BAMARA
Quartier: NEWAR I
Quelque part dans le sud de l'Afrique.

Famille ARRI

Je vivais une vie assez envieuse, cadet d'une famille de 3 enfants, mon grand frère Arthur et ma petite soeur Sophie avaient respectivement 25 et 16ans. Tandis que moi j'en avais 20.
Nous étions issus d'une famille assez aisée je dirais. Ma mère était avocate dans un grand cabinet de la place et mon père Directeur Adjoint dans une compagnie de télécommunication , la plus puissante du pays, la NFA. Je venais tout juste de faire mes premiers pas à l'université et mon père, très protecteur de nature, insistait pour que je colle dans les pattes de mon frère. Pas très évident...
Arthur était ce qu'on pouvait qualifier de "snob à l'état brut" , il inspirait du respect vis-a-vis de ses camarades, non pas par son comportement, pas du tout... mais par son portefeuille. Arthur était reconnu a l'université par ses nombreuses dépenses folles (que je lui reprochais bien souvent), les nombreuses fêtes qu'il organisait à la maison à l'insu des parents et où nous étions tenu au "secret professionnel " comme il disait, et aussi par ses prouesses sportives. Le CV complet d'un personnage de film hollywoodien quoi!. Et je ne vous apprend rien dans le domaine, ...
Mais ne vous laissez pas avoir par le paraître de mon grand - frère. ... à la maison c'était quelqu'un de bien, de différent, moyen à l'école , serviable , soucieux de notre santé et de notre bonheur notamment le mien et celui de Sophie, et avec de grand projet. Ah ça oui il en avait de grands.
D'un autre côté j'étais tenu de m'occuper de Sophie, la Benjamine. J'allais la chercher à l'école le soir (notre père avait expressément ôté cette tâche a notre chauffeur RASHAD afin de me donner une part de responsabilité disait -il), je l'aidais a faire ses devoirs "de collège" (oui l'université m'était monté à la tête je dirais) et pleins d'autres tâches que les parents trouvaient trop fatigantes pour eux: réunions de parents d'élèves ,etc. Sophie était juste la meilleure, celle dont les parents n'arrêtaient pas de parler devant les tantes et oncles, celle dont les parents avaient déjà des plans de carrière, bref vous voyez le topo. Dans ce genre de situation on ressent souvent de la jalousie vis-a-vis de son frere ou de sa soeur mais ce qui était étonnant , c'est que je ne ressentais rien de tel.
Moi j'étais l'enfant pour lequel ma mère faisait des demandes de messe à l'église, j'avais du haut de mes 20 ans un paquet d'actes commis comparables à celui d'un jeune - homme qui a été élevé dans la rue. je trouvais notre quartier, les écoles ou j'ai fréquenté (parce que j'ai été renvoyé de plusieurs) notre entourage , tous snobs. Malade étant petit j'avais fait la rencontre à l'hopital d'un garçon qui est très vite devenu "mon frere", je préférais largement son environnement au mien qui était assez arrogant, et ma vie assez monotone. Alors j'allais bien des fois passer la journée dans son quartier, c'était le quartier voisin au notre. Vous en revenez? Le terme "diamétralement opposé " avait bien sa place dans cette situation, nous vivions dans un quartier de riche et à pas plus de deux cent mètres seulement , c'était un autre quartier, un autre monde , une autre vie.
J'y allais à chaque fois que j'avais du temps libre. Je m'y plaisais... franchement. par YANN mon "frère" dont je vous parle je me suis fait d'autres amis. Il était ce type de Gars bien éduqué, d'une famille pas très riche et pas très pauvre non plus. Et c'est juste par obligation qu'ils ont dû s'installer dans ce quartier du nom de KANA mais Yann a su s'adapter facilement et s'est fait pleins de relations car il était facile et agréable à vivre.
Ma mère l'aimait bien et mon père lui, n'avait aucun avis particulier sur le fait que je passe mon temps libre à KANA chez lui. L'on dit que l'homme a sa nature profonde mais je crois que l'entourage joue le rôle de mentor dans ce genre de chose, et je crois que c'est cet entourage qui a promulgué ma nature de colérique, téméraire et bagarreur, moi ... JONATHAN.

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