18. REUNION DE FAMILLE

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Je m'étais réveillé dans un violent mal de tête, je ressentais comme du tambour qui était joué sur mes nerfs. J'essayai d'ouvrir les yeux mais la lumière bien que faible d'une ampoule m'en empêcha  pendant quelques secondes.

Je tentai de me frotter les yeux mais je remarquai que mes mains étaient liées sur le dos de la chaise sur laquelle j'étais assis par une corde, dont on pouvait, juste au toucher, apprécier le professionnalisme de celui qui avait été tenu de faire ce nœud.

Lorsque mes yeux reprirent leur efficacité visuelle, j'apercus plusieurs silhouette, parmi lesquelles, Oscar, Vicky, les deux gardes qui étaient arrivés sur les lieux plus tôt et un autre dont le visage m'était inconnu.

J'entendais cependant comme un bruit de débattement, on aurait dit que quelqu'un essayait de parler mais y était empêché par je ne sais quoi.

Le seul fait de bouger la tête faisait revenir ces affreux maux de tête mais je fis l'effort de pivoter mon regard vers ma droite et j'apercus Yann, assis à côté de moi, bâillonné de la même façon sur sa chaise mais cette fois-ci avec un supplément d'adhésif qui lui avait été collé sur la bouche pour empêcher toute communication, ou tout cri peut être , je n'en savais rien.

- Jonathan... Jonathan... Jonathan... Et bah dis donc on peut dire que tu dors comme un loir toi. Tu n'avais jamais pris de coke avant ? Dit Oscar d'un air amusé.

De la coke, Bingo.! Si ça ce n'était pas de la déduction je sais pas ce que c'est. Il l'avait dit lui même, j'avais raison. Une partie de moi était a ce moment là contente. Le temps d'un instant j'etais content que mes soupçons n'avaient pas été faux et que j'avais bien raison depuis le début concernant cette histoire de trafic de drogue. Ça ne dura qu'un instant mais j'étais fier d'avoir éclairci une affaire , et l'instant d'après mon esprit revint en place et je redecouvrai a nouveau que j'étais assis là, dans un sale pétrin.

-Bon, on va s'amuser un peu reprit-il. Tu sais bien que je ne peux pas te laisser partir comme ça, ... Ah excuse moi, (toujours amusé)  "vous" laisser partir comme ça, en regardant Yann assis a ma droite, tout en passant d'un geste souple ses doigts dans ses épais cheveux lisses et tirés vers l'arrière. Le moment était peut-etre mal choisi mais en Oscar , par son charisme et son caractère calme, ferme mais parfois psychopathe selon la situation, je voyais mon idéal masculin.

Mais Yann, que faisais t-il là ? Je n'y comprenais plus rien.

-oh et puis, tu seras content, reprit-il de nouveau. Toi qui aspirais à....

-<<patron ?!>> Il fut interrompu par un type devant la porte, en tenue de gardien, mais je ne le reconnaissais pourtant pas.

Ce n'est qu'en apercevant ce type que j'eus la possibilité de pouvoir observer la pièce dans laquelle on se trouvait. A en juger par la taille, C'était comme une sorte de container aménagé de l'intérieur, une cabane, un bunker peut-etre, je n'en avais aucune idée précise. Le décor ne me disait rien mais l'on devait sûrement être encore a AUTOCARE, pensai-je, par la tenue de Gardinage des gardes qui nous entouraient...

Sûrement une pièce secrète, dis-je intérieurement. Mais comme pièce secrète, la salle avait plutôt un aspect de salle d'interrogatoire, les murs étaient recouverts de mousses qui empêchaient forcément l'échappement de tout son, les seules décorations de la pièce étaient quelques affiches clouées sur le mur mais que je n'arrivais pas a percevoir nettement, une chaise (hors mis celles sur lesquelles nous étions assis Yann et moi) occupé par Oscar et une table assez lugubre, qui nous séparait, le tout survolé par une faible ampoule qui peinait a faire son travail et qui ne demandait plus qu'à être changée.

- <patron nous avons trouvé ces deux là dans les alentours> reprit le type de la porte.

En observant précisément je remarquai qu'il avait des marques recentes de lutte sur le visage, un œil gauche a moitié fermé,la narine saignante et la mâchoire légèrement enflée.

Lorsqu'il termina sa phrase je vis deux silhouettes se faire trimballer a l'intérieur et poussés a coups de pieds.

William et A4 entrèrent.

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