23 décembre 15:06

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Lorsque je me réveillai, Paul était encore dans mes bras. Il dormait aussi. Je me dégageai doucement pour ne pas le réveiller, c'était la sonnette qui m'avait réveillée. Je me levai doucement, et alla ouvrir la porte. J'y trouvais mon deuxième oncle, Pascal, et ses deux filles, Blanche et Manon. Juste derrière eux, ma tante Laure ainsi que les jumelles Rebecca et Lola. Il ne manquait plus que ma tante Valérie et sa fille Cloé.

J'installai les nouveaux arrivants et rejoignit Paul, pour le réveiller doucement et le prévenir que Blanche était arrivée. C'était la dernière de notre trio. On l'aimait plus que tout. Elle vint lui faire un câlin, et m'invita à les rejoindre, ce que je fis sans hésiter.

Nous passâmes l'après midi à nous raconter mutuellement nos vies. Je leur racontai la grossesse de Sandra, et ils me dirent de la féliciter la prochaine fois que je la verrai. Ce que je leur promis. On ne se voyait qu'une fois par an, toujours à Noël. Une année, Sandra était venue passer le nouvel an avec Justin à la maison. Ils les connaissaient donc.

Ils me racontèrent aussi leurs aventures amoureuses, plus que passionnantes. Blanche était bisexuelle. C'était d'autant plus intéressant quand elle nous parlait de certaines filles... Nous étions les seuls au courant de sa bisexualité, elle n'osait pas en parler à ses parents, de peur de se faire critiquer, ou autre, et ses amis étaient pour la plupart homophobes. Ou alors juste ils n'étaient pas dans cette optique la. Elle pensait que si ils le savaient, ils s'éloigneraient.

Personnellement, je pense qu'elle devrait en parler à d'autres gens que nous, parce que nous ne seront pas toujours là pour elle. Les amis ça devrait être fait pour ça, se confier, sans crainte. Paul et moi étions complètement neutres sur ce sujet. Personnellement, je suis hétéro, enfin je crois, et lui aussi.

Nous l'écoutions se confier, et lorsqu'elle nous parla d'une fille qu'elle trouvait, je cite, « à croquer » , nous nous mîmes à rire, parce que cette fille en question trouvait également notre Blanche à croquer. Elles ont échangé leurs numéros et son restées en contact. Et devinez quoi, dans les contacts de Blanche, cette fille était nommée ''Wendy à croquer un jour''. Ça me fit beaucoup rire.

Après ça, Paul nous parla de sa copine. Carla. Ça faisait déjà trois ans qu'ils étaient ensemble. Je ne cessai de lui répéter qu'il ne pourrait pas profiter de sa jeunesse, mais lui ne m'écoutait pas. Il est vraiment amoureux, je le vois. Si jamais cette fille s'avise un jour de lui faire du mal, je vous promet que j'irai la voir et que je lui ferait comprendre qu'elle n'aurait pas du faire ça. M'enfin.

Moi, je leur parlai de Justin, et ils me dirent de lui avouer mes sentiments, comme mon frère... D'ailleurs, ou était passé celui la ? Je l'appelai dans la cuisine.

«-Matt ? Aucune réponse. Dans le salon peut être.

-Matt ? Matt ? Non plus. En haut ?

-Matt ? Tu es la ?

-Oui. Une petite voix sortit de sa chambre. J'entrai doucement.

-Matt ? Qu'est ce qui t'arrive ? Pourquoi est ce que tu reste enfermé ?

-Je ne me sens pas bien.

-Depuis combien de temps tu es la ? Tu es rentré dans la nuit hier ?

-Depuis ce matin, et oui. Je pense que c'est la fatigue, je descendrai ce soir, quand tout le monde sera là.

-Pas de problème, prend soin de toi. » Je lui dis d'une voix inquiète.

Je refermai doucement la porte et je rejoignis Paul et Blanche. Je m'excusa d'être partie aussi vite, et leur expliqua pour Matt. Ils me dirent qu'ils comprenaient et que je ne devais pas tant m'inquiéter. Paul rajouta que mes parents avaient précisé qu'il était dans sa chambre pendant le repas, et me taquina en me disant que si j'avais été un peu plus attentive et moins dans la lune, je l'aurais entendu.

«-Je savourais mon plat, idiot ! » lui répondis-je en lui mettant une petite tape sur la tête.

Il éclata de rire, suivi de Blanche, puis enfin de moi.

C'est à ce moment la que mon père entra dans le salon.

Il m'avait vue frapper Paul en rigolant, et il se mit à me crier dessus.

" -Non mais tu te crois ou, là, Sara ! Tu ne frappes pas tes cousins ! Ils sont la pour passer un bon noël ! J'espère que tu viens pas de tout gâcher pour eux ! Si jamais je te reprends, tu seras privée des desserts si appétissants que tu as fait. Et je t'enverrai passer le reste de tes vacances dans le grenier, ou personne ne pourras venir te voir.

-Mais papa ! C'était pour rire ! Et puis tu as bien vu que ce n'était pas du tout fort comme petite tape !

-Ne me réponds pas ! Hurla-t-il si fort que les voisins auraient pu entendre."

Je baissa le regard, et retenait mes larmes. Il n'avait jamais crié aussi fort en présence d'autres personnes. Paul passa une main dans mon dos, discrètement. Je ravalai entièrement mes larmes et vit mon père s'en aller en claquant la porte.

Je soufflai, expirait, lentement. Paul me regarda avec l'air de dire « toi, tu m'as pas dit toute la vérité. » Je lui lança un regard désolé, et me leva pour ouvrir la porte qui venait de sonner. Valérie, et sa fille Cloé se trouvaient dans l'encadrement, et me regardaient l'air ahuri.

Je leur dit d'entrer avec un grand sourire, et les débarrassa pour emmener leurs affaires dans leur chambre respectives.

Elles dirent bonjour à tout ceux qu'elles croisèrent, et s'installèrent.

Moi, je montait voir Matt, et lui dit que tout le monde était arrivé. Il me répondit qu'il allait descendre d'ici quelques minutes, le temps de se réveiller de la petite sieste qu'il venait de faire. Je lui répondit qu'il n'y avait aucun problème, et que je l'attendais en bas.

Avec mes cousins au complet, nous nous mîmes à jouer dans le jardin, redevenir enfant quelques instants, parfois ça fait du bien. Nous faisions un cache cache. Nous nous amusions bien, mais ma mère vint nous interrompre pour me demander encore très sèchement de mettre la table et de faire moins de bruit.

Je fis un oui de la tête et me dirigea vers la cuisine. Je mis donc rapidement la table, et prépara le repas. Ce repas ce passa bien, calmement et je me fis discrète, pour devenir transparente aux yeux de mes parents. Entre le plat et le dessert, les enfants sortirent de table pour jouer encore un petit peu avant d'aller dormir. Parce que nos repas de famille étaient toujours très longs, et lorsqu'on entama le dessert, il était déjà plus de minuit.

Une fois le repas fini, je débarrassais tranquillement pendant que les enfants se préparaient à aller dormir. Lorsqu'il ne restait plus que Paul et Blanche qui ne s'étaient pas lavés les dents et mis en pyjama, j'avais fini de débarrassé et j'avais aussi rangé la cuisine. Je leur fis signe que j'allai me mettre en pyjama et me laver les dents dans ma chambre et ma salle de bain.

Lorsque je fis couler l'eau de mon robinet, je sentis que l'eau avait gelé dans les conduits. J'allai donc discrètement dans la cuisine pour finir de me laver les dents. Les parents étaient tous assis au salon. Je me fis donc toute petite pour ne pas me faire remarquer de mes parents.

Je rejoignis mes cousins dans la cabane. Elle au moins était chauffée. J'allai pouvoir passer quelques nuits au chaud. Je retrouvai tout mes cousins assis en cercle autour de Paul qui venait de commencer à leur conter d'où venait la neige. Il avait une imagination débordante, il inventait une histoire différente chaque soir, et à chaque fois c'était pour expliquer les phénomènes naturels. Il avait déjà conté l'origine de la neige, mais personne ne s'en lassai parce que l'histoire était différente à chaque fois. Et puis tous les enfants de cette famille adoraient la neige.

Nous étions éclairés par quelques bougies qui brûlaient au centre du cercle. Je m'assis à coté de Paul et pris Ella et Willa dans mes bras, elles étaient les plus jeunes et commençaient à s'endormir. Je les berçaient au rythme des paroles de Paul qui parlait d'une voix douce et agréable. Il était fait pour conter.

Au bord du gouffreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant