1973, 18 juillet, Paris.
Tombant sur les fesses, Severus voyait le décor tournoyer et son ventre se contracter sous les spasmes de son estomac bouleversé par ce transplanage qui venait de lui donner la nausée. Les mâchoires serrées, il tenta de respirer profondément pour se calmer, ne prêtant pas d'attention à sa mère qui rajustait du bout des doigts sa coiffure et épousseta sa veste avant d'abaisser son regard vers son fils qui était toujours assis par terre, le regard vitreux.
Un soupire lui échappa avant qu'elle ne lui demande de se lever. Mais elle accompagna sa demande en se penchant pour lui attraper la manche et le tirer pour le mettre sur pied. Elle se mit à ruminer, passant ses mains sur son vêtement pour y ôter la poussière de sa chute.
Eileen : « Tu ne peux pas faire attention, non ?! »
Severus ne put que détourner le regard, aux moins ses idées étaient un peu plus claires. Sa mère lui saisit la main et le tira à sa suite.
Eileen : « T'es un Prince avant tout, alors montre toi s'en dignes ! »
Il peinait à suivre les enjambées courtes mais rapides de sa mère. Quittant cette sombre ruelle, son regard plissa lorsqu'elle le tira dans ce grand boulevard lumineux. Les calèches, les gens, tout ce bruit, ce brouhaha, tout ce monde, le jeune garçon se raidit et se serait pétrifié sur place si sa mère ne le tenait pas aussi fermement à sa suite. Il agrandit alors ses pas pour être sûr de ne pas la perdre.
Son cœur battait à toute rompe de se retrouver ainsi dans cette foule bruyante, en plein jour et à la vue de tous. Mais les gens étaient pressés, ils ne posaient pas un regard sur lui qui désormais fixait bien le sol pour ne pas attirer l'attention.
Eileen : « Ah, ce doit être là ! »
Dit-elle après avoir tourné sans prévenir son fils dans une nouvelle ruelle et s'être arrêtée devant un bâtiment. Il leva alors son regard noir vers ce bâtiment à l'architecture délicate. Mais il n'eut pas le temps de s'y attarder que sa mère se tourna vers lui, rajustant le col de sa chemise noire.
Eileen : « Tu te tiens à carreaux et surtout tu ne me fais pas honte ! Magella est une très bonne amie de longue date. Elle est aussi une sang pur, de très bonne famille, alors en cas de problème elle pourra nous aider. Et soit gentil avec sa fille ! C'est bien compris ?! Je compte sur toi. »
Sa mère parlait vite et sèchement, grognant à chaque fin de phrase.
Il la revoyait encore un peu plus tôt, s'agiter dans tous les sens dans la maison, faisant gueuler son mari, déclarant qu'elle devait allait voir une amie et qu'elle l'avait déjà prévenue. Et c'est bien sûr sans demander son avis à son fils qu'elle lui avait pesté d'enfiler une tenue convenable avant de lui attraper le bras pour les faire atterrir ici, en plein cœur de la capitale française.
Le jeune garçon revient à lui en sentant le pouce humide qu'elle avait mouillé de sa langue, passer sur sa joue. Grimaçant de dégout, il ne l'écouta pas grogner après une tache et il recula le visage, passant le revers de sa manche contre ce même endroit.
La femme se tourna alors et monta dans l'immeuble. Une fois le quatrième et dernier étage de cet immeuble atteint, non sans une respiration assez lourde du jeune garçon encore peu habitué à l'exercice, il se disait déjà ne pas apprécier cette famille. A cause d'eux, il devait subir la foule parisienne, monter quatre étages et surtout, rencontrer des gens qu'il ne connaissait absolument pas ! Le seul point positif qu'il pouvait possiblement imaginer c'était de passer un peu de temps avec sa mère qui avait quand même pensé à l'amener ici.
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Le passé offre une nouvelle chance
Fanfiction"Une amie d'enfance de Severus qui refait surface comme un ange gardien" Première fiction dans le monde de Rowling et plus précisément Harry Potter. Partisante de la théorie du "Rogue n'est pas mort". Mais pour le coup, j'ai pas eu envie de placer...