14. Say something

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Julian se réveilla dans un lit inconnu avec un atroce mal de tête.

Lorsqu'il se leva, il vit qu'il n'était pas dans la villa de Presnel mais dans une chambre d'hôtel toute petite.

Il regarda l'heure : 18h54.

Sur la table de chevet reposait un petit papier ou des écritures féminines étaient inscrites.

Julian,
Tu es venu me voir hier soir parce que vous vous étiez disputés avec Prenel. Tu as beaucoup bu. J'espère que tu t'es bien reposé, je suis partie me renseigner sur les cures qui existent à Paris.
Léna.

La jolie brune avait dû laisser ce mot parce qu'elle savait bien que Julian ne se souvenait jamais de ce qu'il faisait quand il avait trop bu.

Mais maintenant qu'il venait de le lire, il se souvenait un peu des événements de la veille.

Presnel et lui s'étaient quittés sur une dispute horrible.

L'allemand décida d'aller récupérer quelques affaires chez le français, le temps de réfléchir à leur situation.

Il se dirigea vers la voiture et se recoiffa dans le rétroviseur. Ses yeux étaient encore bouffis par les larmes. Il essaya de les essuyer pour faire bonne figure.

Il alluma le moteur et se dirigea chez Presnel.

Lorsqu'il arriva devant la grande maison, il prit une profonde inspiration. Il avait beaucoup réfléchit durant le trajet, même un peu trop. Ça lui avait donné mal à la tête. Ou peut être était ce la gueule de bois.

Il sonna à la porte et attendit qu'elle s'ouvre.

Presnel ne tarda pas à ouvrir. Il était en caleçon et venait de se réveiller.

Lorsqu'il vit l'allemand, il eut un moment de réflexion.

- Qu'est ce que tu fais ici, babe ?

- Récupérer mes affaires, répondit séchement le joueur parisien. Et ne m'appelle pas babe s'il te plaît. Ce n'est pas le moment idéal si tu veux mon avis.

- Attends ça veut dire quoi ça, demanda Kimpembe inquiet.

Son petit copain ne répondait pas. Il fonça vers la chambre à coucher où ses vêtement étaient rangés.

Presnel le suivit, ne comprenant pas ce que faisait l'allemand. Il avait beau lu demander, Julian restait silencieux.

Il faisait sa valise, entassant les tee shirts et les pantalons sans les plier à une vitesse impressionante.

Le français essayait de le retenir en lui attrapant tantôt le poignet tantôt le bras. Son petit ami jouait le sourd muet.

- Tu vas où comme ça, demanda-t-il en vain.

- Je vais à l'hôtel. J'ai besoin d'une pause, Presnel. Je sais plus où j'en suis. J'ai l'impression que tu te fous de moi.

- Tu vas à l'hôtel ? Tu vas rejoindre quelqu'un ? Ne me dis pas que c'est Léna, s'exclama-t-il.

Voyant que Julian ne répondais pas, Presnel sentit monter en lui un mauvais pressentiment. Il se devait de savoir si ce qu'il pensait était vraiment arrivé.

- Ne me dis pas que... que tu as recouché avec elle ? Elle t'a retourné le cerveau c'est ça ?

Julian était décontenancé par la question. Il ne savait pas quoi lui dire.

Il pouvait mentir pour heurter Presnel comme lui l'avait fait. Mais ça aurait été mesquin de sa part, voir méchant. Il pouvait lui dire la vérité, lui dire qu'il l'aimait toujours et je c'était à contre coeur qu'il partait.

- Julian réponds, cria Presnel.

Il semblait très nerveux.

- Oui, oui, j'ai recouché avec elle, dit-il sans réfléchir. J'avais bu et c'est allé tout seul. Voilà tu sais tout maintenant.

- Regarde moi et redis le moi en face.

Presnel pleurait presque. Julian ne savait pas vraiment pourquoi il avait dit ça.

- J'ai recouché avec Léna. Tu m'as blessé, Kim. Je ne savais pas quoi faire, j'ai pas résisté.

- Tu es sérieux, Ju ? Je ne pensais qu'à toi hier soir, j'étais mal j'ai même appelé Alphonse pour qu'il vienne me réconforter pendant que tu te tapais une partie de jambes en l'air avec l'autre conne ?

- Ne parle pas d'elle comme ça, Léna m'a toujours soutenue même quand je n'allais pas bien ! C'est une fille en or, et je t'interdis de l'insulter.

Dans une rage noire, le defenseur français tapa du poing dans le mur. Une photo encadrée des deux hommes tomba à terre.

- Dis moi que tu regrettes, souffla Presnel.

- Certainement pas, c'était la meilleure soirée de ma vie, je me sentais vivant, libre.

Il en voulait terriblement à Julian. L'attaquant parisien avait fauté et c'était quasiment impardonnable. Rien que d'y penser, ça lui foutait la rage. Qu'est-ce qui lui avait pris de recoucher avec Léna putain ? Presnel balança sa valise à terre.

Julian le poussa de toutes ses forces.

- Espèce de taré, cracha l'allemand.

Les deux hommes étaient dépassés par la situation.

Des images de Julian et Léna envahirent la tête de Presnel. C'était un cauchemar qui était devenu réalité. Il voyait son homme caresser les longs cheveux bruns de la jeune allemande et descendre au creux de ses reins.
Il se demanda si il avait ressenti le même plaisir qu'avec lui. Il espérait que non parce qu'il le veuille ou non, Julian était l'homme qui lui fallait. Celui avec qui il se sentait bien même quand ça n'allait pas, celui avec qui il surmonterait toutes ses peurs, celui qui n'était pas effrayé par ses défauts pourtant trop présents pour certains hommes.

Julian c'était l'homme de sa vie en fait.

Et le fait qu'il ai put ressentir du plaisir en recouchant avec son ex, qui plus est une femme, le mettait hors de lui.

Il l'avait trompé et c'est tout ce qui importait à cet instant là, et sa maman le lui avait bien rappelé. Un homme qui trompe sa femme, c'est impardonnable. " C'est qu' elle ne t'aime pas vraiment, mon chéri". Il supposait que ça marchait aussi dans les relations homosexuelles. Et, si il avait bien appris une chose durant ces 22 années de vie, c'était d'écouter sa mère.

Julian sortit de la chambre où ils avaient passés tant de nuit magiques.

Presnel le regardait partir sans rien faire, il n'arrivait pas, il n'avait plus de force.

L'amour de sa vie était en train de lui échapper.

Thank u, next [ Draxembe ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant