Le passé offre une nouvelle chance

Chapitre 3

1976, 22 Juillet, Carbonne les mines.

Les deux années qui venaient de s'écouler se sont montrées compliquer pour Severus. Potter et ses amis sont d'abord allés trop loin, au point qu'excédé, il eut des propos des plus violents envers sa propre amie Lily. Depuis, leur relation était totalement glaciale, isolant d'autant plus le sombre sorcier. Les BUSES étaient passés, il eut des Optimal dans toutes les matières passées, mais ses résultats n'étaient pas assez pour satisfaire Severus. La magie noire, ses expériences devenaient son seul exutoire. Dans cette pièce sombre, seul avec ces ingrédients, son chaudron, personne pour le juger, le critiquer, l'épier. Et puis il y a eut cette soirée où ce même idiot de Potter qui tentait de le pousser à bout, lui avait finalement épargné un guet-apens. Deux années mouvementées pour Severus qui l'avaient assombri un peu plus.

Alors quand sa mère lui annonça que son amie et sa fille allaient venir, il n'eut aucune joie, même de l'agacement. Devoir tenir compagnie à cette poupée princesse, qui lui rappellerait par sa présence que lui, il était moche, détesté, craint, ça n'allait pas le réjouir.

Mais il n'avait pas tellement le choix. Il n'était pas encore majeur, il devait continuer de venir vivre avec ces parents durant les vacances. Bien qu'il faisait en sorte de rester les vacances de noël à l'école. Alors à son bureau, il entendit du bruit à l'étage et comprit qu'elles étaient arrivées. Soupirant lourdement, il n'attendit pas que sa mère s'égosille pour monter, son père s'était suffisamment énervé la veille après lui.

Il salua brièvement les deux invités et sa mère fit un mouvement de tête on ne peut plus claire. Helen comprit aussi et s'approcha de Severus avec son fin sourire au quel il ne répondit strictement pas, tournant juste le dos pour l'amener vers sa chambre. Il ouvrit la pièce et la laissa entrer avant de pousser la porte derrière eux. Il lui montra d'un geste de la main le lit où elle alla s'assoir, de son côté tirant la chaise de son bureau pour s'assoir.

Le silence était lourd, pesant, il n'avait pas envie d'échanger et il fixait le sol en se disant qu'il devait juste attendre que le temps passe. Mais la jeune fille décida, elle, de briser ce silence.

Helen : « Je connais une bonne recette pour ça. »

Levant son regard sombre vers elle, il la vit jeter un coup d'œil sur son poignet et abaissa son attention. Voyant le bleu dépasser de sa manche, il tira dessus et les traits de son visage se tendirent.

Helen : « Ça calme les douleurs et sa dispar »

Severus, la coupant : « Me crois-tu stupide ?! »

Helen : « Non je... Je voulais juste t'aider. »

Severus : « M'aider ?! Et pourquoi ? Je te fais pitié ?! Alors détourne le regard ! Je ne veux pas de ta pitié ! Ni de ta fausse inquiétude ! »

Elle se crispa à ses propos acides et ce ton accusateur.

Helen : « Je n'ai pas pitié et mon inquiétude n'est pas fausse. »

Severus : « Mensonge ! »

Jura-t-il en se levant soudainement et venant se pencher sur elle.

Severus : « Tu ne profères que des mensonges ! Penses-tu vraiment que je vais te croire ?! Tu es comme tout le monde, à m'utiliser et tu me tourneras le dos dès que tu le pourras ! »

Helen était tendue mais étrangement elle n'avait pas peur. Non, elle sentait sa colère, sa peine et il pourrait effrayer n'importe qui, il donnait l'impression d'être prêt à tuer d'un clignement d'œil. Mais elle n'avait pas peur. Comme si elle sentait qu'il ne lui ferait pas réellement mal.