Chapitre 8:

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PDV ELEA

Nous continuons de marcher dans cette forêt qui commence à me faire flipper, malgré la chaleur qui nous brule la peau, on garde la cadence, même Thomas est toujours en forme.

Des bruits étranges, presque étouffés continuent de résonner dans mes oreilles, le groupe s'est serré tandis que je garde ma main proche de ma poche, prête à dégainer mon couteau qui est dans ma botte en cuir.

Soudain, un bruit bien plus fort que tout les autres retentit, des oiseaux s'envolent au loin, apeurés tandis que le vent chaud souffle contre les feuilles d'arbres, le groupe s'est arrêté, plus personne ne parle ou n'ose faire un bruit, mon coeur bat à la chamade.

Brusquement, je rejoins le sol dans un coup assourdissant, lorsque je rouvre les yeux, je découvre une bête immonde, ressemblant étrangement aux fondus dans le bâtiment essayer de me tuer avec ses horrible yeux ensanglantés, le reste de son corps est recouvert de verdure, je hurle d'effroi et j'essaie désespérément de me dégager de sa prise.

Ses doigts osseux se referme contre ma gorge me bloquant la respiration, mes amis essaient de me sauver mais trois nouvelles bêtes surgissent des feuillages et attaquent mes amis à leurs tour.

Je sens mes muscles s'affaiblirent et ma tête tourner, puis lorsque je pensais voir la lumière qui me mènerais autre part, la force autour de ma gorge disparu et je mis plusieurs secondes avant de reprendre ma respiration et de me relever, Clay me fait face, la respiration rapide mais avant que je puisse l'enlacer, un fondu l'attaque et le propulse contre le sol.

Je regarde autour de moi, les autres se battent, je saisis le poignard dans ma botte et je le plante dans le crâne de la chose.

Elle arrête de gigoter et retombe mollement sur le sol, soudain, je comprends.

-Attaquez la tête! crie-je.

Clay se relève, encore sonné, je retire le poignard de la tête de la chose, un liquide verdâtre, presque jaune dégouline de la lame et du crâne ouvert de la chose, je réprime une grimace de dégout, j'allais aider Mia mais un violent coup derrière la tête me propulse au sol et avant que je ne puisse réagir, on m'en offre un second me plongeant dans un coma temporaire.

Mes forces m'abandonne tandis que tout devient flou, j'aperçois mes amis au sol et des formes sombres s'affairaient sur elles, je sens quelque chose frotter ma peau, une corde puis je ferme les yeux, sombrant.

***

Je me redresse soudainement, de la sueur perle de mon front et je regarde autour de moi paniquée, trois personnes se lèvent subitement de leurs chaises et je reconnais Clay, sans attendre je saute dans ses bras, il me sert également contre lui, j'en oublierais presque le mal de tête insoutenable qui vibre dans mon crâne.

Mon coeur bat à la chamade et je m'autorise à me séparer légèrement de l'emprise de Clay, ses prunelles bleu sont remplis d'inquiétude et je prends sa main dans la mienne pour le rassurer.

A ses côtés, il y a un homme et une femme, tout deux de peau blanche et plutôt grands, la femme a des lèvres finement dessiné, des pattes d'oies ornent le coin de ses yeux lorsqu'elle sourit dans ma direction, son regard bleutés passe du soulagement à la joie.

Quant à l'homme, il m'observe calmement, le regard dur et froid, ses lèvres forment la même expression et je n'ai jamais vu des yeux comme les siens.

-Bonjour Eléa, sourit la femme.

J'étudie la pièce qui ressemble à une cabane en bois, comme au Refuge.

-C'est un honneur de te recevoir chez nous, sourit-elle ne nouvelle fois.

-Où..où on est? questionnais-je.

Ils se contentent de me sourire.

-Clay, où on est? demandais-je à nouveau.

-On est au bloc, déclare t'il calmement.

Ma respiration s'accélère et je me sens soudainement oppressée, je me dégage complétement de son étreinte et je me rue à l'extérieur, je découvre une plaine verdâtre, une forêt gaie et des habitations comme au Refuge mais également les murs de pierre immenses et recouverts de lierre.

Toutes les portes sont ouvertes, excepté le côté est, le mur est complétement détruit et s'est effondré, créant un amas de pierre et de roches.

Thomas ne m'avait jamais dit que le bloc avait été détruit.

J'ai l'impression que le monde s'est arrêté, plus rien ne bouge et je finis par comprendre que ma brusque sortie a créer l'étonnement général, tout le monde m'observe soit interloqué, soit avec un sourire étendu sur leurs lèvres.

Un homme, un peu plus âgé de moi s'approche, ses cheveux noirs sont coupés au ras du crâne, sa peau noire et ses yeux sombres m'étonne mais ce sont ses yeux qui me glacent le sang, je suis perdue et apeurée, je recule d'un pas, ou est Evan? Et Thomas?

Je ne me souviens de rien.

-Je ne te ferai pas de mal, tu es ici au bloc, dis toi que c'est comme le refuge, commence-t'il, au fait! je m'appelle Kenny, Thomas est avec Alby, annonce t'il doucement.

Je garde mes bras le long de mon corps et ma main droite vient instinctivement saisir le pendentif autour de mon cou.

Sauf qu'il n'y est pas.

Je me met à tâtonner mes vêtements à chercher dans mes poches le regard apeuré, Kenny s'approche d emoi comme pour m'aider mais je refuse catégoriquement, je commence à m'affoler, si j'ai perdu la chose la plus importante aux yeux des anciens blocards, c'est terminé, je ne fveux pas voir la déception se lire sur leurs visages.

-Calme toi, chuchote t'il doucement, que se passe t'il?

-Le..le collier, bégayais-je tandis qu'il se rapproche de moi lentement, l faut le retrouver.

Je lève la tête vers lui, désespérée, il dépose ses mains sur mes épaules et il lâche :

-On le retrouvera, ne t'inquiètes plus.

Je hoche la tête lorsqu'un son familier retentit :

-ELEA! hurle Evan.

Je reçois un boulet de canon contre mon corps, nous manquons de tomber à la renverse et je lui rend son étreinte.

Dites moi pas que le WICKED nous a retrouvé.

Le Labyrinthe: Au Delà du RefugeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant