Au bord du gouffre

20 décembre 18:00

Je suis en vacances depuis hier soir. Mes parents m'ont déjà demandé de préparer plein de choses très élaborées pour Noël. Foie gras, gâteaux qui demandent du temps, toutes sortes de buches et de petits plats salés. Je m'affaire dans la cuisine depuis 10h ce matin. Je commence à fatiguer un peu, mais tant que la liste de choses que ma mère m'a demandé de préparer aujourd'hui n'est pas finie, je n'irai pas me reposer.

Toute ma famille venait passer les fêtes ici. Mes deux oncles, Pascal et Vincent, mes quatre tantes, Camille, Laure, Marie et Valérie, et mes dix cousins, tous plus jeunes que moi. Allant des 15 ans aux 7 ans. Il y a Paul et Cloé, 15 ans, Blanche, 14 ans, Manon et Martin, 11 ans, Rebecca et Lola, jumelles de 10 ans, Fleur, 10 ans aussi et enfin Ella et Willa, aussi jumelles de 7 ans. Il y avait aussi tout les maris et femmes de mes oncles et tantes, mais je ne les nommerais pas ici. Il y a déjà trop de monde.

Après avoir fini le gâteau que j'étais en train de faire, je regardais ce qu'il me restait à faire sur la liste. Encore des petits amuse-bouches pour l'apéro et j'avais fini. Je ne vis pas l'heure passer et lorsque je finis et me retournai pour regarder l'horloge, je vis qu'il était déjà 20h13.

Les jours passèrent. Ils se ressemblaient tous. Je passais ma journée dans la cuisine puis après avoir fini, je rangeais et lavais tout. ensuite, je préparais à manger pour ma famille, et pour moi et je dinais. Seule, dans la cuisine comme toujours. Après ça, je débarrassais, montais dans ma chambre, prenais une douche et me couchais.

Ce soir la, je me couchais sereine. Demain, ma famille arrivait. J'aurais alors quelques jours de répit, ou mes parents n'oseront plus me frapper, ou alors en cachette, mais comme je passai le maximum de mon temps avec du monde pour justement éviter de me faire battre, ils n'en n'auront pas beaucoup l'occasion.

Je m'endormis le sourire aux lèvres.

Le lendemain matin, dès 7h, je me mit à installer les lits et matelas pour le reste de ma famille, ainsi que la maisonnette au fond du jardin. C'est là-bas que tout les enfants dormiront, y compris moi.

En sachant que ma famille arrivait vers 12h, et qu'il me restait encore quelques petites choses a cuisiner avant qu'ils arrivent, je me dépêchai un peu plus. Après avoir fini les lits, j'alla dans la cuisine. Je finis les petits plats d'entrées et nettoya la cuisine avant d'entendre la première sonnette.

J'enlevai alors mon tablier, et je courus à la porte pour ouvrir. C'était ma tante Marie, son mari et ses jumelles, Ella et Willa. Je les accueillit avec un grand sourire. Je les débarrassais de leurs affaires que j'allais poser dans leurs chambres respectives. Puis j'appelai mes parents qui étaient dans le salon devant la télé, qui n'avaient toujours pas bougé, pour les prévenir de l'arrivée de mes cousines.

Après ça, je conduisit mes cousines jusqu'au jardin et m'assit sur la terrasse pour les surveiller. Au bout de quelques minutes, la deuxième sonnette retenti dans la maison. Voila ma tante Camille avec ses deux garçons, Paul et Martin.

Comme précédemment, je leur ouvrit avec un grand sourire, et les laissa entrer avant que mes deux tornades de cousines arrivent et s'accrochent aux jambes de Paul, une de chaque côté. Mes cousines l'adoraient parce qu'il jouait très souvent avec elles, et leur racontait les histoire les soirs ou ils se voyaient. Leur mère n'étant pas très affective, elles aimaient Paul presque comme leur père.

Je leur fit comprendre que Paul avait besoin de ses jambes pour marcher, et alors elles se levèrent et s'accrochèrent à ses bras. Je laissa échapper un rire timide. Ça faisait tellement longtemps que je n'avait pas ri. Paul et moi échangeâmes un regard complice, et il me fit un discret clin d'oeil. C'était mon cousin avec qui j'étais le plus proche. Dans ma famille, on était tous complices, au point de faire les quatre cents coups tous ensemble.