XFECT : l'ère des prédateurs

18 - Baisers de sang

Depuis qu'elle a mis à terre les trois jeunes hommes dans le lycée, Naomi se cacha dans sa chambre et n'en sortit plus du tout. Son père n'était pas au courant de son état. Elle ne pouvait pas en lui vouloir car celui-ci travaillait d'arrache-pied pour gagner de l'argent pour leur misérable appartement. Son père travaillait en tant qu'ouvrier dans une usine puis encore le soir dans les stations essence pour offrir à sa fille tout ce qu'elle avait besoin. Son père passa sa vie à travailler, très tôt le matin jusqu'à très tard. Naomi ne voyait presque jamais son père à part le dimanche où c'était le seul jour où il pouvait se reposer. Depuis que sa mère l'a quitté pour un homme plus riche, son père ne faisait que travailler dans l'espoir de rendre heureuse sa fille. Quelque chose que ne comprenait pas sa propre fille, pensant qu'il devrait refaire sa vie et trouver le bonheur au lieu de souffrir pour une fille ingrate comme elle. Elle détestait le voir travailler comme un idiot, mais elle se détestait de ne rien pouvoir faire. Elle détestait tout le monde dont elle-même.

Presque un mois s'est écoulé sans qu' elle sortit de chez elle. Durant ce temps, elle remarqua quelque changement chez elle. Tout d'abord sa force anormale tous les objets qui passaient entre ses mains se brisèrent. Puis son appétit qui n'arrêtait pas de grandir de jour en jour malgré qu'elle mangeait des kilos de viande. Enfin l'odeur sucrée et savoureux du sang. Elle était toujours attirée par le sang, c'est pourquoi pour se calmer elle se mordit le bras pour pouvoir goûter à son propre sang. Son bras droit fut recouvert de dizaine de morsures.

Plus les jours passèrent et plus son corps s'affaiblissait ainsi que sa force qui diminuait. Ce qui était une bonne chose, car elle allait pouvoir redevenir normal. Toutefois, elle ne savait pas si elle pouvait encore sortir de chez elle. En effet, c'est longtemps passé, mais des photos d'elle à poil ont dû circulé sur la toile. Elle ne pourra plus revenir dans le lycée car elle sera humiliée. De plus pendant sa période d'emprisonnement, personne n'a tenté de lui contacter. Confortant dans l'idée, qu'elle ne possèdait pas d'ami.

Quand tout d'un coup, elle reçut un appel sur son portable. Intriguée, elle regarda son portable et vit qu'il s'agissait d'un numéro inconnu. Ça ne pouvait pas être l'une de ses soit disantes amies, car elles auraient pu appeler plus tôt, ni de l'école, car elle connaît leur numéro. Naomi décida de ne pas raccrocher croyant que ça ne pouvait être qu'une pub. Après que son portable se tut, elle remarqua que l'inconnu lui a laissé un message vocal sur son répondeur. Elle décida de l'écouter.

-Bonjour Naomi. Tu as été très difficile à te joindre, car tu ne t'ai plus présenté au lycée. Ça été très difficile d'avoir ton numéro. Enfin difficile si c'était un homme normal, moi, je suis différent les infos que je veux, je les obtiens naturellement. J'ai une certaine réputation dans le lycée donc tout le monde me connaît même toi et bien plus spécialement toi, car nous avons un passé en commun. Te rappelles-tu trois ans auparavant l'évènement Carnage ? Un événement très symbolique pour moi et très spécialement pour toi. Je viendrai te voir et avec quelque chose qui te fera énormément plaisir.

En entendant cela, Naomi fut déstabilisée. En effet, le jeune homme lui a fait rappeler l'accident du Carnage. Un accident tragique dont de nombreux personne a perdu la vie. Elle fut l'une des chanceuses à être parmi les dix survivant. La personne qui lui a parlé était l'un des survivants. Toutefois, elle ignorait de qui ça pouvait bien être vu qu'elle n'avait prit contact avec aucun d'entre eux.

Des heures se sont écoulées depuis l'appel quand tout d'un coup la sonnerie sonna. Naomi se réveilla sursauté, mais ne se leva pas. Normalement, personne ne devrait être à la maison donc elle n'a aucune raison d'ouvrir. Tant qu'elle n'ouvrit pas, la personne qui sonnait, devrait abandonner. Celle-ci s'arrêta de sonner après quelques minutes. Naomi fut soulagé croyant qu'il a abandonné quand soudain elle entendit une clé être introduite dans la serrure. La châtaine fut paniqué, la seule personne qui pouvait détenir la clé n'était autre que son père. S'il la voyait dans cet état, il s'inquiéterait à coup sûr et elle ne voulait pas qu'il la découvre ainsi. Toutefois, s'il possédait la clé, pourquoi sonnerait-il à la porte ? Intrigué par ses pensées, l'inconnu réussit à pénétrer dans la maison. En entrant, Naomi put sentir une légère odeur sucrée. Celle-ci devina rapidement qu'il s'agissait du sang. Pas de doute pour elle, la personne qui s'est introduit chez elle, était un criminelle. Or, elle se questionna pourquoi il viendrait chez elle, car son appartement n'était pas très riche. Elle vivait dans un deux-pièces dans un trente mètre carré, et sa maison ne possèdait pas de chose précieuse.