4. I need a friend

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La boite de nuit était pleine à craquer. Les garçons ne s'entendaient plus parler, la musique tapait dans la tête de Presnel qui n'avait qu'une envie : sortir de cet enfer.

- JE SORS D'ICI, C'EST HORRIBLE, cria-t-il à ses coéquipiers.

- PETIT JOUEUR, VA, lui répondit Alphonse. REGARDE ? IL Y A PLEIN DE BEAUX MECS. LE DJ EST PLUTOT PAS MAL, TU NE TROUVES PAS ?

- ARRÊTE FRÈRE, CA DEVIENT LOURD, lui répondit-il.

Alors qu'il essayait de se frayer un chemin jusqu'à la sortie de la boîte de nuit, une main retint son épaule. C'était l'allemand.

- Eh, je ne comprends pas, d'habitude t'aimes bien ce genre d'ambiance, lui dit-il.

- Ouais, d'habitude je m'éclate pas mal en boîte. Jusqu'à ce qu'un putain d'allemand vienne envahir mes pensées et m'empêche de profiter pleinement de mes vacances. lâcha-t-il.

- Tu parles de moi là ? questionna Julian.

Presnel continuait son chemin pour trouver l'air frais de la nuit. Julian têtu comme il était, l'avait suivi jusqu'à l'extérieur.

- Si tu parlais de moi, retire tout de suite ce que tu viens de dire, commença-t-il à dire.

- Bien sûr que je parle de toi, de qui d'autre voudrais-tu que je parle ? T'es le seul allemand que j'ai embrassé dans ma vie et qui me fait cet effet là.

- C'est toi qui a tout commencé Presnel. C'est toi qui m'as embrassé dans les vestiaires et c'est toi qui m'as embrassé tout à l'heure. Je n'avais rien demandé ! Je vivais tranquillement jusqu'à ce que tu te décide de tout gâcher. Alors je ne suis pas un " putain d'allemand ". Merde !

Le ton de l'attaquant parisien était monté d'un cran. Les gens autour les observaient d'un mauvais œil. Il ne fallait pas trop montrer en public leurs différends. Julian le savait, sinon ça aurait un mauvais impact sur la cohésion de l'équipe. Il essaya de se calmer.

- Tu m'attires, tu veux que je fasse quoi ? Que je te laisse filer comme si de rien n'était ? Il faut tenter dans la vie, en plus je suis sûr que je ne te laisse pas indifférent, répondit le français. Oh, et puis, désolé d'avoir été la cause de ta rupture avec l'autre greluche. Elle ne te méritait pas.

- Il y a une chose que tu n'as pas comprise, Kimpembe. C'est que je ne suis pas gay, je ne suis pas attiré par les hommes, et donc par relation de conséquence, je ne suis pas attiré par toi. En aucun cas. Alors calme tes hormones. Et, Arrête de parler de Léna comme ça, tu ne la connais pas.

- C'était quoi ce que j'ai sentit dans ma bouche tout à l'heure alors, questionna Presnel. Aux dernières nouvelles, tu as fourré ta langue dans la mienne. Si t'étais autant hétéro que tu le prétends, qu'est ce ta putain de langue faisait là, s'emporta Presnel.

Julian ne répondait pas, il ne savait pas quoi lui dire. Au fond, Presnel l'intriguait beaucoup mais il ne prenait pas ça pour des sentiments amoureux. Il n'avait jamais osé penser embrasser un homme. Et Presnel l'avait détourné de ses idées. Que lui dire ? Fallait-il lui balancer la vérité où ne rien dire ?

- Tu réponds plus hein, Draxler ? Tu veux que je te dise ce que j'en pense, continua Presnel. Je pense que depuis ta rupture avec Léna, t'es complètement paumé. C'est pour ça que t'acceptes mes avances. T'as besoin de quelqu'un qui te rassures quand ça ne va pas, des trucs comme ça. T'as besoin d'un ami, quoi.

- Qu'est ce que tu racontes, Kimpembe ?

- Mais moi je ne suis pas prêt à t'offrir que de l'amitié. Déjà parce que toi et moi on n'est pas parti sur de bonnes bases et puis, parce que tu me plais vraiment, se confessa Presnel.

Les paroles de son coéquipier étaient tellement vraies. Depuis sa rupture avec sa petite amie, tout s'écroulait et il avait besoin de quelqu'un pour se confier, pour être rassuré. Ce quelqu'un, est ce que ça pourrait être Presnel ?

- T'es une belle personne, Presnel. Mais je ne sais pas ce dont j'ai besoin le plus aujourd'hui. Je viens de sortir d'une rupture compliquée. J'ai passé mon mois de juin au fond de mon lit à ne penser qu'a elle et voilà que tu me dis que je te plais. La vérité c'est que tu me plais aussi. Mais je crois que j'ai plus besoin d'un ami que d'un amant à cet instant.

Presnel écarquilla les yeux. L'allemand reconnaissait enfin avoir des sentiments pour lui. Il ne pouvait pas ne rien faire. Si Julian avait déclaré tout ça ce soir, c'est qu'inconsciemment, il avait envie de quelque chose. Sinon il se serait tut.

Julian commençait à se ré engager dans la boîte de nuit. Presnel l'interpella.

- Attends, t'es sérieux là ?

L'attaquant se retourna.

- Tu me dis tout ça et tu t'en va tranquille ? J'ai vachement envie de t'embrasser, là, s'indigna Presnel.

Julian voulait écouter sa raison et retourner avec les autres. Pourtant, son cœur lui disait tout autre chose. Il réclamait les lèvres douces de Presnel.

- Pas maintenant Kimpembe. Peut-être un autre soir, répondit-il à contre cœur.

Presnel resta bouche bée sur place. Il avait secrètement souhaité que Julian revienne vers lui et l'embrasse. Comme tout à l'heure, au bord de la piscine. Il se sentait profondément débile.

Il aurait dû aller vers lui et ne pas lui laisser le choix parce que c'était lui qu'il voulait. Et maintenant Presnel en était sûr.

Thank u, next [ Draxembe ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant