XFECT : l'ère des prédateurs

73 - Tombe

C’était avec stupéfaction, que Luna se retrouva dans un cimetière.  En effet, depuis la bagarre que Luna a été témoin, la mère d'Ainé voulait absolument venir dans ce genre d’endroit. Toutefois, étant la cible de parents en colère, Luna a jugé mieux de l’accompagner pour que cette dernière ne subisse pas une quelconque forme de violence.

La brune était à l’écart, mais ayant tout le temps un regard sur la femme dont elle protégeait. Elle était en train de regarder une femme misérable et dont la tristesse la rongeait de l'intérieur. En effet, cette femme était en train de pleurer toutes les larmes de son corps tout en se lamentant de son sort face à la pierre tombal qu'elle avait devant elle. La tombe du père d’Ainé.

- Désolé, désolé… tous ça c'est à cause de moi. Tous ça parce que je n’ai pas pu élever Ainé correctement. Le sort s'est acharné sur moi, car je suis une mauvaise mère, car j’ai abandonné notre fille. Je mérite tous ça. Il s'agit de ma punition. Mais comment je peux sauver notre fille ? Ainé m'en veut. Elle ne me considère plus comme une mère. Qu'est-ce que je peux faire ? Je souhaiterais tant que tu sois là et que tu la voies de tes propres yeux. Elle est ton portrait craché.

Luna, étant témoin de tout cela, ne savait pas comment réagir à cela. Face à son désespoir, Luna ne pouvait la laisser dans ce genre d’état donc elle décida de trouver les mots pour la réconforter.

- Je ne pense pas que vous devez vous apitoyer de la sorte. Votre fille est en train de se battre pour vivre. Vous devez être plutôt fière d'avoir une fille si forte, encouragea Luna.

- Car elle a voulu vivre seule, elle est devenue si forte. Ce n'est pas grâce à moi. 

- Alors comporter comme une vraie mère qu'elle n'a jamais eu. Croyez en elle et attendez son retour. Elle sera sûrement ravie de voir une mère qui puisse l'aimer en tant que fille et non en tant que l'absurdité de monstre qu'on présente à la télévision, répliqua la policière avec ardeur. 

- Qu'est-ce que vous en savez ? J'ai toujours été auprès d’elle en tant que mère, mais elle m'a toujours rejeté, s'énerva la mère par rapport aux propos de son interlocutrice. Vous savez ce qu'elle m'a dit après le Carnage sur son lit l'hôpital : « Ça t’aurai arrangé que je meurs, mais désolée pour toi je ne suis pas morte. Je vivrai, avec vous ou non, je vivrai, mais ne me considérer pas comme une part de votre famille. C'est le mieux pour nous, car je sais que je suis l’intruse. »

Après avoir entendu les mots cruels que la mère d'Ainé reporta, Luna était perplexe de la situation. Elle n'arrivait pas à trouver les mots pour ne pas envenimer la situation. En effet, la femme qu'elle avait devant elle n'était pas dans son état normal. Celle-ci était submergée de sentiment négatif sur sa relation avec sa propre fille Ainé. Peu importe ce qu'elle pouvait faire, Luna ne pouvait résoudre leur problème, car elle était une parfaite étranger. Il s’agissait d'une histoire sérieuse entre Ainé et sa mère. La brune ne pouvait s'y infiltrer.

Étant sur une crise de nerfs, Luna préféra se taire et attendre que la femme qu'elle avait devant elle se calme, ainsi, elle pourra relancer la conversation.

- Désolé d’être intervenu sans connaître toute l'histoire. Il est vrai que je suis une étrangère, mais je souhaiterai vous aider, déclara la policière très déterminée. 

- Nous aider ? Et comment ? Même moi sa mère, je ne peux lui tendre la main. Le monde la considère comme un monstre. Et j'en suis limite à la considérer comme tels, se moqua la mère. 

- Pour moi, votre fille est une victime. Elle est prise dans un piège de manipulation et manigances d'une certaine organisation qui est responsable de toute cette tragédie. Je suis là en tant qu'enquêtrice pour arrêter les véritable coupable. 

- Vous pensez que c’est le centre Génome.

- Oui.

- Je vous l'ai dit la dernière fois que je ne sais presque rien sur eux. Ils ont été de parfaits docteurs qui ont voulu sauver ma fille. 

- Alors j'aimerais poser une autre question, mais qui n'a pas de rapport sur le centre Génome, mais sur votre fille, dit Luna sur un ton très sérieux.

- Je vous écoute. 

- Avez-vous remarqué un changement inhabituel de sa part ? Je veux dire que tous les survivants du Carnage ont été infecté après le Carnage alors pour quelle raison leur infection ne se soit manifesté que maintenant. 

- Ce n'est pas à moi qu’il faut demander ça. Je ne connais même pas ma propre fille pour remarquer un quelconque changement. Par contre, je reconnais qu'elle a changé après le Carnage. Avant, elle était une fille rebelle, mais qui avait des yeux similaires à des yeux de poisson mort sans vie. Après l'incident, elle a voulu vivre une vie tout à fait normal, mais sans avoir une interaction avec sa famille. Elle était devenue plus heureuse et épanouit qu'elle se mettait à chantonner... La voyant ainsi elle me faisait rappeler son père, expliqua la mère sur un ton mélancolique.

- Désolé pour votre ex-campagne. 

- Ce n'est rien… S'il avait été vivant peut-être qu'Ainé et moi aurions eu une vie bien différente. Je vous laisse, je dois rentrer chez moi.

Suite à ces mots, la mère d'Ainé se dépêcha de quitter la zone sans que Luna puisse l’accompagner. Elle laissa notre policière surplace , en plein milieu des tombes. La brune avait à peine eu le temps d'ouvrir sa bouche que la blonde avait déjà quitté son champ de vision.

Ne préférant pas rester dans un cimetière plus longtemps, Luna se précipita de trouver la sortie. Elle marcha un long moment sur les longs chemins de terre en croisant plein de pierre tombal, quand soudain son regard s’arrêta sur une tombe bien plus particulière que les autres. La policière n'avait aucune connaissance de la personne inscrite sur la plaque, or elle pouvait facilement le deviner. En effet, au-dessus de la tombe, elle pouvait apercevoir une peluche extrêmement colorée. Ça ne faisait aucun de doute pour elle, cette poupée elle a déjà vu dans la chambre d'une certaine lycéenne. C’était la peluche d'un clown.