VIVRE MOURIR RECOMMENCER : #Wattys2018

9. PARTIR OU RESTER

NEWAR I
Famille ARRI

-Comment va votre petite soeur?? Nous demandait ma mère a Arthur et moi.

-elle n'est toujours pas sortie de sa chambre... Répondis-je.

-il faudra songer à la réveiller , qu'elle fasse ses affaires ... On n'est plus en sécurité ici. Dit-elle sèchement.

Ne blâmez pas ma mère, ca ne se voyait peut-être pas mais elle était aussi affectée que nous. Lorsque nous sommes arrivés en catastrophe, et après lui avoir expliqué en détails la situation;, de l'indisponibilité de notre père à la mort de Rashad, elle se retint d'émettre quoi que ce soit. Elle n'arrivait même pas à articuler tant elle était choquée par ces nouvelles, alors elle entra dans sa chambre, passa près de 20min et lorsqu'elle en ressorti, c'était une femme nouvelle. Elle devait garder la tête froide, pour son mari, pour ses enfants, et se devait désormais de prendre les choses en main et devenir "L'homme de la maison".

-j'ai appelé un ami à moi qui détient une entreprise de sécurité. Tonton Antoine, je sais pas si vous le connaissez, il Venait souvent ici à la maison quand vous étiez petits. Je lui ai demandé de nous apporter son soutien niveau sécurité, et ses hommes viendront demain en complément des gardes que votre père avait engagés juste avant de partir , elle désigna par un mouvement de tête les hommes qui se tenaient dans les multiples coins de la maison. Puis elle reprit:
-et demain, a 7h on quitte la maison.

C'était rapide, voir trop rapide. On aurait dit qu'elle s'était préparé à ça. La simplicité avec laquelle elle prenait les décisions m'eblouissait, je n'avais jamais vu ma mère sur cet angle auparavant. Celle qui était toujours aimante, souriante et soucieuse de faire le plein dans le ventre de ses enfants et de son mari était subitement devenue une redoutable experte en stratégie militaire .

-et on va où maman? Me devança Arthur par cette question posée à notre mère.

-votre père et moi avions acheté un petit chalet il y'a 5 ans pour nos vacances. Mais malheureusement son "travail" l'occupait tellement que ..... Elle était en train de flancher, s'iterrompa une minute , souleva sa tête, comme pour faire rentrer les larmes rebelles qui essayaient de sortir du globe oculaire . Elle devait rester forte.

-on part c'est tout, coupa t'elle. Maintenant apprêtez vos affaires, ne prenez que l'essentiel. Et réveillez moi Sophie, qu'elle fasse de même.
Puis elle descendit pour remercier du fond du coeur William et Yann pour leur comportement héroïque, disait-elle.

Moi de mon côté je n'arrivais pas à m'ôter, cette image de la tête. Celle où je vois Rashad se faire péter le crâne par une pierre. Et ce visage, oui le visage de ce type, je n'arrivais pas à m'y détacher. Serait-ce de la haine?? À chaque fois que j'y pensais j'avais les larmes aux yeux, le cœur qui battait à 200km/h, me blâmant de mon impuissance face à cette situation. <<On aurait dû trouver un moyen de le sortir de là>> me disais-je. Mais c'était fini, il était mort et on devait continuer. Mais pendant que je rangeais mes affaires dans mon sac de voyage, je ne pouvais m'empêcher de me poser les mêmes questions.
-pourquoi en voulait-on à mon père au point de lui tendre ce genre de piège?
-pourquoi n'est-il pas revenu?
-qui sont ces gens qui nous veulent du mal?
-la police est-elle réellement impliquée?
-et si notre père nous avait abandonné ?

Je m'arrêtai un instant...
Non ce n'était sûrement pas la bonne question.
-et si il n'avait pas pu venir?

Oui, celle-ci me semblait logique, notre père avait beau être stricte, il était aimant. Il lui était sûrement arrivé quelque chose pour qu'il ne puisse pas honorer sa parole. Il nous avait dit qu'il contactait la police municipale ensuite il viendrait. Mais après cet appel, aucunes nouvelles... En y réfléchissant un peu on voyait très vite que ça clochait.

...

J'avais fini de ranger ma valise. Je sortis de la chambre et je tombai sur Arthur dans le couloir .

-Arthur tu ne trouves pas cette histoire louche??

-ouais tu parles, Rashad est mort et papa a disparu. Sans que la police ne lève le petit doigt.

-justement je te parle de papa. Crois-tu réellement qu'il nous aurait abandonné ?

-je ne veux pas le croire mais lui qui est si haut placé et qui dine avec les ministres tout le temps, pourquoi n'a t-il pas fait appel à l'un d'eux pour nous faire sortir de la?

-peut être parce que ces ministres sont dans le coup. Je ne sais pas pour toi Arthur, mais moi je veux retrouver mon père.

-Jo' je sais pas ce que tu as en tête mais oublie très rapidement. On veut tous le retrouver oui, mais contente toi de suivre le plan de maman à la lettre , elle sait ce qu'elle fait. Et puis comment tu vas faire tout seul ?

Je ne comptais pas rester les bras croisés, pas une seconde fois.
La première fois j'en ai payé de la mort de Rashad mais cette fois je ne comptais pas attendre. La réaction d'Arthur me fit comprendre que je ne pouvais pas compter sur lui pour me suivre alors je dis ce qu'il voulu entendre, au moins pour tuer les soupçons.

-tu as raison !... Je saurais même pas par ou commencer.
Mais la arthur avait raison, je ne savais vraiment pas par ou commencer, et j'avais pas un sou sur moi. Comment j'allais faire ?! Mais je ne voulais pas y penser, j'allais me battre comme d'habitude, jusqu'à l'atteinte de mon objectif.

...
C'était Partir ou Rester, et j'avais fait mon choix