19 novembre 5:30

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Mon réveil sonna et je me levai doucement pour ne pas réveiller le reste de ma famille. Je m'habillai vite pour ne pas avoir froid et je mis mon tablier. Je descendit doucement les escaliers.

En arrivant au salon je ravivait le feu dans la cheminée qui n'était plus que braises. Puis j'allai dans la cuisine et je commençai à nettoyer. Mes parents déjeunaient à 7h15 et il fallait que la maison soit impeccable quand ils descendaient.

Donc je me mis à nettoyer. La cuisine d'abord. Je frottai sans relâche l'évier, le plan de travail, tout.

6:00.

Je me mis au salon, avec mon plumeau. Plus aucune poussière ne devait être visible. Aucune cendre à coté de la cheminée. Aucune trace sur les murs. Aucune trace de boue à coté de la porte. Tout, devait être parfait.

6:30.

J'avais presque fini le rez de chaussée. Il fallait juste que je vide le lave vaisselle et que je fasse l'étage. Mais je ne pouvais pas le faire tant que mes parents n'étaient pas levés.

Je remontai alors dans ma chambre et je m'assis à mon bureau. Je sortit mon agenda de mon sac et regardai mes devoirs. J'avais 5 exercices de maths pour aujourd'hui et une rédaction de français pour demain sur un livre qu'on avait à lire pour les vacances de la Toussaint. Je n'avais rien commencé. Je sortit mon cahier et mon manuel de maths. Page 217 numéro 46. Je vous passe ce moment hein. 20 minutes plus tard j'avais fini mes maths et commencé ma rédaction que je finirais ce soir.

Je remis mon tablier et descendit à la cuisine pour commencer à préparer le petit déjeuner de mes parents. Mais avant, je me préparais mon petit déjeuner. Je sortis le beurre et la confiture et je fis griller une tranche de pain.

J'entendis les escaliers grincer. C'était mon frère. En arrivant dans la cuisine, il menlaça par derrière. Oui, on était très proches, très tactiles. Il posa sa tête sur la mienne doucement et me dit :

«-Bonjour ma belle, tu as bien dormi ?

-Oui, ça va, mais toujours pas assez. Et toi ?

-Oui. Désolé de ne pas être venu te voir hier soir, Maman est venue dans ma chambre pour me parler de lappartement qu'on va peut être louer pour que je puisse continuer à travailler plus tard le soir et gagner plus. Et puis quand même une heure et demi de route matin et soir c'est fatiguant et ça embête un peu mon patron parce que je suis un des seuls chirurgien de lhôpital.

-Ne pars pas, s'il te plaît. Comment vais-je faire sans toi ??

-Dis à ton meilleur ami ce que tu ressens. Je suis sur que c'est réciproque. Et puis quoi qu'il arrive, il faut que tu lui parle de ta situation. Je crois qu'il commence à se douter de quelque chose. »

Je me retournai. Il savait tout de ma vie comme moi de la sienne. Il me reprit dans ses bras et me dit :

«-Ah, ma petite Sara, comment ça va se passer quand je ne serais plus la ?»

Deux perles salées roulèrent sur mes joues. Je le serai encore plus fort. J'entendis l'escalier grincer pour la deuxième fois de la matinée. Il se détacha tout doucement de moi et m'embrassa sur le front.

Je me retournai pour récupérer la tartine grillée qui avait sauté depuis bien longtemps et j'essuyai mes larmes du dos de ma main. Je beurrai et mis de la confiture sur la tranche de pain que je mit dans une petite assiette qui elle, allait sur la table.

Je sortit ensuite une poêle que je mis sur le feu. Je remis deux tranches de pain de mie dans le grille pain et sortit le bacon et les ufs. Dans la poêle je mis trois tranches de bacon et cassai trois ufs dessus. C'était ma mère qui descendait les escaliers. Le pain grillé sauta. Je mis le bacon et les ufs par dessus et mis le tout dans des assiettes. Je fis griller une troisième tranche pour mon père.

Au bord du gouffreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant