Love save my dance

Chapitre 11

25 decembre, 9h45

Maison des Westwood, Los Angeles

Point de vue d'Ilia :

Je ne me souviens plus de la dernière fois où j'ai dormi comme ça. C'est le genre de sommeil extra-réparateur qui agi en une seule soirée. Je me sens tellement bien. Je m'étire tel un chat. Ouf ! Il fait un peu froid par ici. J'aurais dû mettre un pyjama qui couvre plus. Je ramène la couverture jusqu'à mon menton. Pourquoi il fait aussi froid ? La température n'était pas aussi basse hier soir. Je me débats avec mes paupières qui refusent de se soulever. Quand je gagne enfin le combat, je me tourne vers ma fenêtre. C'est un miracle ! Il neige !! La dernière fois qu'il a neigé en Californie, c'était il y a très longtemps. Beaucoup trop longtemps. Cela doit faire plus de dix ans, voire plus. Mon dernier souvenir de la neige doit remonter à l'époque où Ian et moi étions en primaire. On faisait des bonhommes de neige, des anges et aussi des batailles. C'était vraiment le bon vieux temps.

À la vue de ce paysage rare et unique, je n'ai qu'une idée en tête : sortir pour en profiter. Avec une bonne volonté, je me lève du lit et cherche dans mon armoire un pantalon avec un t-shirt à col roulé. Une fois les pièces enfilées, je cherche une veste dans mon placard mais introuvable. Mince ! J'ai oublié qu'elles sont dans l'armoire de Ian. Vu que le mien n'est pas assez grand, et surchargé, j'ai dû supplier Ian de me laisser les ranger avec ses affaires. Comment je vais faire ? Je ne vais pas les déranger, Lana et lui, pour une veste. Soudain je me rappelle celle qu'Alexis m'a prêtée hier soir. Enfin plutôt donnée. En empêchant les souvenirs de revenir dans un torrent, je l'enfile tout comme une paire de gants et un bonnet.

Je suis dorénavant prête pour ma petite excursion. Je descends les escaliers à pas de loup pour éviter de réveiller les autres et sors par la porte de derrière. Quand je l'ai ouverte, un vent glacial me parcourt le corps. Il n'est pas désagréable. Il est même confortable, réconfortant. Une fois dans la rue, je ne sais pas où aller. Je décide de laisser libre court à mes jambes. J'irai là où le vent m'emmènera. L'avantage avec un sommeil pareil, c'est qu'on ne pense plus à rien tout au long de la journée. On est libre d'esprit. Rien ne peut polluer nos pensées et on peut profiter pleinement des petits plaisirs du jour.

Quand je réalise où je suis, je ne peux m'empêcher de sourire. L'arbre est resté exactement tel que je l'ai quitté hier soir. Maintenant je prends mon temps pour le contempler comme il le mérite. Je m'en approche, tourne autour et touche les fleurs. C'est des synthétiques. C'est une bonne idée. Elles ne faneront pas comme ça. Et à l'intérieur des lanternes, des fausses bougies y sont disposées. Pour que les flammes soient éternelles. Dans une des lanternes, un mot est déposé. Je le sors et le lis.

Je l'ai laissé comme il est. Il est plus joli comme ça.

Je laisse un rictus étirer mes lèvres en lisant ce petit mot. C'est vrai qu'il est plus joli comme ça.

Tout doucement, je m'autorise à me rappeler ce qui s'est passé hier soir. Tout ce qui s'est passé. Le moindre fait et geste. Soudain une vérité me frappe. Il ne lâchera pas l'affaire si facilement. Et je ne pourrais honorer ma promesse s'il reste dans mon entourage. A la prochaine occasion, je dois rompre ce lien inexplicable qu'il y a entre nous.

Alexis : À toi aussi, il t'a manqué ?

Je ne peux m'empêcher de lâcher un cri de peur.

Alexis, inquiet : Ça va ? Je ne voulais pas te faire peur.