Il s'était passé plusieurs jours depuis que Julian avait déclaré ses sentiments à Presnel. Ses déclarations le hantaient et l'appel de ses lèvres était trop fort. Le reste du séjour s'était passé sans aucunes encombres. Des bonnes vacances entre potes quoi.
Julian et lui ne s'étaient plus vraiment parlés. Peut être qu'ils avaient eu peur de ce que pouvait penser l'autre. Quand ils s'étaient retrouvés tous les deux sans personne autour, ils s'étaient tous les deux sentis gênés. Presnel n'avait pas su comment détendre l'atmosphère pour qu'elle redevienne comme avant entre eux deux.
- Hé Pres ? Tu es prêt ?
C'était la voix de Kylian qui l'avait tiré de ses pensées. Les garçons repartaient pour Paris dans moins de deux heures. Ils étaient toujours en retard de toutes façons.
- Ouais, j'arrive, glissa – t – il au jeune attaquant.
En fait, il n'avait pas vraiment envie de quitter les Seychelles, car c'était là où tout avait commencé avec Julian. Enfin, pas vraiment commencé, mais leur relation s'était développée en quelque chose d'encore plus fort.
Il pensait qu'à Paris, les deux hommes n'auraient plus le temps pour passer quelques minutes en tête à tête.Il voulait indéniablement Julian. Mais il ne savait pas si l'allemand le voulait aussi.
- J'aurai aimé qu'on boive un verre au bord de la plage avant de partir, mais je pense que ça va être trop court, niveau temps, demanda Layvin.
- Je pense que si on se presse, on peut le faire, répondit Julian.
Les regards se tournèrent vers lui. D'habitude le jeune allemand était du genre à stresser pour un rien et par conséquent, il prévoyait toujours une marge d'avance pour les échéances comme celles-ci. Rater l avion était vraiment son pire cauchemar.
- Tu nous cache quelque chose, toi, lui dit Alphonse.
- Non, pas du tout cest quil faut qu'on profite de nos derniers jours de vacances. La saison va être dure ! expliqua t il.
Les gars ne s'opposèrent pas longtemps à la proposition de julian. Ils prirent la voiture afin de se rendre au bord de la mer. Julian et Presnel devant, les trois autres à l'arrière. Presnel sentit que cetait le moment de lui parler. Il en avait tellement envie.
- Pourquoi on se parle plus, demanda Presnel tout bas pour ne pas que les gars entendent.
- Pour se dire quoi, répondit Julian.
- Tout ce qui nous passe par le cœur, hésita le parisien.
Il appréhendait sa réponse car dhabitude le français n'était pas aussi direct. Il aimait quand le temps faisait les choses, mais aujourd'hui il avait envie de Julian plus que tout. Et pour ça il fallait qu'il le force à avouer ses sentiments et donc sa bisexualité.
- Tu veux que je te dise ce que j'ai sur le cœur ?
- Ouais, par exemple. On peut parler d'autre chose aussi si tu veux, dit Presnel.
Alors qu'il regardait la route, Presnel sentait le regard de l'allemand sur lui. Il essaya de ne pas y faire attention mais ça le perturbait beaucoup.
- Non, c'est bien comme sujet ça. Vas y, commence alors.
Presnel ne savait pas quoi dire. Il avait envie d'être franc envers son coéquipier mais il avait peur de l'effrayer, aussi. Après quelques secondes de silence, il se décida.
- Je crois que tu es dans mon cœur.
Julian, étonné donna un brusque coup de volant sur la droite. Les gars derrière se demandèrent ce qu'ils se passait.
- Ju, qu'est ce qu'il se passe ?
Kylian paniquait.
- Rien Kylian. Presnel m'a dit quelque chose qui m'a étonné, c'est tout.
Puis se tournant vers le défenseur, il chuchota.
- Ca va un peu vite entre nous, Kimpembe. Puis je te rappeler que je suis 100 pour cent hétéro.
- C'est pour ça que tu m'évites depuis tout ce temps, s'indigna Presnel. Je croyais que nos sentiments étaient partagés.
- J'ai besoin de me prouver à moi-même que ce que je ressens envers toi c'est pas des sentiments qui se développent parce que j'ai juste besoin de quelqu'un pour me rassurer. Je veux pas te faire de mal, Kimpembe.
- Arrête de m'appeler comme ça, soupira Presnel.
- Tu m'intrigues, tu me fais frissonner, tu me manques quand je ne te vois pas, mon cœur palpite quand tu passes à mes côtés, tu penses que c'est quoi ça, demanda timidement Julian.
- Gare toi sur le côté s'il te plaît.
Presnel dut le répéter deux fois puisque Julian ne comprenait pas pourquoi le français demandait une telle requête. Julian se gara dans la station service la plus proche. Il était terriblement excité par la situation. Le français demanda aux trois autres d'aller acheter à manger, pour l'avion. Parce qu'ils n'avaient plus grand-chose. Dès qu'ils mirent le pied dehors, Presnel s'approcha avec détermination de l'allemand.
Là, il passa ses mains sur son visage et approcha ses lèvres des siennes. Il pouvait sentir son souffle sur sa peau. Julian n'était pas appeuré, c'est même lui qui commença le baiser. Les mains de l'attaquant cherchaient le contact avec le français.
Le baiser était long et sensuel. Lorsqu'ils se séparèrent, Julian souffla un coup, il avait des étoiles dans les yeux.
- Je crois que tu es en train de tomber amoureux de moi, Draxler.
Julian le regarda de travers et remis le moteur en marche.
- Tu me rends indéniablement heureux, Presnel. Mais ne parle pas d'amour trop tôt.
Il posa une dernière fois ses lèvres sur celles de Presnel. Il pouvait sentir son parfum niché dans son cou. Il était bien, là, il ne voulait pas partir.
Presnel était un ange tombé du ciel.
Julian se sentait pour la première fois de sa vie bisexuel.
- Hey, les gars. L'avion va partir sans nous là.
Alphonse avait fait irruption dans le véhicule, les mains pleines de sodas et de chips. Julian eut à peine le temps de se défaire de Presnel.
Dans l'incompréhension, Alphonse laissa tomber ses bouteilles.
- J'ai raté un épisode, dit il les yeux ébahis.
Presnel souriait bêtement en regardant l'homme qui venait de l'embrasser.
- Oh les gars, Julian et Presnel. Ils... Ils sont ensemble ! cria le portier parisien.
- Non ? Je croyais que Pres était à fond sur Thomas, rappliqua Layvin.
Les trois étaient assis sur la banquette arrière et n'aspiraient qu'à savoir ce qu'il s'était passé entre eux.
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Thank u, next [ Draxembe ]
Fiksi PenggemarLe 3 janvier 2017, le club parisien du Paris Saint Germain annonce l'arrivée d'un ailier allemand dans la capitale. Presnel Kimpembe n'a que 21 ans et pourtant, l'homme qu'il s'apprête à rencontrer va chambouler sa vie.