Chapitre 9:

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PDV ELEA

Mon jumeau me sert de toute ses forces dans ses bras, je suis surprise au début et je met du temps à lui rendre son étreinte, on titube puis je plonge mon visage dans son cou tandis qu'il embrasse longuement ma joue.

On se sépare et il scrute mon visage attentivement :

-Qu'est ce qu'il y a ? questionnais-je.

Son regard se ancre dans le mien et il commence :

-Ton corps avait mal réagit au produit qu'ils ont utilisés pour nous endormir du coup tu ne t'étais pas réveillée en même temps que nous, ils ont dit qu'on ne devait pas venir te voir, annonce-t'il.

-Qui ça? continuais-je.

-Alby et leurs medjacks, annonce t'il.

-Qui est Alby? demandais-je.

-C'est moi, annonce une voix de vieillard derrière moi, je me retourne pour découvrir Thomas accompagné d'un homme de son âge à la peau noire.

Je fronce les sourcils et je regarde autour de moi puis je reprends:

-Où on est? Je ne me souviens de rien!

Les anciens blocards s'observent lentement, j'ai beau chercher dans mon esprit un simple souvenir de ma vie avant de me réveiller mais tout est flou, je suis perdu et de me retrouver entre ses quatre murs n'arrangent rien.

-Tu sais comment tu t'appelles, questionne Alby.

Mon corps reste statique et mon esprit s'embrouille, je cherche mon prénom dans mon esprit mais je ne m'en souviens pas, je lève les yeux vers eux, paniquée.


Thomas m'offre un sourire avant de reprendre:

-Tu te souviens du Refuge? Du port et du bâtiment des fondus tués? Tu te souviens de la terre brulée et de la forêt?

Mais de quoi il parle

Je respire rapidement, peinant à reprendre mon souffle et je parviens à répondre négativement.

Leurs regards s'assombrissent tandis que la pression contre ma poitrine s'intensifie, j'ai l'impression d'étouffer et je panique tout en regardant autour de moi.

-Où on est ? demandais-je tout en regardant autour de moi, mon cerveau tourne à plein régime et mes yeux cherchent une sortie, une issue, une solution.

Personne ne réagis et le monde tourne au ralenti, à bout de souffle je trouve la force de courir et de m'élancer vers les portes, j'évite des gens pendant ma course folle.

Plusieurs comprennent et essaient désespérément de me rattraper mais je suis habitée par mon instinct de survie et il me dit de courir loin d'ici.

Je franchis la porte Nord et je m'engouffre dans cet espace restreint, je tourne à gauche, puis à droite et encore à droite, je continue ma course effrénée jusqu'à une immense place lorsque je lève la tête, un immense mur me fait face gravé d'un nombre : "7".

C'est la respiration haletante, les sens aiguisé et tournant à plein régime que j'analyse la scène autour de moi.

Soudainement, je suis prise d'un affreux mal de crâne qui m'en déchire les cordes vocales, je plaque mes mains de chaque côté de mon visage et je ferme les yeux alors que je tombe à genoux, ma voix ne cessant pas de grimper dans les décibels.

Des flashs prennent la place du noir complet, un coup je suis en train de rire avec une femme alors que je n'ai que cinq ans, l'autre fois je suis assise sur un bateau, les mains entrelacées à celles d'un garçon, puis une nouvelle fois je me retrouve dans un bâtiment sombre où il sent mauvais, le visage de personnes qui me sont inconnues passent les unes après les autres dans un diaporama infernal.

Je hurle d'arrêter mais rien ne s'arrête, tout tourne autour de moi et lorsque les flashs s'arrêtent, mes tympans vibrent et ma vue est floue, mon mal de crâne passe lentement mais j'ai la nausée, je pose mes mains sur le sol tout en peinant à me relever, je titube mon bras tendu devant moi comme si je cherchais quelque chose à me raccrocher, je bute contre une malheureuse pierre et c'est tout mon corps qui s'effondre contre le sol, je lâche un gémissement de douleur lorsque mon crâne heurte le sol avant de m'évanouir.

Le Labyrinthe: Au Delà du RefugeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant